Entreprise adaptée en menuiserie...
L'Entreprise Adaptée D'ARIA 85 en vendée a pour but l'intégration dans l'emploi des travailleurs handicapés visant à leur insertion dans le milieu ordinaire.
Partenaire en co-traitance (flexibilité dans la petite et moyenne série) Prise en charge du prototype jusquau produit livré 20 ans dexpérience - parc machines performant respect des délais grande adaptabilité - grande variété de travaux.
ACTIVITE BOIS
Débit, usinage, vernis/laque, emballage - Bois travaillés : sapin, pin, hêtre, chêne, exotique...
Spécialités : sous-traitance ameublement : meubles de style - chambres adultes et enfants. Ossature bois : fermettes, abris jardin...
Statut du travailleur handicapé Jugement de la cour de justice de l'union européenne
La cour de justice de l'union européenne a rendu un jugement sur le statut de travailleur handicapé
Vous trouverez ci-joint le compte rendu de ce jugement.
Diffusion ANDICAT ,que nous remercions.
Reconnaissance ,Validation des Compétences en ESAT
A l'initiative d'UNIFAF,organisme collecteur du secteur médico-social le CAC FORMATIONS a été chargé dans le cadre des A.P.R (actions Prioritaires Régionales)de réaliser ces modules de formation "Valoriser ses compétences" destinés à expliquer ,puis préparer la démarche de Validation des compétences,aux ouvriers travailleurs d'ESAT:
Ça changera un peu les regards…
"En ESAT, on est protégé, confie le jeune jardinier, mais je voudrais travailler seul, en équipe quand même… prendre mes responsabilités". A l’origine de ce changement : un projet pilote de Validation des Acquis de l’Expérience Pierre en attend beaucoup. Grâce à la VAE, ses compétences pourront enfin être reconnues : "avant, le seul titre qu’on avait, c’était travailleur handicapé… Dire qu’on a un titre professionnel, ça changera un peu les regards".
Des gens de métier mais en situation de handicap
"La professionnalisation devient une préoccupation liée à la réalité économique parce qu’il faut trouver des clients. Cependant, le pari de l’établissement est d’abord un pari sur l’homme. Toute l’équipe y croit, sinon, rien n’aurait été possible". Dès le départ, la démarche s’annonce en effet complexe. "Les ouvriers d’ESAT sont des gens de métier et la VAE est un outil génial pour valoriser les savoir-faire. Problème : ce dispositif reste inadapté à un public en grande difficulté et fragile devant l’échec. La question se posait de savoir comment rendre cette VAE accessible quand il y a de l’illettrisme, des troubles cognitifs, du langage ou de la perception."
Un accompagnement et un parcours aménagé
Des solutions originales vont permettre aux ouvriers de l’ESAT de valider leurs acquis, notamment la création d’un "portefeuille de compétences" individuel. "Dans ce classeur destiné au jury, chacun a produit des textes retraçant son expérience". L’accompagnement a consisté ici à "les faire dialoguer afin de mettre en mots leurs savoirs pour coller au titre." Autre idée : l’utilisation de situations concrètes. "Si on doit donner les critères d’un bon passage du motoculteur, on parle de granulosité de la terre. Eux disent : je vais te montrer. Alors on a aussi fait des photos".
L’expérimentation appelée à s’étendre
Plus qu’un certificat remis hier.. lors de cette cérémonie une grande victoire pour tous Ouvriers et moniteurs...avec beaucoup d'émotions... sur cette vidéo.
posté par Catherine Bert, chargée d'Insertion
Publié depuis Overblog
ESAT : travailleurs ou usagers ?
