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À Bretagne Ateliers, les travailleurs handicapés bénéficient de trente ans d’expérience et d’innovation

28 Mars 2014 , Rédigé par CAC-FORMATIONS

Sous-traitante d’industriels majeurs comme Peugeot-Citroën, cette entreprise adaptée dégage un résultat financier conséquent. Il est vrai que le management est basé sur le principe de la pyramide inversée. Mis au centre des préoccupations, l’opérateur est ici véritablement considéré et pleinement valorisé.

Sur un effectif de 730 salariés, Bretagne Ateliers (BA) emploie près de 500 personnes handicapées 1 . Hormis les handicapés mentaux lourds, cette entreprise créée il y a trente ans, accueille des hommes et des femmes diminués tant physiquement que mentalement ou psychologiquement. Une seule chose est établie : la commission des droits et de l’autonomie qui vient de succéder au 1er janvier dernier à la Cotorep, évalue l’efficience de ces travailleurs à plus de 66 % 2 . « Lorsqu’une personne arrive, nous savons qu’elle est reconnue handicapée, mais je n’ai pas accès au dossier médical. Il reste dans le service de « santé au travail » 3 . D’ailleurs, à l’occasion de la visite préalable à l’embauche, c’est le médecin qui nous donne le cahier des charges avec les spécifications concernant l’aménagement du poste », indique Françoise Perrier, directrice du management social depuis cinq ans. Maux de dos extrêmement invalidants, pied-bot, paraplégie mais aussi légers retards mentaux, dépressions nerveuses graves, asociabilité, etc. Toutes les sortes de difficultés sont présentes dans ce groupe industriel. Sans compter les 5 % de l’effectif bénéficiant d’une mesure de protection judiciaire.

Une organisation industrielle

Néanmoins, fournisseur de l’industrie automobile pour plus de 80 % de ses 22 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2004, Bretagne Ateliers doit faire face aux exigences de ses clients. D’ailleurs, au fil des années, l’entreprise a élargi sa palette de métiers. Aujourd’hui, grâce à ses six ateliers différents, elle a des compétences en câblerie, mécanique, assemblage de pièces automobiles, façonnage, montage industriel, métallerie et enfin, transformation du caoutchouc. Et depuis 1986, BA livre en « flux synchrone » (juste à temps) de nombreuses productions à l’usine rennaise de PSA, située à quelques centaines de mètres.
Le service « méthodes » est évidemment au cœur de cette réussite. Avec 23 personnes à la recherche-développement et conception-études, l’organisation du travail est une fonction industrielle stratégique. « Cette équipe intervient pour chaque commande. À elle de déterminer et de mettre en œuvre tous les moyens utiles à la production : ergonomie des postes, adaptation des machines, etc. », Le plus souvent, les tâches sont simplifiées à l’extrême. Outil également très répandu : le traqueur. Afin qu’un opérateur n’oublie pas une pièce au cours de l’assemblage, ce lecteur de code-barres est programmé pour que chaque élément défile dans un ordre prédéfini. Résultat : à la moindre erreur, la machine se bloque. « À la place de modes opératoires longuement détaillés, nous sommes passés à des pictogrammes immédiatement lisibles pour l’opérateur », cite également Daniel Lafranche. Car il ne faut pas oublier qu’en France 82 % des personnes handicapées ont un niveau scolaire inférieur au niveau V (BEP-CAP).
Mais toute cette organisation industrielle ne serait rien sans la politique sociale et l’accompagnement mis en place dans l’entreprise. Horaires, rémunération, aménagement des postes, lutte contre l’illettrisme, redécouverte du corps, etc.

