Une enquête pour mesurer l’impact du Covid-19 sur les Esat
Quels sont les effets de la crise sur l’activité et la qualité de l'accompagnement des établissements et services d’aide par le travail (Esat) ? Alors que le pays se reconfine, quatre réseaux associatifs (APF France handicap, Gepso, Réseau Gesat et Uniopss) ont lançé une enquête flash auprès des gestionnaires pour analyser la situation et faire des propositions au gouvernement.
30 % de perte de chiffre d'affaires, les Esat dans la galère. Face à cette situation inquiétante, un collectif réclame des réponses urgentes de la part du gouvernement pour soutenir les 120 000 travailleurs concernés.
L’enquête a permis d’établir une première estimation de la perte de chiffre d’affaire :Méthode: analyse comparée du chiffre d’affaire 2019/2020 (estimation à fin septembre; source BAPC)En moyenne, la perte de chiffre d’affaire s’établit à 28% en moyenne (médiane = 25%) 47% des ESAT ont une perte de CA supérieure à 20% (53% ont une perte comprise entre 5 et 20 %
30 % en moyenne de perte de chiffre d'affaires par rapport à 2019 pour les Esat (Etablissements et services d'aide par le travail). Si près de 92 % d'entre eux avaient retrouvé un niveau d'activité normal ou quasi normal avant le deuxième confinement, ils voient leur activité dégringoler sur la fin d'année 2020
Près de 92% des ESAT ont un taux de reprise d’activité entre 81% et 100% (médiane = 90%)La reprise d’activité à novembre était donc quasi achevée.Les établissements anticipent toutefois un absentéisme à la hausse avec le retour des mesures covid(confinement, contact tracing, arrêts maladie, etc.)Prévision moyenne: 18%Prévision médiane 14%
D'autres inquietudes et une vigilence…
« A cela, s'ajoutent des difficultés qui touchent à la fois la mission sociale des Esat, avec notamment un risque majeur de développement des troubles et impacts sur la santé mentale des travailleurs handicapés, et aussi leur activité économique » (article en lien ci-dessous), expliquent les associations. Plus de la moitié des Esat soulignent en effet un manque de débouchés à trois mois, et 35 % alertent sur leur incapacité à investir pour développer d'autres activités. Ces deux missions s'avèrent indissociables pour accompagner les 120 000 travailleurs en situation de handicap du secteur protégé. A suivre...
posté par Rémi LADAGNE