Parce qu'en 2005 un Centre d'Aide par le Travail a mégoté des congés payés à l'un de ses usagers, voici que l'ensemble des Etablissements et Services d'Aide par le Travail (ex-CAT) est en révolution ! Mécontent, cet homme a saisi la justice d'un litige dont la Cour de Cassation a demandé à la Cour de Justice de l'Union Européenne (CJUE) d'arbitrer ce point de droit : un usager d'ESAT est-il un travailleur au sens légal du terme ? Rappelons qu'en France, un travailleur handicapé orienté par la Maison Départementale des Personnes handicapées (MDPH) dans un ESAT n'est pas un travailleur mais l'usager d'un établissement médico-social. Mais à la différence d'une Maison d'Accueil Spécialisée ou d'un foyer occupationnel, le travailleur en ESAT fabrique des produits et réalise des services qui ont une valeur économique et sont vendus par l'établissement. Dans un arrêt de principe rendu le 26 mars 2015, les magistrats européens ont jugé que "la notion de 'travailleur', au sens de l'article 7 de la directive 2003/88 et de l'article 31, paragraphe 2, de la Charte, doit être interprétée en ce sens qu'elle peut englober une personne admise dans un CAT". En clair, un travailleur handicapé orienté dans un ESAT devrait bénéficier des dispositions du droit du travail "si les prestations effectivement accomplies par l'intéressé sont susceptibles d'être considérées comme relevant normalement du marché de l'emploi". La Cour de Cassation devra, dans les prochains mois, dire comment elle traduit dans le droit français cet arrêt d'une Cour qui, en droit, lui est supérieure. Dans cette attente, le petit monde de l'ESAT est tourneboulé, ne sachant encore à quelle sauce il va être accommodé.
Des associations prudentes.
Confrontée à une décision porteuse de bouleversements, la secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées, Ségolène Neuville, a annoncé le 19 mai à l'Assemblée Nationale la création d'un groupe de travail chargé d'examiner les conséquences de cet arrêt, tout en s'efforçant d'en minimiser la portée : "La décision de la Cour de cassation aura pour seul objet de régler le litige opposant le requérant au gestionnaire de l'établissement ou de renvoyer le règlement du litige au tribunal d'instance, a déclaré la ministre. Nous avons d'ores et déjà chargé un groupe de travail commun aux différentes administrations d'analyser les conséquences de l'arrêt de la CJUE et surtout de déterminer si les droits des travailleurs prévus par le droit européen sont bien respectés par les règles nationales appliquées dans les ESAT. Il s'agit de savoir s'il existe des différences entre le droit du travail européen et le droit actuellement en vigueur dans les ESAT. Nous pourrons alors tirer toutes les conséquences de l'arrêt sans exclure une évolution de notre droit national." Le droit du travail pourrait en effet pleinement s'appliquer alors qu'actuellement les ESAT sont régis par le code de l'action sociale. "Que dit la cour ? interroge Thierry Nouvel, directeur de l'Unapei. L'activité peut relever du statut de travailleur, il appartient au juge national de l'apprécier. Pour nous, l'usager d'ESAT est un usager d'établissement médico-social." L'Unapei, dont les associations adhérentes emploient la majorité des usagers d'ESAT dans les structures qu'elles gèrent, est défavorable à la syndicalisation de ces nouveaux travailleurs, renvoyant leur représentation au Conseil de Vie Sociale. "On attend de l'État que les missions des ESAT soient revisitées, poursuit Thierry Nouvel; avec un accompagnement vers l'emploi ordinaire. Les chantiers engagés sur la modernisation des ESAT n'aboutissent pas." Il faut dire qu'avec une dotation d'investissement du budget de l'Etat de 1,84 millions d'euros pour 119.211 places, soit 15€ par usager, il faudra quelques siècles pour les moderniser...
Petit employeur en comparaison, avec 25 ESAT et 1.500 usagers, l'Association des Paralysés de France (APF) attend la décision de la Cour de Cassation puis de la Cour d'Appel sur le cas d'espèce, et les critères retenus. "Le fait que les usagers d'ESAT soient des travailleurs ne fait pas discussion, explique Véronique Bustreel, conseillère nationale travail emploi formation professionnelle et ressources. Maintenant, il reste à connaître le statut. Quels droits, sous quel angle, avec maintien du droit au travail pour ceux qui sont non productifs ou insuffisamment productifs. Ça doit faire l'objet dans nos associations d'une réflexion collective sur les conséquences du statut. Qu'est-ce qui pourrait bouger? La rémunération, l'organisation, le lien de subordination, les activités de soutien, l'ESAT de demain, la représentation. Un vrai progrès serait de donner des équivalences de droit, et de mieux accompagner vers l'emploi en milieu ordinaire."
Pour sa part, le Réseau national du secteur protégé et adapté (GESAT) est réticent à s'engager dans le débat. "Le GESAT ne souhaite pas prendre position sur le cas personnel, explique son président, Daniel Hauger. Pourquoi je prends des précautions ? Mettre des travailleurs handicapés avec les mêmes droits que des ouvriers est plutôt positif, pour davantage de droit du travail comme pour les travailleurs classiques. Le Réseau GESAT ne travaille pas sur cette problématique, cela ne va rien changer avec nos donneurs d'ordres. Si l'ESAT a la même flexibilité que l'entreprise, on travaillera de manière plus ouverte."