Primes identiques pour tout le monde

Ainsi, en 2000, la direction a-t-elle conclu un accord avec les organisations syndicales afin que les travailleurs handicapés bénéficient du Smic au bout de trois ans d’ancienneté. Ceux-ci bénéficient également de la prime d’ancienneté. Le délai d’éligibilité est le même que pour le salaire minimum avec une majoration de 1 % par an sur le salaire brut et ce, jusqu’à concurrence de 15 ans. Pour autant, les négociations ont été difficiles. D’autant que certains salariés avaient choisi l’action prud’homale individuelle pour obtenir leur dû. « Je comprends leur position, mais le risque était de faire couler l’entreprise. Nous préférons la revendication puis la négociation ; ça évite de mettre la clé sous la porte », défend Anne-Marie Birolini, responsable des services généraux et déléguée syndicale CFDT. Et de préciser : « Il existe des régimes différents selon que l’on soit travailleur handicapé ou non. Même si c’est parfois tendu, notre objectif commun à tous est d’avoir au final le moins de différences entre les résultats des deux négociations ». Dans le même esprit, les primes, qu’elles soient de fin d’année ou de vacances, sont les mêmes pour tout le monde. Une évidence pour certains, un détail pour d’autres mais une avancée essentielle pour tous les travailleurs handicapés, en permanence victimes de discrimination.

Indicateur de climat social

Pour ce faire, les moyens en personnel sont importants : ainsi, la direction des ressources humaines compte-t-elle quatorze personnes. Outre la responsable, dans ce staff, interviennent un psychologue chargé du recrutement des nouveaux personnels, trois infirmières réparties sur les six sites industriels, deux assistantes sociales dont une à temps partiel et trois médecins du travail attachés à l’AIMT (Association interentreprises de médecine du travail). Chacun dans sa spécialité effectue son travail et participe à la réunion hebdomadaire du vendredi. « Une fois par semaine, nous nous réunissons avec les responsables des usines et autour de la table, nous étudions les situations délicates. Dès qu’un mal-être est repéré chez un salarié, nous l’évoquons afin de prendre les meilleures options possibles », explique Françoise Perrier. « Nous sommes dans une entreprise où nous nous interdisons de laisser passer une fragilité et ce, qu’elle soit liée au handicap ou pas », poursuit-elle. Concrètement, cela va de la personne agressive parce que sa levée de tutelle vient d’être refusée à celle qui réclame un vêtement de travail à sa taille, en passant par le redémarrage d’un traitement médical lourd d’effets secondaires.
Ainsi, une fois par mois, Françoise Perrier rencontre-t-elle chaque salarié à son poste de travail. « Cela me prend environ deux jours et demi dans mon emploi du temps. Ensuite, je rédige un compte rendu de tout ce que les gens me disent et je le transmets au comité de direction ainsi qu’à chaque responsable de site », indique-t-elle. Cet indicateur de climat social permet une circulation de l’information très rapide et qu’une situation délicate ne se transforme pas en bombe à retardement. Dans le même esprit, une fois par semaine, chaque équipe de production cesse le travail pendant une demi-heure et discute de tout ce qui ne va pas. « Tout au long de la semaine, au moindre problème, les gens notent des petits trucs et ensuite, tout cela est dit et entendu au cours de ces petites réunions ». Et de compléter : « Les personnes handicapées sont souvent placées dans une logique d’assistanat. Ici, nous faisons tout pour les aider mais il faut qu’elles s’accrochent », affirme Françoise Perrier. D’ailleurs, même si les décisions sont discutées et motivées, les procédures disciplinaires sont également appliquées. « Dans l’ensemble, cela fonctionne car les gens se sentent écoutés et la direction dispose de nombreux clignotants d’alerte. Des sanctions peuvent être prises mais on donne toujours une chance supplémentaire », acquiesce Marie-Anne Birolini. Et puis, outre le fait d’avoir un emploi, les opérateurs apprécient d’être considérés et de se lancer dans de nouvelles aventures. En effet, depuis trois ans, a été mise en place une formation lecture-écriture-développement personnel. « Nous avons profité du passage à l’euro pour monter cet atelier. Depuis, quarante personnes y participent sur leur temps de travail », précise Françoise Perrier.

