A la demande de la ministre du Travail Muriel Pénicaud, Jean-Marie Marx et René Bagorski ont rédigé un rapport afin d’élaborer des recommandations pour la mise en place des futurs Opco (Opérateurs de compétences). Ceux-ci remplaceront les actuels Opca (Organismes paritaires collecteurs agréés) en début d’année 2019. L’objectif du gouvernement est de mettre les nouveaux opérateurs au service des besoins en compétences, et de réduire leur nombre. La réorganisation est donc porteuse d’enjeux et les préconisations du rapport Marx-Bagorski, approuvées par la ministre, pèseront lourd dans celle-ci.
De 20 Opca à 11 Opco
Le rapport remis à la ministre recommande la création de 11 Opco. La logique appliquée est celle de la « cohérence des métiers et des compétences ». D’une manière générale, la future répartition des branches professionnelles envisagée par les rapporteurs semble assez évidente : Constructys deviendrait l’Opco de la construction, l’Afdas celui de la culture et des médias.
Dans d’autres cas, tels que celui de l’industrie hors alimentaire, la nouvelle répartition semble plus complexe. Enfin, le point le plus polémique du rapport semble être la disparition des deux Opca interprofessionnels Agefos PME et Opcalia. Cette recommandation est justifiée par un souci de cohérence et de pertinence économique entre les branches professionnelles.
Ci-dessous, la répartition proposée par le rapport Marx-Bagorski :
Le futur rôle des Opco
Contrairement aux actuels Opca, les futurs Opco ne collecteront plus les cotisations formation des entreprises, cette mission étant dorénavant confiée aux Urssaf. En revanche, les nouveaux opérateurs, gérés par les partenaires sociaux, auront la charge de financer les contrats d’apprentissage et de professionnalisation, d’aider les branches dans leur mission de certification et d’assurer un service de proximité auprès des TPE-PME dans la définition de leurs besoins en formation.
Selon MM. Marx et Bargorski, ces nouvelles missions imposent que les Opco soient organisés autour de champs de cohérence et de pertinence économique forts, ce qui n’est pas le cas des Opca. La ministre du Travail a choisi de laisser ceux-ci discuter librement de leur future organisation, mais en leur imposant la date butoir du 31 décembre pour ce faire. Passée cette date, c’est l’État qui décidera de la répartition des branches professionnelles si un accord global n’était pas trouvé d’ici là.
sources AgendaFormation