Les syndicats pris au dépourvus.
L'arrêt de la CJUE a pris de court les grandes confédérations syndicales, mettant en évidence leur peu d'intérêt pour des travailleurs "différents". Aucune réponse auprès de la plus importante, la Confédération Générale du Travail (CGT). Chez Force Ouvrière, la secrétaire confédérale chargée de l'Économie sociale Égalité professionnelle Handicap Diversité, Anne Baltazar, découvre l'arrêt de la CJUE : "On trouve qu'il y a des domaines où il n'y a pas suffisamment de droit, mais rattacher immédiatement les usagers au droit du travail, à une convention collective, nécessite de réfléchir. Pour les congés payés, c'est évident, mais le recrutement est particulier, et il n'y a pas de licenciement théoriquement possible. En matière de conditions de travail, elles doivent être ouvertes au contrôle de l'Inspection du travail." Mais quid de la syndicalisation ? "On syndique les salariés des ESAT qui se plaignent de leurs conditions de travail, évoquent une souffrance des usagers handicapés et n'obtiennent pas de réponse. On doit se reposer la question de la syndicalisation, avec les questions du financement des ESAT et de la difficulté de faire appliquer le code du travail face au statut de bénévoles des dirigeants d'associations gestionnaires. Je ne suis pas sûre que les salariés des ESAT accueillent favorablement la syndicalisation des usagers. Pour Force Ouvrière, la syndicalisation de ces travailleurs handicapés pourrait plutôt être réalisée dans une section syndicale spécifique. Les usagers sont plutôt adhérents de l'association; peut-être qu'un conseil de vie sociale serait plus opportun." Donc, une section syndicale à part, et pas de représentants des usagers au Comité d'Entreprise ni au Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT).
Bien qu'elle représente la Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT) au conseil d'administration de l'Agefiph, la secrétaire confédérale chargée de la vie au travail et du dialogue social, Annie Godo-Noël, n'a pas eu connaissance de l'arrêt de la CJUE : "On rencontre des usagers qui peuvent sortir des ESAT alors que les passerelles d'accompagnement sont minimes. On pense que ce serait bien qu'ils soient reconnus comme des salariés alors que les associations veulent garder leurs ESAT en l'état." La CFDT est favorable à la syndicalisation des usagers et à leur vie syndicale dans la structure. "Il y aurait très certainement un accompagnement nécessaire, complète Annie Godo-Noël. On est plutôt favorable à ce que les usagers soient des salariés avec les mêmes droits." Ce qui n'est pas gagné, comme en témoigne la rapide analyse livrée par le sénateur communiste Eric Bocquet dans le rapport d'information qu'il a déposé le 15 avril dernier au nom de la commission des finances. S'il qualifie le statut des travailleurs en ESAT "d'exorbitant du droit commun", il le considère "justifié compte tenu de la forme particulière que prend l'organisation du travail au sein de ces établissements. Le rapprocher de celui des salariés de droit commun ne parait pas opportun car cela risquerait de transformer les relations qui existent entre les travailleurs et leurs encadrants et qui sont basées avant tout sur l'échange et l'accompagnement. Par ailleurs, les droits sociaux reconnus aux travailleurs handicapés paraissent suffisamment étendus et garantis." Un élu communiste qui dénie leurs droits à des travailleurs, voilà un paradoxe sur lequel le Gouvernement ne manquera certainement pas de s'appuyer...
sources YANOUS le magazine Francophone du Handicap.
Espaces verts ,travail protégé: l'Art du savoir faire...
Les travailleurs handicapés de Bruxelles regorgent de capacités. Avec l'encadrement de professionnels qualifiés, ils l'ont encore prouvé en réalisant une toiture végétalisée sur... un toit incliné ! Mise en oeuvre de cette technique particulière en images...
Mon projet de vie...
Visite en profondeur d'une maison de retraite accueillant des malades alzheimer (EHPAD).
Vivre à part entière, un travail ... pour mieux m'intégrer
Réaliser par le comité de La Table de concertation des organismes de personnes handicapés de la région de Saint-Hyacinthe dans le cadre de la Semaine Québécoise de Personnes Handicapées Québécoise.