Mieux dans son corps, mieux dans sa tête

Dans le même esprit, l’entreprise propose des cours de gymnastique et de relaxation animés par un kinésithérapeute. À raison de trois fois par semaine, ces séances s’adressent pour l’instant aux seuls personnels des établissements rennais. Mais l’objectif est de les étendre à tous les établissements du groupe. « De nombreuses personnes handicapées entretiennent un rapport douloureux avec leur corps. Pour elles, il est important de constater qu’elles peuvent pratiquer la gymnastique et qu’en plus, ça leur fait du bien. Une trentaine de salariés assistent à ces cours et de plus, le bouche à oreille fonctionne », note la responsable. Prochain grand chantier de la direction des ressources humaines : la formation.

publié sur lien Social et posté par J.Bernard Responsable d'Ateliers

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VAE Reconnaissance des Acquis en travail protégé

23 Mars 2014 , Rédigé par CAC-FORMATIONS

VAE Reconnaissance des Acquis en travail protégé
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Handicap et Hôpital:pour une démarche spécifique...

14 Mars 2014 , Rédigé par CAC-FORMATIONS

Le film « Handicap et Hôpital » est issu de la volonté d'Adecco Médical de proposer un guide de bonnes pratiques concernant la prise en charge de la personne en situation de handicap, non communicante, en milieu de soins ordinaire.
Ce film concerne tout type de déficiences et se concentre sur la relation entre le soignant et le soigné construite de sorte que la Personne en situation de handicap ne soit jamais « oubliée » lors du soin aussi technique et urgent soit-il.

Handicap et Hôpital, au travers de témoignages de professionnels, ouvre des dialogues autour de l'accueil en urgence à l'hôpital de personnes non communicantes : comment prendre soin de la personne non communicante et de sa douleur en particulier. Il énonce les difficultés, les écueils et les dérives d'une telle prise en charge avec des soignants peu ou pas suffisamment formés à ces situations toutes particulières.
Les intervenants expliquent comment, par peur, par manque de temps, la personne n'est pas suffisamment prise en compte dans le soin et risque alors de se retrouver « sur-handicapée » à l'hôpital, il permet de mieux saisir les mécanismes en jeu et explore des outils concrets aux soignants.

Volontairement, le film ne montre pas un handicap précis (physique, mental). Il concerne tout type de déficience, des personnes de tout âge, dès lors que la communication est empêchée. Il a comme volonté de remettre la personne au cœur du soin. Ainsi donc, ce film a comme projet, en filagramme, de faire vivre des notions essentielles de bientraitance auprès de personnes vulnérables, et milite pour une rencontre de la personne au-delà de son handicap en milieu de soin ordinaire.

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LE DEBAT Qu'est-ce que le handicap ?

14 Mars 2014 , Rédigé par CAC-FORMATIONS


Le handicap n'est pas toujours visible au premier coup d'oeil... loin de l'image de l'handicapé en fauteuil roulant, Benoit Duquesne et ses invités s'intéressent au handicap mental. Si le statut d'handicapé ouvre des dorits en France, il est aussi signe de stigmatisation. Comment les handicapés se définissent-ils par rapport à ce statut ? Comment détermine-t-on qu'une personne est handicapée ? Quel parcours les enfants handicapés mentaux doivent-ils suivre ? Leur insertion professionnelle est-elle facile Une émission à vivre ou revivre...

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Ateliers artistiques et Travail protégé

13 Mars 2014 , Rédigé par CAC-FORMATIONS

Concilier l'art,les ateliers artistiques et l'approche commerciale...Vivre de son art... celà existe depuis 50 ans à l'ESAT de MENILMONTANT,où l'on a réussit ce double challenge.. Reportage...

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Publié depuis Overblog

13 Mars 2014 , Rédigé par CAC-FORMATIONS

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Maçonnerie et travail protégé

11 Mars 2014 , Rédigé par CAC-FORMATIONS

Adalea est une association basée dans les Côtes d'Armor. Depuis sa création en 1979, notre association a pour vocation d'accompagner ceux et celles qui, à un moment de leur vie, rencontrent des difficultés les ayant ou pouvant les conduire à l'exclusion. En réponse à ces besoins, ADALEA développe un certain nombre de prestations et notamment un chantier d'insertion en direction de détenus sur le site de la Roche aux Cerfs en limite des communes de La Motte, Plouguenast et Langast (22), en partenariat avec la CIDERAL (Communauté de Communes en Centre Bretagne) avec laquelle elle travaille depuis 1996.

