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LE BLOG DU CAC-FORMATIONS

accompagnement professionnel

Crise économique. L’emploi des travailleurs handicapés protégé en Esat

3 Juin 2020 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Accompagnement professionnel, #Moniteurs d'ateliers, #VIE SOCIALE, #social

Dans les Établissements et services d’aides par le travail (Esat), l’emploi et les revenus des travailleurs handicapés ne sont pas menacés par la crise économique. Toutefois, Sébastien Desloges, directeur du pôle Esat et Orientation professionnelle de la Mutualité Finistère et du Morbihan s’inquiète des conséquences que le manque de travail à proposer pourrait avoir si la situation perdure.

Le conditionnement, le cartonnage, comme la blanchisserie font partie des activités proposées dans les Esat aux travailleurs handicapés.
Le conditionnement, le cartonnage, comme la blanchisserie font partie des activités proposées dans les Esat aux travailleurs handicapés.

 

Dans la foulée de la crise sanitaire liée au Covid-19, le monde économique est secoué par une crise qui s’annonce historique. Si nombre de salariés sont encore dans une situation de chômage partiel, la hausse de 22 % d’inscriptions à Pôle Emploi au mois d’avril symbolise à elle seule l’impact du coronavirus sur l’emploi. Qu’en sera-t-il pour les 2,8 millions de personnes en situation de handicap ? Avant la crise déjà, leur taux de chômage s’élevait à 18 %, contre 9 % pour la moyenne nationale.

 

Entreprise vs établissement médico-social

Un problème qui épargne cependant les personnes travaillant dans les 1 400 Établissements et services d’aides par le travail (Esat) français. En France, ils sont 122 600 à exercer une activité dans ces établissements médicaux-sociaux. Ces travailleurs ne sont pas des salariés en tant que tels, mais des personnes que l’on accompagne vers l’autonomie en leur proposant une activité professionnelle et une garantie de ressources. Le travail est un outil pour les y aider. Qu’importe leur productivité ! « Le handicap est rarement un état linéaire, qu’il soit physique ou intellectuel. Parfois les gens vont bien, puis leur situation se dégrade ponctuellement ou durablement. Pour les accompagner vers l’autonomie, il est important que leur place soit protégée et que le travail soit adapté », insiste Sébastien Desloges, directeur du pôle Esat et Orientation professionnelle de la Mutualité Finistère et du Morbihan.

 

 

Sous-traitance industrielle

Son pôle gère cinq établissements, basés à Plomelin, Landudec, Landerneau, Guidel et Ploëmeur. Il accompagne au total près de 200 personnes, en proposant des activités professionnelles variées : floriculture, entretien des espaces vert, blanchisserie, imprimerie/ reprographie mais aussi sous-traitance industrielle. « Nous pouvons faire de la mise sous pli, de l’assemblage, du câblage électrique, du remplissage de flacons de cosmétique… », illustre le directeur. « Mais si ces entreprises perdent 50 % de leur chiffre d’affaires, le travail confié aux Esat sera moindre, réduisant notre capacité à investir dans les structures d’accueil. Par contre cela ne remettra pas directement en cause les emplois des personnes en situation de handicap».

 

 

Des formations pour parer à la baisse d’activité

Cela dit, « l’inactivité peut avoir des incidences psychologiques sur les travailleurs », souligne Sébastien Desloges dont la priorité est de diversifier les activités et les donneurs d’ordres à moyen terme. À court terme, le pôle mutualiste Finistère Morbihan s’est organisé pour répartir le travail de manière équitable, en demi-effectif pour respecter les mesures barrières. Si une baisse d’activité devait perdurer les équipes de l’Esat se concentreront encore plus sur « les formations, les stages de découvertesMais il ne faudrait pas que la chute du flux d’activité baisse trop longtemps ».

