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accompagnement professionnel

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14 Avril 2020 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Accompagnement professionnel, #Accompagnement psychologique, #Hebergements pour adultes EPHAD Maintien à domicile, #SPORTS

Albi. "Être confinés, pour des jeunes agités, c’est compliqué"
  • L’éducateur Thibaut Franques réalise des séances de sport en visioconférence avec trois jeunes. Leur investissement sera récompensé après le confinement./ photos DDM, E.C.
    L’éducateur Thibaut Franques réalise des séances de sport en visioconférence avec trois jeunes. Leur investissement sera récompensé après le confinement. 
    Le centre ASEI "Le Chemin" accueille une centaine de jeunes qui souffrent de troubles du comportement. Avec le confinement, les équipes ont dû innover pour continuer à garder le contact avec les enfants confinés.

Ils ont entre 6 et 18 ans, souffrent de troubles du comportement et sont suivis par le centre ASEI (agir, soigner, éduquer, insérer) "Le Chemin". En temps normal, la structure accueille ces jeunes (une centaine au total) mais le confinement a chamboulé leurs habitudes… et celles des équipes d’éducateurs, de thérapeutes et d’enseignants. Dès le début, "on s’est organisés pour accompagner chaque enfant au-delà de simples appels téléphoniques", témoigne Thibaut Franques, un des éducateurs. "C’était important de garder le lien avec eux. Être confiné, pour des jeunes agités, c’est compliqué", assure-t-il.

L’équipe éducative a donc voulu innover : Thibaut Franques a créé un blog* dans lequel chacun (enfant ou adulte) raconte son confinement. Erwan y reconnaît par exemple que ses copains lui manquent. "Le confinement ça m’énerve parce qu’on fait toujours la même chose : des jeux de société, la Xbox, la tablette", se plaint Théo. La directrice du centre, Elsa Sanz, admet quant à elle "regretter l’agitation habituelle" du lieu.

Challenges sportifs

"Ce sont des jeunes qui se lassent très vite et qui sont difficilement mobilisables", témoigne Thibaut Franques. Pour gagner leur attention, une autre activité a été développée : des séances de sport en visioconférence sous forme de challenge par équipes. "À la fin du confinement, ils recevront une récompense pour les féliciter de leur investissement", précise l’éducateur. "Le contact visuel permet de les rassurer. On montre qu’on ne les oublie pas, qu’on continue de travailler ensemble". Une autre activité, "Montre-moi ton assiette", invite chacun à partager une recette de cuisine et à la réaliser. Quelques semaines après le début du confinement, Thibaut Franques est "agréablement surpris" par la façon dont ça se passe pour certains enfants. "Le trouble du comportement reste un handicap notamment social, mais c’est un handicap qui se soigne", éclaire-t-il. Visiblement, les activités proposées permettent de les garder en éveil et de leur éviter de tourner en rond. "La vie d’après sera encore plus belle et plus intense", prédit la directrice du centre Elsa Sanz sur leur blog.

 

L’ASEI alerte les pouvoirs publics

Conjointement avec d’autres associations, l’ASEI a diffusé une lettre pour alerter les élus locaux et nationaux sur "les dangers encourus par le secteur médico-social durant cette crise sanitaire sans précédent". L’association qui gère aussi des foyers d’hébergement de personnes handicapées se sent "oubliée" par rapport au secteur sanitaire. "L’ASEI tente tout pour mettre en place au quotidien des solutions pour protéger les plus vulnérables, mais également ses professionnels". Elle demande notamment des dépistages massifs des personnes accompagnées et des salariés. Auquel cas, "des personnels malades et des établissements fermés" sont à craindre.

 

sources: la Dépêche du Midi

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Covid-19 : quelle gestion des masques pour le travail protégé?

13 Avril 2020 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Moniteurs d'ateliers, #Accompagnement psychologique, #Accompagnement professionnel, #CONDITIONNEMENT, #Hebergements pour adultes EPHAD Maintien à domicile

 
 
Covid-19 : Quelle gestion des masques en travail protégé (ESAT, E.A.. et  dans le médico-social)?