6 personnes en aménagement de peine, engagées sur le chantier d'insertion et encadrées par Jean-Yves URVOAZ, moniteur d'atelier très expérimenté, ont pour mission depuis mai 2009 de rénover un ancien moulin et ses bâtiments annexes. Cette activité de restauration représente principalement des interventions de maçonnerie (montage et taille de pierre, dallage, réfection de joints...) mais aussi de menuiserie, charpente, couverture....de multiples compétences mobilisées au service d'un patrimoine unique en Cotes d'Armor.

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L'avenir des Éducateurs Techniques Spécialisés. Quelles sont les perspectives ?

11 Mars 2014 , Rédigé par CAC-FORMATIONS

L'avenir des Éducateurs Techniques Spécialisés. Quelles sont les perspectives ?

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Une vraie retraite pour les travailleurs handicapés

10 Mars 2014 , Rédigé par CAC-FORMATIONS

L'Association régionale des établissements et services d'aides par le travail (ARESAT) de Bretagne a mis en place un dispositif innovant pour que les travailleurs handicapés bénéficient pleinement de leur retraite. Une expérience pilote qui pourrait faire des émules.

L'allongement de la durée de la vie est une évolution de la société qui touche aussi (et heureusement !) les personnes handicapées. Avec une conséquence : la retraite des travailleurs des établissements et services d'aides par le travail (ESAT) - entreprises spécialisées dans l'accueil de toutes les formes de handicap – qui était jusqu'à présent un événement assez marginal, va devenir dans les années qui viennent un phénomène massif. Si rien n'est fait, les personnes handicapées qui ont travaillé toute leur vie risquent d'être condamnés à l'exclusion en se retrouvant rapidement isolées de la communauté.

Fort de ce constat, Gwenaël Planchin, responsable du projet Un avenir après l'ESAT entend développer des solutions aux problèmes d'information et d'accompagnement social rencontrés par ces travailleurs. Initié sur la région Bretagne, de manière expérimentale, ce projet vise à faire émerger des réponses adaptées et accessibles aux travailleurs de tous les établissements et services d'aides par le travail de France, soit 116 000 personnes handicapées réparties dans 1 500 établissements. Plus de 20 000 d'entre elles, dont 500 en Bretagne, seront concernées par la retraite dans les cinq années qui viennent.

Au-delà du sentiment d'exclusion ressenti par ces personnes vieillissantes - certaines ne comprennent pas pourquoi elles sont obligées de s'arrêter de travailler -, nombre d'entre-elles risquent d'être entraînées vers des situation dramatiques : isolement social, dépression, déracinement, dégradation de la santé, enlisement dans des complexités administratives sans issue, détérioration de la situation financière, maintien dans un secteur d'accompagnement inadapté ou retour en famille contraint après un parcours de vie indépendant...

« La plus grande difficulté pour les personnes handicapées réside dans l'absence d'une information adaptée qui leur permettrait de préparer sereinement cette transition majeure et d'envisager des solutions leur évitant un désastreux décrochage dans leur propre vie », explique Gwenaël Planchin. De fait, dans les ESAT qui les accueillent, les personnes handicapées reçoivent un soutien important, voire primordial, tant au niveau matériel, social que personnel. « Le travail est un vecteur d'inclusion dans la société. Il permet la construction d'une identité personnelle par la valorisation et la reconnaissance sociale de cette activité. » Le passage à la retraite vient totalement modifier cet équilibre.

Pour préparer au mieux cette transition, quatre axes de travail ont été retenus : améliorer l'information pour les démarches administratives et pour l'évaluation des ressources financières ; choisir un lieu d'habitation et un service d'accompagnement qui favorise l'autonomie ; élaborer un « projet de vie sociale » pour trouver des possibilités de s'intégrer dans la vie locale, notamment par le biais d'un engagement associatif ; sensibiliser les personnes handicapées aux différents changements qu'implique la retraite afin de les aider à trouver un équilibre en termes de santé et de bien-être.