 

 

 

Droit à l’échec et droit au retour

 

Pour certains travailleurs d’Esat intégrer le milieu ordinaire est un objectif, mais la réalité du monde de l’entreprise ne rend pas les choses faciles. | ISTOCK

En effet sans activité, comment travailler sur les projets des personnes handicapées ? « Tous les ans, nous construisons un projet professionnel et social personnalisé, avec la personne handicapée. L’occasion pour elle d’exprimer ses envies, comme des besoins de formations, se rendre seul sur un chantier ; entrer dans le milieu ordinaire… Un échange se fait sur les risques que cela pose, les solutions qui peuvent être mises en place. Nous faisons tout pour que la personne ait le droit d’essayer, c’est une question d’éthique ». Évidemment, il y a un risque d’échec : moins de 1 % des travailleurs d’Esat parviennent à se faire embaucher durablement dans le milieu ordinaire ! « Mais il existe un droit au retour en Esat », rassure Sébastien Desloges. « Si le retour se fait dans les six mois, un an, dans nos structures nous arrivons à redonner une place assez facilement. Sinon il faut attendre qu’une place se libère. Des réflexions sont en cours au niveau national pour fluidifier se passage de l’ESAT au milieu ordinaire  ».

 

Places disponibles et accompagnement

Face à la diversité des handicaps, difficile d’évaluer le nombre de personnes en attente d’une place en Esat. Mais le directeur aimerait disposer d’un peu plus de souplesse, pour pouvoir « annualiser le taux d’occupation des places, autoriser les remplacements temporaires… »,  comme le recommande le rapport de l’inspection générale des affaires sociales sur les Esat d’octobre 2019. Ce dernier met aussi en avant l’importance de faciliter l’intégration des personnes handicapées dans l’entreprise. Un travail dans lequel le pôle mutualiste des Esat du Finistère et du Morbihan s’est engagé, en développant des postes de chargés d’insertion professionnelle. Des personnes chargées de faire le lien entre la personne handicapée, l’entreprise et l’Esat.

sources Ouest France

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4 Mai 2020 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Accompagnement professionnel, #Moniteurs d'ateliers, #CONDITIONNEMENT, #Hygiène, #Reconnaissance professionnelle

 

Coronavirus : ces travailleurs handicapés, nouveaux «héros» dans l'ombre des soignants

Une quarantaine d'usagers d'ESAT de région parisienne produisent chaque jour du matériel indispensable à la prise en charge de patients en réanimation. Rencontre.

Une salariée de Tech'Air au travail.
 

Si le personnel soignant, applaudi chaque soir à 20 heures par les Français, est en première ligne contre le coronavirus, d'autres héros apportent, à leur manière, une aide indispensable. Derrière les murs de l'ESAT (Établissements et services d'aide par le travail) des ateliers Tissonvilliers, à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise), s'organise aussi la lutte contre le Covid-19. Tous les jours, une quarantaine de salariés en situation de handicap de l'entreprise Tech'Air - réquisitionnée par le ministère de la Santé - sont sur le pont, faisant fi des risques liés à la pandémie qui touche une grande partie de l'Europe.

 

Leur rôle sur le terrain est d'une importance cruciale : fabriquer en grande quantité des composants essentiels (capteurs, valves) aux respirateurs artificiels qui servent en service de réanimation. «Habituellement, nous avons environ 130 employés sur le site. Aujourd'hui, il y a une quarantaine de volontaires qui sont présents», relate au Figaro le directeur de l'ESAT , Henri-Aurélien Chopinaud. Tous ont des déficiences cognitives ou mentales. Très fier de ses troupes, il ne tarit pas d'éloges sur leur attitude «héroïque» : «Avec la lutte contre le coronavirus, ils se sentent vraiment utiles pour la société. Il y a un réel sentiment de fierté chez eux de jouer un rôle clé dans ce combat».

 

Loin du confinement de millions de Français, les employés de Tech'Air s'activent des heures durant dans les «salles blanches» (pièces où la concentration particulaire est maîtrisée afin de minimiser l'introduction de particules, NDLR). Équipés de blouses, de masques et de gants, ils soudent des fils larges comme un cheveu sur un dispositif d'aide respiratoire. Une technologie de pointe qui permet notamment à la machine de détecter si le patient respire, et en quelle quantité. Depuis le début de l'épidémie, le nombre de commande est passé de 400 par jour à plus de 2000. «Tout le monde est mobilisé pour honorer ces commandes. Mais nous ne devons pas jeter toutes nos forces dans la bataille d'un coup, nous devons nous économiser parce que cette situation risque de durer», tempère Henri-Aurélien Chopinaud.

«On est en deuxième ligne»

Un employé de Tech'Air.
Un employé de Tech'Air. Tech'Air.