N°24 : quelle gestion des masques de protection au sein des établissements médico-sociaux ? Après plusieurs semaines de confinement, des interrogations émergent en cas de handicap. Pour y répondre, le gouvernement publie des questions-réponses.

Par
 
 
 
Illustration article

Lors du confinement, de nombreuses inquiétudes et interrogations émergent notamment de la part des personnes handicapées et de leurs proches. Pour les centraliser, le Comité interministériel du handicap (CIH) a mis en place une foire aux questions (FAQ). Des pages de conseils pratiques, que nous avons découpées en rubriques à découvrir intégralement dans notre onglet Flash Actus (  https://informations.handicap.fr/a-covid-19-toutes-les-reponses-cas-de-handicap-12732.php   ). Elles sont régulièrement réactualisées selon les problématiques et difficultés qui se manifesteront au fil des jours. Comment est gérée la diffusion des masques de protection au sein des établissements médico-sociaux ?  

• Création de deux nouvelles catégories de masques anti-projection à usage non sanitaire.
Au terme d'une démarche supervisée par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et la Direction générale du Travail (DGT), avec le soutien de l'ANSES et de la Direction générale de l'Armement (DGA), deux nouvelles catégories de masques ont été créées par une note d'information des ministères de la Santé, de l'Economie et des Finances, et du Travail :

- Les masques individuels à usage des professionnels en contact avec le public (policiers, gendarmes, hôtesses de caisses, etc.). Ils ont des propriétés de filtrage sur les particules émises de trois microns compatibles avec cette utilisation.
- Les masques de protection à visée collective pour protéger l'ensemble d'un groupe : ils sont destinés à l'usage d'individus ayant des contacts occasionnels avec d'autres personnes, dans le cadre professionnel. Ce masque pourra être porté par l'ensemble des individus d'un sous-groupe (entreprise, service, etc.) ou en présence d'autres personnes porteuses d'un masque d'une autre catégorie, lorsque le poste ou les conditions de travail le nécessitent. Leurs propriétés de filtrations sur les particules émises de trois microns apportent un complément de protection aux gestes barrières.

À l'occasion de la création de ces deux nouvelles catégories de masques, le gouvernement publie une foire aux questions (FAQ), qui précise les bonnes pratiques en matière d'utilisation, pour répondre aux interrogations des professionnels à ce sujet (en lien ci-dessous).




• Je suis une association gestionnaire d'établissements qui accueillent des personnes en situation de handicap et je veux acheter du matériel de protection hors Union européenne. Puis-je bénéficier d'une franchise de droits et taxes ?
Oui, vous pouvez désormais en bénéficier et ce, jusqu'au 31 juillet 2020. En effet, depuis le 3 avril, la Commission européenne autorise les Etats membres de l'Union européenne à appliquer une franchise de droits et taxes au matériel sanitaire importé par des organismes publics, des organismes agréés par la Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI) et des organisations d'aide humanitaire afin qu'il soit distribué gratuitement aux personnes contaminées par le Covid-19 ou risquant de l'être, ou aux personnes impliquées dans la lutte contre cette pandémie.

Pour bénéficier de cette franchise, les organismes à caractère charitable ou philanthropique, telles les associations ou les fondations reconnues d'utilité publique, doivent d'abord solliciter un agrément spécifique. Il convient d'adresser un simple courriel à l'adresse dg-fid2@douane.finances.gouv.fr en y précisant le nom et l'adresse de l'organisme (et, le cas échéant, des établissements français qui y sont rattachés), ainsi que le statut juridique en y joignant obligatoirement les statuts, le récépissé de déclaration ou la référence du Journal officiel dans lequel est publié la déclaration. L'agrément sera valable jusqu'au 31 juillet 2020. 

