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Google Maps : trajets accessibles en fauteuil roulant ?

18 Juillet 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS

 

Résumé : Depuis le 15 mars 2018, une nouvelle fonctionnalité est disponible sur Google Maps : planifier un itinéraire en transport en commun accessible en fauteuil roulant. Une belle idée mais, dans la réalité, pas facile d'arriver à bon port...

 

Google Maps a été conçu pour aider les gens à naviguer et explorer le monde, en fournissant des indications aux personnes voyageant en voiture, à vélo ou à pied. Mais, en centre-ville, bus, métros et trams sont souvent le meilleur moyen de se déplacer, ce qui constitue un défi pour les personnes en fauteuil roulant ou à mobilité réduite. Les informations sur les gares et itinéraires accessibles ne sont pas toujours disponibles ou faciles à trouver. Google Maps permettait déjà d'identifier les lieux accessibles pour les personnes à mobilité réduite (article en lien ci-dessous) mais, depuis le 15 mars 2018, il est également possible de programmer un itinéraire en transport en commun adapté à l'usage d'un fauteuil roulant. En théorie…

La manipulation est simple :

  • Ouvrir Google Maps
  • Choisir un itinéraire aller-retour
  • Cliquer sur l'icône « transport en commun » en haut
  • Cliquer sur « options » puis cocher « accessible en fauteuil roulant »

Bientôt davantage d'itinéraires

Lorsque cette option est sélectionnée, Google Maps affiche la liste des itinéraires possibles prenant en compte les besoins de mobilité. Cette fonctionnalité est déployée dans les principaux centres de transit métropolitains à travers le monde, à commencer par Londres, New York, Tokyo, Mexico, Boston et Sydney. Google souhaite travailler avec des agences de transport supplémentaires au cours des prochains mois afin d'offrir davantage d'itinéraires accessibles.

Et en France ?

Mais pour que cette application porte vraiment ses fruits, encore faut-il que les transports en commun soient adaptés. À Paris, par exemple, seule une ligne de métro sur quatorze est équipée d'ascenseurs donnant directement sur les quais. Le réseau de bus de surface est, lui, adapté, pourtant l'appli ne tient pas forcément compte de cette option. D'après quelques utilisateurs parisiens, le service n'est pratiquement jamais en mesure de proposer des solutions de transports en communs accessibles et les résultats sont trop souvent erronés.

Des tests inquiétants

Julien et Rudy, les handi globe-trotteurs de Handilol (article en lien ci-dessous), ont par exemple programmé un trajet entre Gare de Lyon et Montmartre, qu'ils font régulièrement pour se rendre chez un ami. Le résultat est « inquiétant » : il recommande les lignes 14 et 12 or cette dernière est totalement inaccessible. Deuxième tentative, à Lyon cette fois-ci, entre la gare de Perrache et Charpennes. L'appli recommande de prendre le TGV jusqu'à Part Dieu, puis le TER. « Insensé, explique Julien. Il n'y a pas de gare TER à Charpennes ! Et, dans la réalité, il suffit de prendre le tramway ligne 1, parfaitement accessible. Les transports en commun lyonnais ne doivent pas être renseignés ! » Amoureux de Venise, ils ont quand même testé l'appli pour aller de la Piazzale Roma à l'île de Burano. Et, là, ça marche ! Le trajet en vaporetto semble cohérent. Prudence, donc, avant de prendre votre billet. En tout cas pour le moment.