Pour les valeureux soldats de Tech'Air, pas question, pourtant, de se ménager. Venir au travail en ces temps de confinement est une victoire en soi. Anne, 48 ans, est capable de produire entre 500 et 600 composants en une seule journée. «Je suis très fière de ce que je fais, indique-t-elle. C'est important parce que j'ai l'impression de contribuer à sauver des vies. Il n'y a rien de plus beau». Non loin d'elle, Philippe, 63 ans, ajoute, modeste : «On a besoin de nous, donc on répond présent». «On n'est pas en première ligne comme les soignants, mais on peut dire qu'on est, disons, en deuxième ligne», lâche-t-il néanmoins. Investi d'une mission d'intérêt public, il ne pouvait concevoir de rester chez lui confiné avec son épouse : «Je travaillerai tant que je peux parce que je me sens plus utile en aidant les hôpitaux que chez moi. Vous savez, nous aussi on est sur le front, on fait le maximum pour aider, mais les gens doivent de leur côté respecter les consignes du gouvernement».

 

Béatrice, 43 ans, est pour sa part fière de montrer à ses enfants les machines sur lesquelles elle travaille depuis plusieurs années à la télévision. «En ce moment, on les voit tout le temps. C'est une fierté. Je me dis qu'on contribue à sauver des vies. Et mes enfants me posent des questions sur mon travail maintenant», indique-t-elle dans un sourire. Pour le moment, le moral est bon. Le sentiment de participer à l'effort national fait tenir les troupes. Mais la cadence est infernale, et la crise risque de durer encore plusieurs semaines.

«On est un petit village gaulois. On tiendra le temps qu'on pourra», affirme Henri-Aurélien Chopinaud. Outre l'aide aux malades, qui se multiplie partout en France, ce dernier tire une autre fierté de cette situation : «Nous montrons à tous que ce sont des personnes en situation de handicap qui prennent soin des Français. La solidarité est l'affaire de tous».

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1 Mai 2020 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Accompagnement professionnel, #Moniteurs d'ateliers, #Espaces Verts, #BATIMENT

Découvrez l'Atelier Chantier d'Insertion ASFODEL situé à Saint-Hilaire-de-Riez (85). C'est à travers le support d'activité : Entretien des espaces verts, des espaces naturels que l'association accompagne les salariés en parcours vers un retour à l'emploi, une formation... Un clip,mais aussi une entreprise pleine d'énergies.. créatives... Reportage...

sources You Tube

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Taux d'insertion des travailleurs d'ESAT en milieu ordinaire

23 Avril 2020 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Accompagnement professionnel, #Moniteurs d'ateliers

Dans le cadre de la mission IGAS/IGF en cours, relative aux ESAT, ANDICAT a organisé une enquête flash, entre le lundi 6 et le vendredi 14 mai, afin de contribuer concrètement à cette mission en précisant, chiffres à l'appui, certaines données essentielles comme le taux de sortie en milieu ordinaire.

Vous avez été très nombreux à répondre, ce qui légitime les résultats de par leur représentativité, un grand merci pour votre participation !

Résultats :

  • 375 ESAT ont répondu, soit 28% des ESAT
  • ces 375 ESAT représentent 38 473 agréments, soit 35% des places ouvertes en France
  • à la 1ère question "Combien de travailleurs d'ESAT ont, dans leur projet personnel, un projet de sortie en MO consenti ?", le résultat est de 4.94%
  • à la 2ème question : "Combien de travailleurs ont intégré un emploi direct en MO en 2018 ?", le résultat est de 0.43 %


Nous sommes donc bien loin des affirmations de notre Ministre : 7% de sortie en MO annuelle (chiffre qu'elle juge, de plus, très insuffisant !). Une nouvelle fois, l'efficacité de notre réseau, avec plus de 1 000 adhérents, permet de rétablir la vérité. C'est sur ces bases vérifiées que nous négocierons et ferons des propositions pour la mise en place de parcours toujours plus inclusifs !

Didier Rambeaux
Président d'ANDICAT

Sources Andicat  que nous remercions pour son travail  et la qualité de ses articles: www Andicat.org... à lire sans modération
 

 

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22 Avril 2020 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Accompagnement professionnel, #Moniteurs d'ateliers, #Blanchisserie, #HACCP -RABC certifications professionnelles

D’après une étude de l’Institut national de veille sanitaire datant de 2012, un patient hospitalisé sur vingt (5%) contracte une infection dans l’établissement où il est soigné.

