Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
LE BLOG DU CAC-FORMATIONS

societe

J'ai mal au travail.... regards

15 Mars 2019 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Moniteurs d'ateliers, #société

Un enquête récente montre que le travail est en deuxième position après la santé, dans les attentes des français...Fonctions repères , essentielles..que nous connaissons bien dans nos métiers du travail protégé...

un film à consulter sans modération, Pierre LACAZE psychologue du travail

Lire la suite

Autistes à haut potentiel, des talents pour l'emploi

13 Mars 2019 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Reconnaissance professionnelle, #société

L'emploi des personnes autistes Asperger et à haut potentiel : leurs spécificités, leurs talents et compétences, quelques conseils de management adapté pour permettre d'exploiter tous les talents.
Cette vidéo est un recueil de témoignages de personnes avec autisme et de l'équipe de l'Inserm travaillant avec un personnel autiste.
Vidéo présentée par l'association ASP-ID et diffusée à l'occasion de la journée mondiale de l'autisme ,lors de la conférence organisée par Randstad à Paris sur l'employabilité des personnes avec autisme.

sources You tube

Lire la suite

Reforme: Les personnes sous tutelle pourrons votées.

23 Février 2019 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Moniteurs d'ateliers, #société, #Vie Sociale

Résumé : Lors du Congrès de Versailles, Emmanuel Macron annonce que les personnes handicapées sous tutelle pourront désormais voter sans qu'aucun juge ne puisse s'y opposer. Enfin citoyens ? 4 questions à Sophie Cluzel.

Par
 

Le 9 juillet 2018, le Président de la République convoquait le Parlement au Congrès à Versailles. L'occasion de rendre compte des actions menées lors cette première année du quinquennat mais aussi de rappeler le cap, ainsi que les prochaines réformes pour continuer la transformation du pays.

Les personnes handicapées mentionnées

Dans un discours fleuve d'une vingtaine de pages, se nichaient plus spécifiquement trois petites mentions en faveur de « nos concitoyens vivant en situation de handicap ». Le chef de l'Etat a d'abord rappelé la promesse d'augmenter l'allocation adulte handicapé « de 100 euros » -ce n'est en réalité que 90- ainsi que « la politique commencée de réinsertion dans l'école, dans le travail » qui sera poursuivie « avec des choix budgétaires clairs et un accompagnement renforcé (…) dans le cadre d'une politique de retour vers la citoyenneté pleine et entière que nous assumerons ». Emmanuel Macron a également promis un retour au droit de vote inaliénable pour les personnes qui sont sous tutelle. En France, plus de 385 000 majeurs seraient concernés par cette disposition, dont entre un quart et un tiers encore privés de leur droit de vote. La secrétaire d'Etat en charge des personnes handicapées, Sophie Cluzel, s'était déjà exprimée à ce sujet en février 2018 (article en lien ci-dessous), réclamant un droit de vote sans condition.

Sur décision du juge

Avant 2009, une décision du juge était obligatoire pour qu'une personne handicapée sous tutelle -dont la grande majorité sont handicapées mentales ou psychiques- puisse se rendre aux urnes mais la modification de l'article 5 du Code électoral a alors permis d'inverser la logique en consacrant le droit de vote, sauf avis contraire. Cela demeure néanmoins un « permis de voter » dont le juge est le seul évaluateur. Cet article contrevient ainsi à la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées (CIDPH) des Nations unies dont le 29e article affirme l'inaliénabilité du droit de vote pour toutes les personnes handicapées. De son côté, la Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH) avait plaidé pour l'abrogation de l'article L5, dénonçant une « rupture d'égalité entre les citoyens ». « On ne peut pas d'un côté affirmer que les personnes handicapées sont des citoyens comme les autres et, de l'autre, leur retirer l'attribut le plus emblématique de la citoyenneté », faisait alors valoir la CNCDH.

Des suffrages dévoyés ?

