D’après une étude de l’Institut national de veille sanitaire datant de 2012, un patient hospitalisé sur vingt (5%) contracte une infection dans l’établissement où il est soigné.
Comment obtenir une attestation de conformité RABC ?
Après un diagnostic de l’organisationnel existant et la mise en place des correctifs, il convient de créer les outils de management de la qualité (traçabilité, enregistrements, procédures, etc.) puis de prouver leur efficacité avec les prélèvements microbiologiques. Ce sont les étapes pour obtenir la déclaration annuelle de conformité RABC, renouvelable à chaque terme échu (soit 12 mois glissants). L’idée étant de maintenir dans le temps les exigences normatives, un accompagnement tout au long de l’année devrait être mis en place
Que faut-il savoir sur les prélèvements microbiologiques ?
Ils sont l’expression de la vérité scientifique du produit fini. Il convient donc de bien prévoir les modalités de prélèvements (échantillonnage), les supports (Géloses), la fréquence et naturellement les seuils à ne pas dépasser, seuils exprimés en UFC (unités formant colonies). La norme autorise les autocontrôles, il est toujours très édifiant pour les opérateurs de la blanchisserie de réaliser eux-mêmes les prélèvements et d’analyser ensemble les résultats observés
Faut-il une blanchisserie dite "barrière" pour être conforme à la norme « RABC » ?
Oui. Le guide d’application de la norme RABC en fait la démonstration (BP G07-223 art. 4.1). Il faut alors que les matériels de lavage non barrière soient dans un sas avec une procédure d’utilisation et de désinfection vérifiable et tracée. Dans ce cas de figure, l’air ambiant est le même pour le sale et pour le propre ainsi que certains points de contact. C’est donc plus délicat mais pas incompatible.
Quelles protections sont nécessaires pour les personnels de blanchisserie ?
C’est en zone de tri qu’il faut essentiellement se protéger. Gants à usage unique, blouses manches longues poignets serrés, cheveux attachés relevés sont les fondamentaux. Le masque n’est pas recommandé car sa porosité propose des inhalations de bactéries plus concentrées qu’avec une respiration normale. Sauf s’il s’agit d’un masque anti particules mais son port est inconfortable.
Dans quelle fourchette devrait se situer le prix de revient du kilo de linge produit par ma blanchisserie ?
Donner des prix de revient c’est souvent la meilleure façon de mentir avec précision car tous les établissements ne mettent pas dans la fonction linge les mêmes items (Ressources humaines, transport, maintenance, etc.). Globalement il est couramment admis qu’avec un prix de revient du kilo inférieur à 1,60 € (TTC) pour du linge plat et 2,20 € (TTC) pour du linge en forme, la blanchisserie, à défaut d’être « rentable » justifie son maintien sur le site (dans le cas d’une blanchisserie intégrée au site).
Comment puis-je calculer le taux de productivité des opérateurs de la blanchisserie ?
La productivité en blanchisserie se mesure en HOK (Heure, Ouvrier, Kilos). C’est le nombre de kilos de linge produits par opérateur pour chaque heure productive. En EHPAD il se situe à 18. Exemple : une blanchisserie traite 250 kilos par jour avec deux opérateurs productifs 6H chacun par jour. La formule est : 250 : 12 (6 + 6) = 20,83. Le HOK dans ce cas de figure est un peu élevé et risque à terme d’influer sur l’absentéisme du service.
Comment connaitre mes besoins en linge pour disposer d'un parc textile constant ?
Il existe des barèmes type par établissement. EHPAD. CH, etc. Le principe est de faire un inventaire général du linge disponible et de le comparer aux besoins théoriques en linge pour l’établissement au moment de son ouverture. Par exemple pour 100 lits d’EHPAD, il faut disposer de 1000 gants de toilette. Nous parlons ici des articles en circulation comprenant le sale, le propre, le neuf.