 

 

Le linge ayant la capacité de fixer les micro-organismes (bactéries, virus, champignons et parasites) la maîtrise de l’hygiène du linge des résidents ,usagers d'établissements,clients d'ESAT est essentiel.

Or, il existe un outil spécifique adapté à l’hygiène du linge : il s’agit de la méthode RABC : Risk Analysis and Biocontamination Control (Analyse des risques et maîtrise de la Biocontamination), qui repose sur les bonnes pratiques professionnelles. Le rôle du blanchisseur, et de la norme RABC, prend toute son importance...Depuis près de 30 années le CAC FORMATIONS à travers sont expertise des besoins spécifiques en ESAT, EPHAD,vous accompagne dans votre démarche de conseil et de formations.

ORES Conseil et le CAC FORMATIONS c'est plus de 300 établissements chaque année qui nous font confiance...

Toutes nos formations sont sur www cac -formations.net

Contact: administration@cac-formations .net Bertrand VERBANCK

 

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COVID 19 et droits des travailleurs d'ESAT

21 Avril 2020 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Moniteurs d'ateliers, #Accompagnement psychologique, #Accompagnement professionnel

Beaucoup de questions remontent ces derniers temps par l'intermédiaire de notre blog... vis à vis de la situation actuelle du COVID 19: Le point vis à vis des usagers d'EDSAT:

Concernant les congés des travailleurs :

Les travailleurs d’ESAT ne sont pas salariés, ils bénéficient d’un congé annuel (et non de congés payés) à raison de 2.5 j ouvrables par mois de présence et l’acquisition du droit à congé est progressive.

Possibilité de décompter des jours de congés lorsque les travailleurs sont confinés à votre initiative ; à plus forte raison si ces jours de congés étaient programmés.

 

Le maintien de la Rémunération garantie :

Par communiqué de presse du Secrétariat d’Etat aux Personnes Handicapées en date du 23/03/20  notre Ministre des affaires sociales s’est engagée à prendre en charge la totalité de la rémunération garantie = aides aux postes + rémunérations directes (financées par l’ESAT) pour les travailleurs qui ne sont pas en activité (confinés), ainsi qu’à garantir le maintien de l’intégralité de nos Dotations.

 

La prime Macron : 

Les travailleurs d’ESAT y ont droit cette année, par rapport aux résultats 2019. Maximum 1 000 €/travailleur à verser avant le 30/06.

Elle est défiscalisée (elle ne sera donc pas prise en compte pour le calcul de l’AAH au 01/01/22) et sans cotisations, c’est du pouvoir d’achat que vous pouvez distribuer. Les salariés du médico-social sont également éligibles. Pas d’autres primes confirmées à ce jour (des promesses !).

 

Plan d’aide et d’accompagnement pour le secteur protégé :

Des négociations devraient démarrer pour la mise en œuvre d’un « Fonds Inclusif » destiné à soutenir les ESAT dans la crise économique qu’ils traversent. Des discussions ont lieu portant sur la prise en charge éventuelle de charges fixes. A suivre...nous ne manquerons pas de relayer l'info ,dès sa parution!

Claire MOLRAS

 

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COVID 19 en ESAT: Outils et gestes à acquérir pour tous!

20 Avril 2020 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Accompagnement professionnel, #Moniteurs d'ateliers, #Blanchisserie, #Hygiène, #CONDITIONNEMENT, #Entreprise adaptée, #H.AC.C.P Hygiène alimentaire, #Entretien des locaux, #Hebergements pour adultes EPHAD Maintien à domicile

La protection des usagers et salariés de nos établissement constitue la préoccupation majeure !

Nous proposons une action de formation accessible à tous lisants et non lisants,autour des mesures barrière du COVID 19 ,dans l'exercice  des métiers de chacun au quotidien... Cuisinier, ouvrier espaces verts, conditionnement,blanchisserie.... moniteur d'atelier.. ect... Tous concernés!
Autour de gestes simples... mais essentiels du lavage des mains,de l'utilisation du masque ou des gants... des notions de croisements... sales propres.. ( sur les profession de l'alimentaire comme de l'hygiène du linge ou des locaux..) à travers cette formation  directement sur le terrain... Celle-ci reprend en situation pratique les gestes à faire et à ne pas faire...Sous la direction du docteur BOUISSET,nos intervenants Hygiène sont tous des professionnels de base du secteur protégé ,connaissant bien les réalités du secteur...
 
