Merci Pascal!
La disparition récente de Pascal Chambert, adulte handicapé résident à la Maison d’Accueil Spécialisé de Moissac, est un événement douloureux pour ses proches, mais il est aussi un fait marquant dans l’histoire de l’accompagnement des personnes en situation de handicap en Tarn-et-Garonne.
Le 12 octobre 1961, Pascal Chambert arrivait parmi les siens. Qui pouvait se douter à cet instant là qu’il allait être à l’origine d’une formidable aventure humaine ? Dans cette société d’alors où il n’y avait que peu de place pour la différence, il est venu bouleverser les convenances, et a donné à ses parents le courage et la force de se battre pour lui permettre d’accéder à un statut de citoyen à part entière, de citoyen comme les autres. C’est ainsi que, dès 1963, avec 20 familles connaissant les mêmes difficultés, fut créée l’Apei de la région de Moissac qui allait connaitre une longue et fructueuse histoire et dont l’évolution s’est faite en parallèle de l’avancée en âge de Pascal. L’objectif: mettre en place une réponse adaptée à chaque étape de la vie, tel fut l’objectif de ces parents.
Pour répondre à ses besoins d’enfants et lui permettre d’acquérir des compétences, Pascal fréquenta l’IME, l’Impro, puis, il accéda au monde du travail, au CAT devenu aujourd’hui ESAT. Enfin, pour avoir un rythme plus en adéquation avec son avancée en âge, c’est à la MAS de Moissac, qui porte aujourd’hui le nom de son père, Gérard Chambert, qu’il passera les dernières années de sa vie.
Pour sa famille, il fut un révélateur, une cause à porter et à défendre au-delà de lui : construire une réponse adaptée pour chaque étape de la vie de toutes les personnes différentes, mener le combat pour faire reconnaitre leurs droits, être solidaire et s’entraider....
L’Apei dont il est à l’origine est devenue aujourd’hui une belle organisation : la fondation Opteo, qui, appuyée par l’action de l’association des amis de la fondation, l’Adapei 12-82, garde toujours ces belles valeurs de respect, de bienveillance et de solidarité qu’il a insufflé à ses débuts. Sous son impulsion, combinée à celle de tous les autres, la société a changé.
Au nom des personnes handicapées et de leurs familles, un simple mot : merci Pascal !
sources la Dépeche du Midi
Publié depuis Overblog
sources :You tube
Les stéréotypes sur le handicap
La loi de 2005 constitue Le texte sur les droits des personnes en situation de handicap et détermine des obligations en matière d’emploi de personnes handicapées pour toutes entreprises de plus de 20 salariés.
Voici ses principales implications : La déclaration annuelle et le paiement d’une contribution à l’Agefiph, pour les entreprises ne remplissant pas cette obligation, et l’obligation de négocier les conditions d’accès à l’emploi, à la formation, à la promotion professionnelle et le principe de non-discrimination.
Dans le monde professionnel, le handicap recouvre un grand nombre de situations donc les conséquences sur l’emploi peuvent être variables. L’Agefiph recense six grandes familles de handicap : le handicap visuel, le handicap mental, les maladies invalidantes, le handicap psychique, le handicap moteur et le handicap auditif.
Le handicap au travail est un sujet sensible en entreprise car particulièrement lié à des stéréotypes et des clichés.
Cette imagerie contribue à nourrir une perception inexacte du handicap. Par exemple, les personnes handicapées seraient moins productives et peineraient à effectuer le travail à la même vitesse. Pourtant, de nombreux contre-exemples prouvent que le handicap n’impacte pas la productivité. En effet, la peur et la méconnaissance du handicap constituent les principales barrières.
Lorsque l’on explore les freins à l’intégration d’une personne en situation de handicap, les résistances suivantes viennent en premier : La question de la productivité, la peur du handicap, la réalité du métier, l’aménagement de l’espace de travail.
La plupart des personnes qui sont en situation de handicap et en recherche d’emploi, ont un handicap que l’on ne voit ou que l’on ne perçoit pas d’un premier regard. Aussi, par peur des discriminations à l’embauche ou de la réaction du manager une fois en poste, de nombreuses personnes préfèrent ne pas déclarer leur handicap.
Pour permettre une avancée pour une meilleure compréhension du sujet, le travail de l’équipe Inclusion vise d’abord et avant tout à évangéliser. Tables rondes, événements, magazines, intranet, tout est bon pour faire parler du handicap.
Il est indispensable de montrer aux personnes en situation de handicap, à tous les salariés et aux nombreuses personnes qui n’osent pas déclarer leur handicap que l’inclusion est possible.
Pour intégrer au mieux des handicaps, il faut aussi développer le volet formation. Ainsi, quelqu’un qui intègre une personne handicapée dans son équipe peut solliciter l’aide de la mission handicap.
L’accompagnement managérial est tout aussi important dans l’accueil d’une personne handicapée. Selon le handicap, le manager doit être formé à répéter les consignes, savoir communiquer. La formation des personnes en situation de handicap, peut permettre le maintien dans l’emploi quand on veut changer de poste, se former à un autre métier, passer en télétravail…
Sur le sujet du handicap, c’est sûrement la question de la perception des travailleurs handicapés qui est la plus décisive.
Il y a encore beaucoup de travail mais les mentalités évoluent et les situations sont bien plus favorables qu’il y a une vingtaine d’années !
sources:direct.emploi.com