« Notre action d'information et de sensibilisation s'adresse aussi bien aux personnes handicapées qu'aux services sociaux », explique Gwenaël Planchin. Des bailleurs sociaux aux centres locaux de coordination, des maisons départementales pour les personnes handicapées aux aides à domicile, des mutuelles ou des centres de prévoyances aux clubs du 3e âge, le projet Un avenir après l'ESAT veut mobiliser en amont tous les organismes concernés afin que la retraite ne soit pas un nouveau handicap. « Nous ne voulons surtout pas créer des circuits spécifiques », précise Gwenaël Planchin qui défend une démarche inclusive. « Nous voulons juste éviter d'ajouter du handicap au handicap. Les travailleurs handicapés ont droit, eux aussi, à une retraite heureuse ! »

Plus d'infos sur le projet

Publié sur LA VIE :ARESAT Bretagne, Un avenir après l'ESAT, 5 rue Yves Collet, 29200 Brest. Tél : 06 84 21 88 23.

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L'ESAT, un modèle social d'inclusion en péril ?

9 Mars 2014 , Rédigé par CAC-FORMATIONS

Le PLF et le PLFSS loin de soutenir les difficultés persistent en particulier pour les ESAT

Bien que le budget handicap 2013 connaisse une progression, essentiellement due par la progression des nombres des allocataires de l'AAH, l'UNAPEI s'inquiète elle du devenir des ESAT qui voient leur mission menacée pour des questions budgétaires. Une situation qui se reflète aussi bien dans le projet de finance de la sécurité sociale, que dans le projet de Finance 2013.

Le budget handicap ne résoudra pas les difficultés

Ainsi selon l'association des parents et d'amis d'enfant handicap mental, le PLFSS présenté par le gouvernement, l'ONDAM médico-social personnes handicapées progresse de 3.3 % contre 2.1 % en 2012, celle-ci ne permettra pas de couvrir intégralement l'inflation prévue de 1,8 %. Seule la création de 3000 places pourra être poursuivie. Les établissements verront les moyens affectés au financement des établissements porté à 1,45 %. Ces derniers pour lequel les difficultés financières qui mettent en péril la qualité de l'accompagnement des personnes handicapées.

Difficultés financières qui ne leur permettent pas de remplacer les personnels ou de recruter des professionnels qualifiés et expérimentés ou les contraignent à réduire les transports des enfants faisant ainsi reposer la charge sur les familles. L'UNAPEI estime à 4 % l'augmentation nécessaire de l'ONDAM « personnel handicapé » pour maintenir la qualité de la prise en charge tout en permettant le financement des places nouvelles.

ESAT, un modèle social d'inclusion en péril ?

Dans le PLF 2013, aucun crédit n'est alloué à la création de places en ESAT. C'est un coup d'arrêt brutal au plan de création de places en ESAT. Une revalorisation de 1 % sur la masse salariale a été reconduite, mais aucune revalorisation n'est prévue sur les autres charges des ESAT et le plan d'aide à l'investissement déjà notoirement insuffisant est ramené à 2,5 M€ pour 1400 ESAT contre 4 M€. Autant de mesures qui viennent assener un coup violent aux ESAT qui subissent déjà une tension budgétaire atroce, notamment due à l'instauration de tarifs plafonds et à la convergence tarifaire.

Les conséquences seraient désastreuses pour l'UNAPEI qui affirme que les personnes handicapées risquent bientôt d'être sélectionnées à l'entrée des ESAT en fonction de leur rentabilité et d'être soumises, dans leur processus de travail, à une pression croissante, au détriment de la qualité de leur accompagnement. Une situation qui était déjà largement pratiquée dans certains ESAT où seules les catégories A et B pour les plus légères étaient prises pour y travailler.

L'UNAPEI rappelle la nécessité absolue et le caractère urgent de mettre fin aux tarifs plafonds et à la convergence tarifaire. L'UNAPEI demande également et comme chaque année depuis 6 ans que l'inflation soit prise en compte. En 6 ans les moyens alloués aux ESAT, en euros constants, ont diminué de près de 80 millions d'euros, soit une perte de 5,5 % de moyens.

Publié sur France Handicap Info

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