La secrétaire d'État voulait donc aller plus loin en supprimant cette possibilité pour le juge : « J'ai consulté mes collègues, le ministre de l'Intérieur, la ministre de la Justice, et ça leur paraît élémentaire, ça fait des années qu'on aurait dû le faire », avait-t-elle ajouté, assurant avoir le soutien du gouvernement. Pourtant, en janvier 2017, dans les colonnes de La Croix, l'Association nationale des juges d'instance (ANJI) estimait qu'un « individu présentant un handicap mental lourd risque de voir son suffrage dévoyé ». Depuis, son point de vue a changé (lire questions ci-dessous). La secrétaire d'Etat rétorquait : « L'influençabilité, c'est ce qu'on a opposé pour que les droits des femmes ne soient réels qu'en 1944 ». Selon elle, « la société inclusive est celle qui reconnaît l'autre, quelles que soient ses différences, comme un être humain, aux mêmes droits universels ». La chose est désormais entendue. Dans l'entourage de Sophie Cluzel, on qualifie cette décision gouvernementale de « mesure forte sur la place de ces personnes en France ».

Réactions positives mais...

Reste à savoir quand elle sera mise en œuvre. Jacques Toubon, Défenseur des droits, qui avait recommandé dans son rapport sur « La protection juridique des majeurs vulnérables » (septembre 2016), de prendre les mesures appropriées, se « félicite » de cette décision et « appelle de ses vœux une réforme rapide du code électoral ». De  son côté, Matthieu Annereau, président de l'APHPP (Association pour la prise en compte du handicap dans les politiques publiques et privées), assure qu'il ne « peut s'agir que d'une première étape, le droit de vote ne pouvant s'exercer que si l'accès au vote est garanti pour tous ». Selon lui, la France doit engager un travail important sur l'accessibilité des bureaux de vote, la sensibilisation des personnels et assesseurs de ces bureaux, et sur l'accessibilité même des campagnes électorales. Ouvrant le débat, cet élu non-voyant encourage également à « aborder plus largement la question de la participation des personnes handicapées en politique ». sources Handicap.fr

Lire la suite

V.A.E diplômés grâce à leurs activités de travail

20 Novembre 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Moniteurs d'ateliers, #Reconnaissance professionnelle, #société, #Certifications & VAE

Diplômés grâce à leurs années de travail
Les travailleurs handicapés ont obtenu un CAP grâce à leur expérience./Photo DR
Les travailleurs handicapés ont obtenu un CAP grâce à leur expérience./Photo DR

L'établissement et service d'aide par le travail (ESAT) Saint Exupéry, qui accueille 55 personnes en situation de handicap et les accompagne dans un parcours professionnel, vient de voir cinq de ses membres diplômés, par la voie de la validation des acquis de l'expérience (VAE). La cérémonie de remise des diplômes a eu lieu à l'hôtel de ville en présence du maire Karine Traval-Michelet, de Frédéric Detchart, inspecteur d'académie en charge des questions de handicap au rectorat, et de Joel Micas, directeur du dispositif académique de validation des acquis (DAVA). Les cinq diplômés sont Marie Ange Roussel et Ludovic Lopez, CAP de conducteur d'installation de production; Johan Johnson et Adrien Lavarini, CAP d'agent d'entreposage et de messagerie, et Abdelkader Medjahed, CAP de réalisation en chaudronnerie industrielle. Frederic Calcine, employé de l'ESAT, a décroché une licence grâce à des heures dégagées sur son temps de travail.

Cinq CAP grâce à l'expérience

Florence Laune, la directrice de l'ESAT, retrace cette démarche : «L'ESAT Saint-Exupéry participe à ce que chacun ait une place de citoyen dans la cité, notamment par l'accès à l'emploi et la reconnaissance des compétences.» L'établissement se tourne vers deux «clients» distincts : la personne en situation de handicap, qui souhaite un accompagnement afin d'obtenir des diplômes et des qualifications; et le client industriel, qui souhaite une prestation technique d'usinages de pièces de tôlerie aéronautiques. «Pour soutenir le projet professionnel de chacun, l'ESAT Saint-Exupéry s‘est engagé dès son ouverture, il y a bientôt 10 ans, vers une politique de formation. Depuis 2011, nous avons enrichi notre démarche en mobilisant le dispositif de la VAE.» La validation des acquis de l'expérience rend possible l'obtention totale ou partielle d'un diplôme en faisant valoir d'expérience du candidat. La validation est ensuite prononcée par un jury à l'issue d'un entretien et après analyse du dossier. La rédaction de celui-ci, qui retrace l'expérience du candidat, constitue le gros du travail, et a été réalisé en collaboration avec le DAVA. Au final, l'ensemble du parcours a représenté quatre ans de travail pour les cinq candidats. (sources la depêche).