© Google et Capture d'écran Google Maps

Sources :Par , l
 

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Handicap mental : la vie plus facile grâce au FALC

13 Juillet 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Moniteurs d'ateliers, #Reconnaissance professionnelle, #société, #Vie Sociale

 

On subit tous le DALC ! Le Difficile à lire et à comprendre. Un texte de loi, un contrat d'assurance, un mode d'emploi… Combien sommes-nous à nous heurter à la complexité du discours officiel ou professionnel ? Pour tenter de ménager nos neurones, certains ont donc mis au point le FALC, le Facile à lire et à comprendre. Cette sorte de langage universel permet l'accès à la compréhension des personnes avec un handicap mental. Mais pas seulement ! Le bénéfice est manifeste pour le plus grand nombre…

Un objectif européen depuis 2009

Le FALC peut en effet faciliter la lecture de personnes dyslexiques, malvoyantes mais aussi de personnes étrangères maîtrisant mal une langue, illettrées, de personnes âgées, d'enfants du primaire. Sa portée ne doit donc pas seulement être vue par le seul prisme du handicap. Les profils des usagers potentiels sont certes différents, éparses mais, dans ce langage commun, simplifié, les facteurs qui unifient ces groupes sont bien plus nombreux que ceux qui les séparent. L'Europe s'est donc engagée dans le FALC dès 2009 avec la mission de réduire la fracture sociale liée au langage. On l'appelle en anglais « Easy to read ». C'est à Inclusion Europe que revient la responsabilité de définir une méthodologie commune, portée en France par l'Unapei et Nous Aussi, première association gérée par des personnes handicapées mentales dans notre pays.

5 grandes règles à respecter

  • Utiliser des mots d'usage courant. Par exemple, mouchoir « à usage unique » est remplacé par « papier ».
  • Faire des phrases courtes.
  • Toujours associer un pictogramme au texte.
  • Clarifier la mise en page et la rendre facile à suivre à travers des typographies simples, des lettres en minuscule, des contrastes de couleur…
  • Aller au message essentiel.

Le message ainsi « adapté » doit ensuite être testé par les usagers concernés, quitte à revoir certains mots ou phrases complexes ou formes inappropriées. Le rédactionnel est réalisé ou transmis à un groupe de travailleurs handicapés d'Esat (Etablissement et service d'aide par le travail) qui se charge d'appliquer le « tampon » du label européen « Easy to read » pour validation. Le FALC s'applique à tous les documents écrits, audio, audiovisuels, électroniques, internet...

Un choc de simplification

Le FALC s'inscrit pleinement dans le « choc de simplification » engagé par la France depuis 2013. Un tiers des Français juge en effet que la relation avec les administrations est trop complexe. Deux cent mesures ont ainsi été lancées par le Gouvernement, dont une douzaine concerne les personnes handicapées (article en lien ci-dessous). Celle relative au FALC porte le numéro 30 et prévoit que les avis rendus par les CAF et MDPH, souvent techniques et complexes, seront désormais rédigés en « facile à lire et à comprendre » ; elle devait entrer en vigueur fin 2015. Corine Daver, avocate spécialiste en droit de la santé, en convient : « Nous sommes démunis pour rendre accessible ce qui est déjà très difficile à comprendre par le plus grand nombre, par exemple la loi d'adaptation de la société au vieillissement. Nous avons mis près d'une semaine à faire ce travail de synthèse. ».

Une centrale nucléaire pilotée par un Esat ?

Six ans après sa mise en œuvre, ce dispositif reste encore trop confidentiel. Pourtant, ses champs d'application sont vastes (juridique, voyage, santé, éducation…) et vont  bien au-delà de la seule compréhension des personnes handicapées. Lors d'une conférence sur ce thème organisée le 1er octobre 2015 à Paris (article en lien ci-dessous), Christian Roux en donnait une illustration assez inattendue : la sécurité des centrales nucléaires. Prenant l'exemple de la catastrophe de Fukushima, au Japon, il explique qu'il faut mettre en place des procédures extrêmement simplifiées pour que même un jardinier soit en mesure de la commander en cas de danger. Les consignes sont données de manière très didactiques avec un minimum de texte, des photos des équipements, une police sans fioriture, en minuscule, en gros caractères et pas plus de deux couleurs en plus du noir et blanc. Ça vous fait penser à quoi ? Le FALC a donc toute l'apparence et les qualités d'un langage universel ; il en va de même en matière d'accès à l'information que du bâti, ce qui convient à une minorité rend la vie plus facile!

 

sources Handicap.fr

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