Sensibiliser la population ainsi que les employeurs, sur les possibilités et les ressources disponibles , l'objectif étant de favoriser l'intégration et le maintien en emploi des personnes handicapées. La vidéo fait également la promotion d'un partenariat gagnant entre des employeurs et des employés handicapés.Un modèle Québecois du travail protégé...
Comment approfondir l’observation des ouvriers en ESAT pour mieux accompagner leur projet individualisé ?
Comment approfondir l’observation des ouvriers en ESAT pour mieux accompagner leur projet individualisé ?
Pour les plus jeunes, la notion de handicap « leur tombe sur la tête », lorsqu’ils sortent du milieu scolaire ordinaire. De ce fait, leur accompagnement en institution avec ses contraintes, ses rythmes et la vie en collectivité, pose de multiples questions. Ils sont souvent capables d’accomplir le travail qui leur est proposé sur le plan cognitif sans pour autant pouvoir aller au bout d’une tâche.
Parallèlement, la transformation progressive des exigences par rapport au travail présenté aux ouvriers des ESAT peut engendrer divers comportements de la part des éducateurs techniques. (Il s’agit notamment des prestations de service en relation directe avec les clients comme la restauration ou la blanchisserie qui sont astreintes à des horaires très rigoureux de livraison par exemple.)
Face à ces contraintes, on observe diverses possibilités :
Certains ouvriers habitués à une tâche l’accomplissent fort bien mais peut-être au détriment d’une ouverture sur d’autres tâches accessibles à leurs capacités mais qui exigerait de la part des moniteurs un temps d’apprentissage au détriment du rendement.
Il arrive aussi que des moniteurs d’atelier s’appuient sur les ouvriers particulièrement fiables : certains d’entre eux pourraient parfois être intégrés en milieu ordinaire du fait de leurs capacités acquises en ESAT justement, mais ils peuvent y être maintenus comme des « aides éducateurs».
En outre, il arrive que des professionnels soient contraints de terminer eux-mêmes une tâche du fait de l’instabilité, de l’absentéisme, de la lenteur ou de la maladresse de certains ouvriers qui de ce fait perturbent le fonctionnement d’un atelier. Les éducateurs, en terminant eux-mêmes une tâche, ne risquent-ils pas de délaisser momentanément ces ouvriers en difficulté et qui auraient justement besoin d’une aide individualisée spécialement ce jour là ?
Ces populations aux âges et problématiques très variés compliquent manifestement leur accompagnement. A leur arrivée en ESAT, une observation pluridisciplinaire avec des traces écrites synthétiques, accessibles par les ouvriers et par toutes les catégories professionnelles ne pourrait-elle pas constituer la base de la construction du projet individualisé de chaque usager comme l’exige la loi ? Cela pourrait-il être l’occasion de déterminer ensemble quel projet à court terme dans un premier temps, quelles seraient les priorités pour cet usager là, à ce moment là ?
« Exemple du manteau ». Un jeune agaçait un moniteur car il refusait de retirer son manteau en arrivant le matin. L’équipe pensait qu’il était temps pour lui de vivre en foyer car sa mère le surprotégeait. L’observation de « ce petit rien » a permis de se rendre compte qu’il y avait urgence de travailler en premier avec cette femme qui n’était pas prête à se séparer de son fils.
Cette démarche ne devrait-elle pas permettre à chaque ouvrier de mieux se connaître lui-même, de mieux connaître ses compétences, ses potentialités et « faire un peu mieux » avec son handicap ?
A partir de là, comment les moniteurs d’atelier, notamment, peuvent-ils proposer, inventer, créer s’adapter à des comportements pas toujours adaptés ? Ne pourraient-ils pour cela s’appuyer sur les propositions individuelles de chaque usager et/ou de ses propres observations ou de celle du groupe ?Exemples cliniques :
« L’espace en jaune ».
- Dans un atelier, un moniteur, après une longue observation d’un ouvrier psychotique instable, qui perturbait constamment ses collègues a eu l’idée de délimiter son espace en jaune sur le sol dans l’atelier. Cela a stabilisé cet homme. Plus tard, progressivement, il a pu changer de place sans ce repère qu’il avait dû intérioriser.
« Le rocking chair ».
Un moniteur d’espace vert a eu l’idée pendant l’hiver de proposer la construction d’un rocking-chair à partir de fauteuils cassés. Un des ouvriers particulièrement instable et dérangeant ses collègues a investi ce rocking-chair , le balancement semble avoir atténué son angoisse.
