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LE BLOG DU CAC-FORMATIONS

Formation professionnelle : ce que la réforme de Macron va changer

18 Février 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Moniteurs d'ateliers, #Reconnaissance professionnelle, #social, #Vie Sociale, #société

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Emmanuel Macron souhaite mieux répartir les 32 milliards d'euros disponibles et rendre les actifs plus autonomes.

Avec la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, Emmanuel Macron entame le chantier de la formation professionnelle.
Avec la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, Emmanuel Macron entame le chantier de la formation professionnelle. (Sipa)
 

Un vieux serpent de mer… Voilà à quoi s'attaque désormais le président de la République après avoir flexibilisé le Code du travail. Pour rendre les Français plus mobiles, Emmanuel Macron ambitionne de moderniser un système de la formation professionnelle à bout de souffle. Toutes les études le montrent : des salariés mieux formés résistent davantage au fléau du chômage. Or, dans les vingt ans qui viennent, plus de la moitié des emplois vont évoluer avec la révolution numérique et digitale. Le défi de demain est donc celui de la compétence. Pour armer les plus en difficultés et leur permettre de rebondir, le gouvernement met 15 milliards d'euros sur la table.

Emmanuel Macron veut clarifier le financement de la formation professionnelle

Cible prioritaire de ce plan d'investissement sur cinq ans : les chômeurs de longue durée et les jeunes non qualifiés. Emmanuel Macron n'est pas le premier à vouloir clarifier le financement de la formation professionnelle, mais aussi – et surtout – à vouloir mieux répartir l'utilisation des fonds pour sécuriser les parcours. Ses prédécesseurs l'ont tenté sans jamais y parvenir complètement. Rue de Grenelle, on promet cette fois-ci "une transformation d'ampleur", selon l'expression consacrée dans les cabinets ministériels. Dans le passé, d'autres parlaient de "big bang"…

Il faut dire que le système, depuis la loi Delors de 1971 qui l'a organisé, est devenu obsolète, peu réactif et surtout inégalitaire. En 2015, 40% des salariés ont suivi une formation. Parmi eux, 68% de cadres, 37% d'ouvriers. Et à peine 10% de demandeurs d'emploi, selon le ministère du Travail. L'argent bénéficie avant tout à ceux qui en ont le moins besoin. Pourtant, il coule à flots : 31,6 milliards d'euros ont été collectés auprès des différents acteurs en 2014 (dernières données disponibles), d'après le projet de loi de finances 2017. Soit 1,48% du PIB, peu ou prou le poids du budget de la Défense!

Les entreprises sont les plus grosses contributrices, avec 14,3 milliards. Une partie de cet argent – 6,5 milliards d'euros – atterrit dans les OPCA (organismes paritaires collecteurs agréés), qui encaissent leur cotisation obligatoire (1 % de la masse salariale pour celles de plus de 11 salariés, 0,55 % en deçà). Charge à eux de payer des stages aux salariés. Seul hic, ces derniers n'ont pas toujours le choix de ce qu'ils veulent faire. Le compte personnel de formation (CPF) créé en 2014 fonctionne mal, comme l'a pointé un rapport de l'Igas publié le 11 octobre.

Une bureaucratie sociale s'est créée autour de la formation professionnelle

Censé les rendre plus autonomes, il les cadenasse en réalité. Impossible de suivre la formation souhaitée, elle doit d'abord être éligible au CPF, c'est-à-dire inscrite sur une liste établie par les partenaires sociaux des branches professionnelles… Et ne pas dépasser 150 heures, sinon, le salarié doit mettre la main au porte-monnaie. Résultat, sur 18 millions de Français concernés, à peine 1% y a recours… "Ce sont de faux droits, tranche Bertrand Martinot, ancien délégué général à l'emploi et à la formation professionnelle. Une bureaucratie sociale s'est créée autour de la formation professionnelle. S'il y a un domaine où les technos ont pris le pouvoir, c'est bien celui-là."

Comme pour le Code du travail, le gouvernement entend mettre un terme aux rigidités. Le CPF pourrait être assoupli. Et l'offre mieux structurée. Aujourd'hui, c'est un véritable maquis. Le secteur compte près de 97.000 organismes privés pour un chiffre d'affaires de 13,5 milliards d'euros en 2015. Mais seuls 8.000 prestataires se partagent 95% du marché. La manne aiguise les appé !@#$%^&*… Pour créer un organisme de formation, une seule déclaration en préfecture suffit. Stages bidons, entreprises sans stagiaires, tarifs excessifs… À peine 1% des sociétés sont contrôlées.

Le gouvernement souhaiterait obliger les entreprises de la formation à divulguer les taux d'insertion et de satisfaction client. Pariant que le secteur s'autorégulera. Au ministère du Travail, on se souvient de ces chômeurs envoyés dans des formations parfois douteuses lors du plan 500.000 lancé en 2016 par François Hollande. La logique de chiffres s'accommode parfois mal avec la qualité. Le plan compétences de Macron pourrait donc être revu à la baisse et ne concerner "que" 850.000 personnes par an pour éviter de coûteuses erreurs de trajectoire. 

 

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