V.A.E diplômés grâce à leurs activités de travail
V.A.E diplômés grâce à leurs activités de travail
V.A.E diplômés grâce à leurs activités de travail
V.A.E diplômés grâce à leurs activités de travail
Lire la suite

Handicap et travail:comment retrouver l'estime de soi...

12 Novembre 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Moniteurs d'ateliers, #société, #Accompagnement professionnel, #Accompagnement psychologique

Psychiatre et psychothérapeute, le docteur Christophe André nous aide à mieux comprendre les mécanismes de l'estime de soi.Selon lui, tout ne se joue pas au moment de la petite enfance et il est donc possible d'agir à tout âge.

Lire la suite

Publié depuis Overblog et Facebook

16 Octobre 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #société, #Vie Sociale, #Restauration, #Hebergements pour adultes EPHAD Maintien à domicile

Basta la purée ! Ce pourrait être un « fameux » slogan pour de nombreux gourmets handicapés. Marre du mou, du flasque, du ramolli, du matin au soir. Alors pourquoi pas des recettes de grands chefs dans leur assiette ? Fameuses, pour une fois ! L'idée peut sembler utopique ; elle est pourtant devenue réalité. « Mix et délices », c'est le nom d'un livre de cuisine qui propose 80 recettes réalisées par 30 grands chefs, aux textures adaptées  . On doit cette heureuse initiative au Réseau-Lucioles qui s'investit auprès de personnes ayant un handicap mental sévère, avec l'objectif, notamment, d'améliorer leur qualité de vie. Et, le confort des papilles, ce n'est pas du luxe.Nous le savons tous sur nos établissements ,au quotidien

Se nourrir, un parcours du combattant ?

Or, pour les personnes handicapées, l'alimentation, comme bien d'autres domaines, c'est souvent le « parcours du combattant ». Aller faire ses courses est déjà un obstacle en soi mais d'autres critères sont parfois « durs à digérer », et notamment les intolérances, les difficultés d'ingestion, les mauvaises postures qui peuvent, dans les cas les plus graves, mener à la malnutrition ou à la fausse route. Sans oublier les problèmes de santé orale et les carences en soins dentaires qui compliquent souvent la tâche

Des cuisiniers de talent

Les personnes handicapées ne sont pas seulement des gourmets et se glissent parfois derrière les fourneaux pour faire valoir leur talent. Le plus emblématique de tous, c'est Grégory Cuilleron, révélé par l'émission Top chef. Privé de l'usage d'un bras, ce jeune chef qui a ouvert son propre restaurant à Lyon, n'en manie pas moins le couteau et la cocotte avec brio. Il n'est pas le seul…  A l'occasion de la 16e édition du concours de cuisine « Un pour tous, tous pour un » organisé par Sodexo Santé Médico-social, huit cuisiniers se sont affrontés en finale sur le thème « Cultivez un dessert surprenant… à base de légumes ! ». C'est une création au nom savoureux de Subtil'Alliance, confectionné par l'équipe de la FAM Villa normande, qui a été récompensé par le jury présidé par le chef Michel Bras. Un hommage par un triple étoilé ? Et toque !

Merci encore à tous ,pour ce travail au quotidien!