« Le spécialiste de la taille »
Toujours en espace vert, un ouvrier particulièrement instable s’échappait souvent, il « se taillait ». L’équipe a observé qu’il se blessait, « s’entaillait » fréquemment… A partir de sa demande de travailler « dans la taille », peu à peu il est devenu le spécialiste de cette activité, ce qui lui a donné une plus grande confiance en lui et une forme de sérénité dans son travail après une longue période de tâtonnement:Ce terme "taille" avait un lien direct avec son histoire "en autre..il avait été séparé de son frère jumeau"...
Les professionnels de soutien ont-ils toujours suffisamment de temps et de moyens pour accompagner les ouvriers en cohérence et en complémentarité des moniteurs d’atelier et des éducateurs techniques ?
Toutes ces questions exigent beaucoup de temps et de patience afin d’ établir des liens de confiance et finalement susciter de nouvelles positions , et l’acquisition de nouvelles connaissances pour les ouvriers, n’est-ce pas ?
Comment inviter ces personnes à « élargir le cercle de leur vie » ? Comment s’y prendre pour que l’atelier devienne un lieu où s’établissent des liens familiers ? Démarche d’appropriation individuelle de cet espace collectif , à travers le sentiment d’appartenance au groupe de travail ? Il me semble que le groupe peut avoir un effet de « contenant » apaisant et de ce fait avoir des effets thérapeutiques pour certains usagers.
Un ouvrier à qui l’on confie un travail précis en fonction de ses capacités ne se responsabilise t’il pas mieux par rapport à son travail ? Occasion de montrer sa propre valeur ?
Vis à vis des plus démunis, n’y a t’il pas la tentation de les laisser face à la même tâche répétitive qu’ils accomplissent fort bien mais au détriment de leur développement individuel et d’un projet individualisé plus riche ?
Qu’en est-il des dossiers de chaque ouvrier ? Quels renseignements y trouve-t’on ? Qui y a accès et pour quoi faire ? Sans entrer dans les détails qui relèvent de l’intimité d’une famille en particulier, il me semble qu’ils pourraient donner des repères concernant l’histoire de chaque usager, ses caractéristiques, sa pathologie, son parcours institutionnel et scolaire ce qui favoriserait sa connaissance et donc son accompagnement. En formation, je constate que les éducateurs en général ont des connaissances relativement floues de l’histoire des usagers ...
D’après l’article de F. Canto, F. Martin, C. Menadier, B. Richard, F. Simoës, in Pratiques en santé mentale.
Vivre à part entière, un travail ... pour mieux m'intégrer
Chaque jour, un petit groupe de travailleurs handicapés mentaux quitte leur Centre d'Accueil, à Meudon, pour aller travailler au siège de l'entreprise Schindler.
Avec leur moniteur d'atelier, ils sont responsables du classement des milliards de contrats de maintenance d'ascenseurs que le siège reçoit de toute la France.
Paulette a une belle écriture : c'est elle qui est chargée de repérer le numéro du contrat. David, lui, est très fort en chiffres : c'est lui qui classe. Le chef d'atelier vérifie chaque contrat un par un, avant que François ne vienne les emporter aux archives. Où ils sont rangés parmi des milliers de boîtes.
A midi, ceux qui sont aux archives les rejoignent et le petit groupe déjeune au restaurant de l'entreprise, parmi les employés. Après le repas, ceux qui le souhaitent jouent un moment aux petits chevaux, les autres font une petite sieste, les bras croisés sur le bureau.
Et à 16 h 30, ils reprennent le minibus pour regagner le Centre d'Aide par le Travail.
Ainsi, leur intégration à la grande marche de l'Économie donne du sens à leur travail. Ils se sentent utiles. Et cela se voit : ils sourient, ils sont fiers de venir chez Schindler. Le travail se déroule dans la joie et bonne humeur.
Par leur travail, ces travailleurs particuliers sont à la rencontre de deux mondes : le monde du handicap et le monde de l'entreprise. A travers la vie de cette petite troupe, il s'agit de raconter cette confrontation faite de respect et d'enrichissement mutuels tant pour les handicapés que pour les travailleurs « ordinaires ». extraits...
Un film de Nicolas Cornut
Une production Flight Movie
Distribution : ALBALENA FILMS