Pour votre projet contactez nous :administration@cac-formations.net
Contact Bertrand VERBANCK  05 63 94 74 79 www.cac-formations.fr
 
 COVID 19 en ESAT: Outils et gestes à acquérir pour tous!
 COVID 19 en ESAT: Outils et gestes à acquérir pour tous!
 COVID 19 en ESAT: Outils et gestes à acquérir pour tous!
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14 Avril 2020 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Accompagnement professionnel, #Accompagnement psychologique, #Hebergements pour adultes EPHAD Maintien à domicile, #SPORTS

Albi. "Être confinés, pour des jeunes agités, c’est compliqué"
  • L’éducateur Thibaut Franques réalise des séances de sport en visioconférence avec trois jeunes. Leur investissement sera récompensé après le confinement./ photos DDM, E.C.
    L’éducateur Thibaut Franques réalise des séances de sport en visioconférence avec trois jeunes. Leur investissement sera récompensé après le confinement. 
    Le centre ASEI "Le Chemin" accueille une centaine de jeunes qui souffrent de troubles du comportement. Avec le confinement, les équipes ont dû innover pour continuer à garder le contact avec les enfants confinés.

Ils ont entre 6 et 18 ans, souffrent de troubles du comportement et sont suivis par le centre ASEI (agir, soigner, éduquer, insérer) "Le Chemin". En temps normal, la structure accueille ces jeunes (une centaine au total) mais le confinement a chamboulé leurs habitudes… et celles des équipes d’éducateurs, de thérapeutes et d’enseignants. Dès le début, "on s’est organisés pour accompagner chaque enfant au-delà de simples appels téléphoniques", témoigne Thibaut Franques, un des éducateurs. "C’était important de garder le lien avec eux. Être confiné, pour des jeunes agités, c’est compliqué", assure-t-il.

L’équipe éducative a donc voulu innover : Thibaut Franques a créé un blog* dans lequel chacun (enfant ou adulte) raconte son confinement. Erwan y reconnaît par exemple que ses copains lui manquent. "Le confinement ça m’énerve parce qu’on fait toujours la même chose : des jeux de société, la Xbox, la tablette", se plaint Théo. La directrice du centre, Elsa Sanz, admet quant à elle "regretter l’agitation habituelle" du lieu.

Challenges sportifs

"Ce sont des jeunes qui se lassent très vite et qui sont difficilement mobilisables", témoigne Thibaut Franques. Pour gagner leur attention, une autre activité a été développée : des séances de sport en visioconférence sous forme de challenge par équipes. "À la fin du confinement, ils recevront une récompense pour les féliciter de leur investissement", précise l’éducateur. "Le contact visuel permet de les rassurer. On montre qu’on ne les oublie pas, qu’on continue de travailler ensemble". Une autre activité, "Montre-moi ton assiette", invite chacun à partager une recette de cuisine et à la réaliser. Quelques semaines après le début du confinement, Thibaut Franques est "agréablement surpris" par la façon dont ça se passe pour certains enfants. "Le trouble du comportement reste un handicap notamment social, mais c’est un handicap qui se soigne", éclaire-t-il. Visiblement, les activités proposées permettent de les garder en éveil et de leur éviter de tourner en rond. "La vie d’après sera encore plus belle et plus intense", prédit la directrice du centre Elsa Sanz sur leur blog.

 

L’ASEI alerte les pouvoirs publics

Conjointement avec d’autres associations, l’ASEI a diffusé une lettre pour alerter les élus locaux et nationaux sur "les dangers encourus par le secteur médico-social durant cette crise sanitaire sans précédent". L’association qui gère aussi des foyers d’hébergement de personnes handicapées se sent "oubliée" par rapport au secteur sanitaire. "L’ASEI tente tout pour mettre en place au quotidien des solutions pour protéger les plus vulnérables, mais également ses professionnels". Elle demande notamment des dépistages massifs des personnes accompagnées et des salariés. Auquel cas, "des personnels malades et des établissements fermés" sont à craindre.