Eliane RODRIGUES Nutritionniste ,formatrice au CAC FORMATIONS

Sourcces :Par

Nos formations Nutrition sur votre étalblissement directement sans gêner le fonctionnement du service
Nos formations Nutrition sur votre étalblissement directement sans gêner le fonctionnement du service
Nos formations Nutrition sur votre étalblissement directement sans gêner le fonctionnement du service
Nos formations Nutrition sur votre étalblissement directement sans gêner le fonctionnement du service
Nos formations Nutrition sur votre étalblissement directement sans gêner le fonctionnement du service
Nos formations Nutrition sur votre étalblissement directement sans gêner le fonctionnement du service

Nos formations Nutrition sur votre étalblissement directement sans gêner le fonctionnement du service

Lire la suite

Hygiène des Locaux en établissement

8 Octobre 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Entretien des locaux, #Moniteurs d'ateliers, #société, #Vie Sociale

 Hygiène ,qualité...Un enjeu essentiel en établissement. C’est une véritable culture de gestion qui est actuellement promue à la fois par les ARS (agences régionales de santé) au travers de leurs plans régionaux et par l’ANESM (Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux) par les procédures d’évaluation interne et externe.

sources You tube

toutes nos formations Hygiène sont sur www;cac-formations.net
toutes nos formations Hygiène sont sur www;cac-formations.net
toutes nos formations Hygiène sont sur www;cac-formations.net

toutes nos formations Hygiène sont sur www;cac-formations.net

Lire la suite

Esat ou milieu ordinaire : la sous-traitance en danger ?

27 Septembre 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #CONDITIONNEMENT, #Moniteurs d'ateliers, #société, #social, #Reconnaissance professionnelle

  Le quota de 6% ne pourra plus être atteint que par de l'emploi direct, la sous-traitance ne permettant que des déductions fiscales. Le secteur adapté est vent debout contre cette nouvelle réforme qui se fait au mépris des travailleurs d'Esat et EA.

 

La réforme de l'emploi risque de faire des mécontents dans le champ du handicap. En effet, au motif qu'il veut privilégier l'emploi direct de personnes handicapées, le gouvernement donne un coup de canif à la sous-traitance. Le problème se pose pour les travailleurs handicapés indépendants (articles en lien ci-dessous) mais également pour les travailleurs d'Esat (établissements d'aide et service par le travail) et d'EA (entreprises adaptées). On explique…

Pédale douce sur la sous-traitance

La loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel prévoit un effet une réforme de l'OETH (obligation d'emploi de travailleurs handicapés) applicable au 1er janvier 2020. Jusque-là, les entreprises et donneurs d'ordres pouvaient s'acquitter de leur obligation d'emploi à hauteur de 50 % maximum en confiant, notamment, des prestations de services et de la sous-traitance au secteur du travail protégé et adapté (Esat-EA). Or cette nouvelle loi abroge cette possibilité avec un objectif prioritaire : favoriser l'emploi direct en entreprise. Sophie Cluzel, secrétaire d'État en charge du Handicap, avait à ce titre déclaré dans une interview accordée au Figaro le 31 juillet 2018 : « Nous voulons favoriser l'insertion des personnes handicapées dans l'emploi ordinaire. Car dès qu'une personne handicapée s'intègre dans une entreprise, ça marche ! ». Pour satisfaire à son obligation d'emploi, l'employeur n'aura donc maintenant que deux options : soit il respecte le taux d'emploi des travailleurs handicapés, soit il verse une contribution à l'Agefiph (fonds pour l'emploi des personnes handicapées dans le privé).

Une maigre contrepartie

Toutefois, le texte offre une contrepartie et stipule que le montant des contrats passés avec les ESAT et les EA sera pris en compte dans le calcul de sa contribution annuelle (lorsqu'il ne respecte pas son OETH) et en sera donc déduit. Les modalités de ces déductions seront fixées ultérieurement par décret. Le hic, c'est que la plupart des entreprises ne visent qu'un objectif : le sésame tant convoité, le fameux taux de 6 % d'emploi de travailleurs handicapés. Certes une bonne nouvelle pour l'emploi direct (peut-être ?) mais pourquoi cela doit-il se faire au mépris de toute une frange de travailleurs qui, pour la plupart, n'ont pas les capacités à accéder au milieu ordinaire quels que soient les aménagements effectués ?