 

sources: la Dépêche du Midi

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Covid-19 : quelle gestion des masques pour le travail protégé?

13 Avril 2020 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Moniteurs d'ateliers, #Accompagnement psychologique, #Accompagnement professionnel, #CONDITIONNEMENT, #Hebergements pour adultes EPHAD Maintien à domicile

 
 
Covid-19 : Quelle gestion des masques en travail protégé (ESAT, E.A.. et  dans le médico-social)?

N°24 : quelle gestion des masques de protection au sein des établissements médico-sociaux ? Après plusieurs semaines de confinement, des interrogations émergent en cas de handicap. Pour y répondre, le gouvernement publie des questions-réponses.

Par
 
 
 
Illustration article

Lors du confinement, de nombreuses inquiétudes et interrogations émergent notamment de la part des personnes handicapées et de leurs proches. Pour les centraliser, le Comité interministériel du handicap (CIH) a mis en place une foire aux questions (FAQ). Des pages de conseils pratiques, que nous avons découpées en rubriques à découvrir intégralement dans notre onglet Flash Actus (  https://informations.handicap.fr/a-covid-19-toutes-les-reponses-cas-de-handicap-12732.php   ). Elles sont régulièrement réactualisées selon les problématiques et difficultés qui se manifesteront au fil des jours. Comment est gérée la diffusion des masques de protection au sein des établissements médico-sociaux ?  

• Création de deux nouvelles catégories de masques anti-projection à usage non sanitaire.
Au terme d'une démarche supervisée par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et la Direction générale du Travail (DGT), avec le soutien de l'ANSES et de la Direction générale de l'Armement (DGA), deux nouvelles catégories de masques ont été créées par une note d'information des ministères de la Santé, de l'Economie et des Finances, et du Travail :

- Les masques individuels à usage des professionnels en contact avec le public (policiers, gendarmes, hôtesses de caisses, etc.). Ils ont des propriétés de filtrage sur les particules émises de trois microns compatibles avec cette utilisation.
- Les masques de protection à visée collective pour protéger l'ensemble d'un groupe : ils sont destinés à l'usage d'individus ayant des contacts occasionnels avec d'autres personnes, dans le cadre professionnel. Ce masque pourra être porté par l'ensemble des individus d'un sous-groupe (entreprise, service, etc.) ou en présence d'autres personnes porteuses d'un masque d'une autre catégorie, lorsque le poste ou les conditions de travail le nécessitent. Leurs propriétés de filtrations sur les particules émises de trois microns apportent un complément de protection aux gestes barrières.

À l'occasion de la création de ces deux nouvelles catégories de masques, le gouvernement publie une foire aux questions (FAQ), qui précise les bonnes pratiques en matière d'utilisation, pour répondre aux interrogations des professionnels à ce sujet (en lien ci-dessous).




• Je suis une association gestionnaire d'établissements qui accueillent des personnes en situation de handicap et je veux acheter du matériel de protection hors Union européenne. Puis-je bénéficier d'une franchise de droits et taxes ?
Oui, vous pouvez désormais en bénéficier et ce, jusqu'au 31 juillet 2020. En effet, depuis le 3 avril, la Commission européenne autorise les Etats membres de l'Union européenne à appliquer une franchise de droits et taxes au matériel sanitaire importé par des organismes publics, des organismes agréés par la Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI) et des organisations d'aide humanitaire afin qu'il soit distribué gratuitement aux personnes contaminées par le Covid-19 ou risquant de l'être, ou aux personnes impliquées dans la lutte contre cette pandémie.

Pour bénéficier de cette franchise, les organismes à caractère charitable ou philanthropique, telles les associations ou les fondations reconnues d'utilité publique, doivent d'abord solliciter un agrément spécifique. Il convient d'adresser un simple courriel à l'adresse dg-fid2@douane.finances.gouv.fr en y précisant le nom et l'adresse de l'organisme (et, le cas échéant, des établissements français qui y sont rattachés), ainsi que le statut juridique en y joignant obligatoirement les statuts, le récépissé de déclaration ou la référence du Journal officiel dans lequel est publié la déclaration. L'agrément sera valable jusqu'au 31 juillet 2020. 

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