Esat, responsables de la non-inclusion ?

Dans ce contexte, le secteur s'interroge : « Une inclusion sans emploi pour les travailleurs handicapés ? ». Pour Andicat, qui représente 90 % des Esat, cette réforme de l'OETH « ne reconnaît pas le rôle des structures spécialisées dans la mise en œuvre d'un droit au travail et à la citoyenneté sociale ». Elle considère que cette façon de présenter les choses est biaisée. Cette réforme « suppose que (…) l'entreprise recrutera 'tout naturellement', avec des contrats directs, les travailleurs handicapés ». Et de questionner : « Les Esat et les EA seraient donc les responsables de la non-inclusion en milieu dit ordinaire ? ».

Renflouer les caisses de l'Agefiph

L'association rappelle que de nombreux dispositifs européens font, dans les pays comparables à la France, une place importante au travail protégé dans les politiques d'emploi. Selon une étude de l'OCDE, lorsque les structures spécialisées n'existent pas, la très grande majorité des personnes handicapées mentales et psychiques n'ont pas d'activité professionnelle. Or, 93 % des travailleurs d'ESAT sont dans ce cas. Le secteur redoute que la réforme en cours ne « mette en difficulté » un certain nombre d'établissements pour lesquels l'ancien dispositif apportait une compensation (prévue dans la loi de 2005) par rapport à la concurrence d'entreprises ordinaires. « Elle mettra en danger l'emploi des personnes handicapées et n'aura pour effet que de renflouer les caisses de l'Agefiph dont l'insuffisance et l'inefficacité sont soulignées dans plusieurs rapports officiels », concluent Gérard Zribi et Dominique Clément, délégué national et président d'Andicat (articles en lien ci-dessous).

N'y-aurait-il pas dans le droit au travail la place pour des « modalités d'emploi diversifiées, fluides et complémentaires » ? Pour faire valoir les atouts du secteur, Andicat réclame une concertation rapide avec les principales associations et fédérations concernées.

 
Sources :Par , le 
 
Lire la suite

Avenir des éducateurs spécialisés?

25 Septembre 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Moniteurs d'ateliers, #Reconnaissance professionnelle, #société, #Vie Sociale

Educateur spécialisé pendant douze ans, Emmanuel Gutierrez, 38 ans, a décidé de se reconvertir. Après une formation d’un an, le voilà maraîcher, à ­2 kilomètres d’Aix-en-Provence et à 20 kilomètres de Marseille, sa ville. Désormais, il vend des paniers bio. « J’ai été déçu, confie-t-il, trop de paperasse, une hiérarchie pesante, un manque de moyens, le sentiment de ne pas faire au mieux. » La dernière année, il ­accompagnait de jeunes mineurs isolés. « Ils devaient être logés dans des studios, mais comme il n’y en avait pas assez, on les mettait dans des hôtels sordides. Etait-ce vraiment mieux que dehors ? »

L’ex-éducateur aime toujours son métier initial. C’est d’ailleurs pour mieux y revenir qu’il s’est lancé dans le maraîchage. « Dans trois ans, lorsque mon activité sera stabilisée, explique-t-il, je contacterai les associations d’insertion. Je proposerai des contrats de travail aux personnes qu’elles accueillent, avec un accompagnement. Au lieu de les trimbaler de mini-stages en mini-formations et remises à niveau, ces associations pourront proposer une activité qui a du sens, rémunératrice et valorisante. »

Malaise de la profession

Emmanuel Gutierrez exprime ainsi le malaise d’une partie de la profession. Comme lui, beaucoup assurent aimer leur métier. Qu’ils l’exercent auprès de personnes handicapées, de mineurs confiés à l’Aide sociale à l’enfance ou de populations en rupture, ils revendiquent leur fibre sociale, indispensable pour affronter la misère qu’ils côtoient. En première ligne face aux maux de la société, ils confient aussi être ­régulièrement en proie aux doutes et aux désillusions.

Alors que l’éducation spécialisée fait partie des professions « en tension » où l’on recrute, une étude de la direction statistique du ministère des affaires sociales et de la santé a fait état, en décembre 2016, d’une baisse de 5,8 % du nombre de diplômés sortis des écoles entre 2013 et 2015. Si l’on tient compte des ­diplômés par la validation des acquis d’expérience (VAE) et par d’autres voies, la baisse est de 3,5 %. Rien de spectaculaire, mais un signal tout de même.

Le recul étant limité, les centres de formation ne ressentent pas toujours cette moindre attraction pour la profession. En 2015, ces instituts totalisaient encore 13 732 étudiants, soit une baisse de 3,5 % en cinq ans. « Nous ­accueillons 30 étudiants chaque année et nous avons plus de 200 candidats à l’oral, explique Joao de Medeiros, responsable pédagogique à l’Ecole supérieure de travail social (Etsup) à Paris. Si nous en avons eu moins à l’écrit, c’est parce que désormais les écoles, hors des instituts régionaux de travail social (IRTS), proposent une admissibilité commune. Les candidats peuvent passer l’épreuve près de chez eux, et ensuite venir chez nous pour l’oral. »

Au centre de formation d’Ile-de-France des Ceméa (Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active,un mouvement d’éducation nouvelle), on affirme en revanche avoir pris la mesure du repli. « Nos statistiques sont claires : nous avons moins d’inscrits en éducation spécialisée et plus en formation de moniteur éducateur, un diplôme obtenu en deux ans contre trois pour le premier », affirme Nadia Azoug, la ­directrice adjointe. D’après elle, cela s’explique en bonne partie par les débouchés : « De plus en plus, les structures recrutent des moniteurs éducateurs, car ils ­coûtent moins cher, et cette formation devient une porte d’entrée dans la profession. »

Si le métier reste globalement épargné par le chômage, un secteur est touché : la prévention spécialisée. Céline Favre, 33 ans, a été durant quatre ans éducatrice de rue en Seine-Saint-Denis, avec des populations roms, puis dans un quartier difficile. Partie vivre à Lyon, elle cherche du travail dans la prévention spécialisée ­depuis plusieurs mois. Sans succès. « On est dehors toute la journée, sur le terrain, à essayer de rattraper des jeunes avant la rupture ou des mères seules qui sont à bout, explique-t-elle. C’est un travail difficilement quantifiable, dont les résultats prennent du temps. Les politiques préfèrent des dispositifs avec une rentabilité. D’où la baisse des fonds alloués par les départements et la fermeture de clubs de prévention. »

Un avenir incertain

En revanche, on continue de ­recruter des éducateurs d’autres secteurs : les Maisons d’enfants à caractère social (MECS) ou les foyers de l’enfance qui ­accueillent des jeunes placés et des mineurs isolés, les Instituts thérapeutiques, éducatifs et ­pédagogiques (ITEP) où l’on reçoit des enfants ayant des troubles du comportement, les Instituts médico-éducatifs (IME) réservés à ceux atteints de déficience intellectuelle… Comme il s’agit souvent d’internats, cela implique des gardes le week-end et la nuit.

Fabrice Benetti, 41 ans, est éducateur spécialisé à Marseille dans une association d’insertion par le logement, Habitat alternatif ­social. Il a débuté dans une MECS : « C’est le cœur du métier, un travail très formateur. Mais les horaires sont contraignants, surtout si on a une famille, et on est confronté à la violence, notamment verbale. L’usure vient vite avec le risque de burn-out. » Et le salaire n’est pas là pour motiver – pas plus de 1 300 euros net par mois au début.

Il y a aussi l’incertitude qui plane sur une profession en pleine évolution, où l’on doit ­répondre à des appels à projet, jouer la concurrence avec d’autres structures, imaginer des dispositifs pour les publics de demain… « On va vers une formation unifiée qui prépare à un seul métier de travailleur social, déplore Fabrice Benetti. Mais l’éducateur spécialisé n’a pas ­envie de remplir autant de ­papiers que l’assistante sociale. Il est là pour établir des relations, construire la confiance. »

Alors que l’on s’interroge sur les activités appelées à disparaître, victimes de la robotisation, l’éducation spécialisée, qui touche avant tout à l’humain, semble un métier d’avenir. « En est-on si sûr ? s’interroge Joao de Medeiros. L’intelligence artificielle progresse si vite. On peut imaginer que l’on créera de l’empathie artificielle et que des robots deviendront des compagnons… » Emmanuel ­Gutierrez, lui, est confiant : « Il y aura toujours besoin de personnes proches des populations fragiles et de la misère, pour faire tampon. ­Sinon, c’est la guerre civile. »

Sources le monde par Véronique Soulé

Lire la suite

Démystifier la psychiatrie pour mieux en parler..

24 Septembre 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Moniteurs d'ateliers, #Reconnaissance professionnelle, #société, #Vie Sociale

 
Clément donne la parole aux vulnérables sur YouTube

Résumé : Démystifier la psychiatrie pour mieux pouvoir en parler, c'est la lourde tâche de Clément depuis 2 ans. Sur YouTube, il livre des témoignages d'anonymes poignants pour mettre des mots sur les maux. Initiative primée aux prix Ocirp 2018.
 
  Un graal pour Clément Charron, jeune infirmier de 24 ans, à l'origine du projet. Dans ses vidéos, il livre des témoignages anonymes de personnes en souffrance mentale, physique ou sociale.

L'art au service des maux

Depuis un an, Clément partage des vidéos dans le but de sublimer le handicap. Sur sa plateforme, il comptabilise déjà plus de 11 000 abonnés. Il explique : « Je poste des vidéos qui mettent en scène artistiquement les témoignages de ces personnes. Elles sont rendues anonymes et réalisées à la demande et sous leur supervision. ». Après avoir voulu faire rire un temps, le jeune homme se tourne vers des contenus plus forts et partage ses expériences et les rencontres lors de ses différents stages dans le monde médical. Il veut démystifier la psychiatrie, promouvoir le partage, l'acceptation de la différence et se fait le relais entre le celui qui partage son histoire et le monde extérieur. Nadia Flicourt, cadre de santé, soutient le projet et en explique les bénéfices : « Parler du handicap à travers cette chaîne permet de dire ce que les personnes en situation de handicap pensent et ne disent pas. Les propos sont justes, vrais et vérifiés. ».

Un côté théâtral

« À partir du moment où le témoin me dit qu'il se reconnaît, quelle que soit la violence de la vidéo, alors j'estime que c'est vrai. », explique Clément. C'est donc tout un travail de mise en contexte et d'appropriation qui est fait, à l'image d'un travail d'acteur. « Je travaille beaucoup avec l'émotion, les bruitages, la musique, les images, de façon à embarquer le plus possible le spectateur dans la tête de la personne qui témoigne. ». Ce parti-pris fonctionne auprès des abonnés, comme Coleen Perat-boyer : «  Le côté théâtral favorise la transmission des émotions et rend la parole percutante, et c'est ce qui me permet de vraiment rentrer dans le témoignage ».

Avant tout du partage

Son ambition est de susciter un choc émotionnel et sensoriel, propice à générer une réflexion sur l'autre et sur soi. Cet espace qui promeut la tolérance et le vivre-ensemble est également un lieu d'interaction, où chacun est libre de s'exprimer, à l'image d'Aïnhoa Merry, dont l'histoire a fait l'objet d'une vidéo : « Pour moi, sa chaîne, c'est d'abord du partage de l'empathie et de la dédramatisation de tout ce qui tourne autour du handicap physique ». Des contenus qui peuvent servir aux aidants mais aussi aux équipes médicales. « Les thématiques sont très diverses, conclut Clément. J'ai pu traiter de la dépression, du trouble bipolaire, de l'anorexie mais aussi du handicap physique et également de la souffrance sociale. Tout cela est très lié, finalement. ».

sources:
Par , le 

Lire la suite
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 > >>