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Coronavirus : la belle histoire de solidarité dans l'ESAT de Rieumes en Haute-Garonne

9 Avril 2020 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Accompagnement professionnel, #Moniteurs d'ateliers, #CONDITIONNEMENT, #Reconnaissance professionnelle

Alors que les travailleurs handicapés de l'Etablissement et Services d’Aide par le Travail (ESAT) sont confinés depuis maintenant 15 jours, le personnel de l'ESAT Les Pins de Rieumes (31) est sur la brèche pour assurer le fonctionnement des ateliers de blanchisserie et de couture.
 

D'ordinaire, l'ESAT les Pins à Rieumes accueille 205 adultes en situation de handicap dans des activités d'entretien d'espaces verts, de blanchisserie ou de couture.
Un service de blanchisserie industrielle qu'il faut impérativement maintenir car parmi ses clients, l'ESAT compte trois maisons de retraite pour lesquelles il assure le traitement du linge de lit et des vêtements des résidents.
Alors que tous les travailleurs handicapés sont en confinement depuis une quinzaine de jours, le personnel lui, continue de faire fonctionner l'établissement.

« Des gens formidables »

Les 30 collaborateurs, animateurs, travailleurs sociaux, techniques et administratifs ont remplacé, du jour au lendemain, les travailleurs handicapés sur leurs ateliers.
Ils se relaient tous les jours sur l’atelier de couture, la blanchisserie et depuis 15 jours pour la confection de masques destinés aux soignants des environs.
De la découpe à la confection d’un masque, avec deux épaisseurs de tissu et un filtre à café au milieu, c’est un peu l’école de la débrouille à laquelle tous les personnels qui le souhaitent se sont soumis. Très vite il a fallu apprendre à coudre.
Pour répondre à la demande, l’équipe de couturiers improvisés a déjà assemblé plus de 1 000 masques pour les offrir aux collectivités locales et au département de la Haute-Garonne.

  Il fallait maintenir une activité et en solidarité on s’est proposé pour faire des choses qu’on ne faisait pas jusque là », nous confie Didier Gaillard, directeur de l’ESAT. « Je suis heureux et fier de mon équipe, ce sont des gens formidables.
 

A l'ESAT Les Pins, une partie du personnel se convertit en couturière. / © ESAT Les Pins - Rieumes (31)
A l'ESAT Les Pins, une partie du personnel se convertit en couturière. / © ESAT Les Pins - Rieumes (31)

« On s’est démultiplié »

Toute l’équipe est à pied d’œuvre, quitte à déroger parfois à ses habitudes.
 
Didier Gaillard raconte l’expérience de cet animateur d’espaces verts qui travaille en extérieur depuis 20 ans.
"Sa vie c’est l’horticulture, alors quand du jour au lendemain on lui dit que pendant un mois, peut-être deux, il va plier des draps, du linge de personnes âgées, travailler en zone sale, alors qu’il n’est pas du tout formé et qu’en plus il le fait avec le sourire… ça m’épate !"
 
La blanchisserie centrale des deux hôpitaux de Toulouse a contacté l’ESAT parce qu’elle n’avait plus assez de tenues pour les soignants et que les délais de commandes sont trop longs. On s’est démultiplié, on a mis les bouchées doubles et formé d’autres professionnels, pour à la fois continuer à fabriquer les masques et "réparer" les tenues des soignants des services d’Urgence.
 

"En deuxième ligne"

Pourtant, dans ce contexte particulièrement difficile, le personnel de l’ESAT reste mobilisé.
Peu d’absentéisme, peu d’arrêt maladie, dans cette chaîne de solidarité, l’adhésion est totale, confie le directeur de l’établissement.
Il souligne également le décalage auquel les personnels ont à faire face dans leur quotidien. D’habitude, tous ont une mission de transmission du savoir-faire à l’égard des personnes en situation de handicap et aujourd’hui ils deviennent des "apprenants".

La blanchisserie de l’ESAT de Rieumes est l’une des rares en France à être certifiée par une norme stricte en terme d’hygiène et une norme ISO, rare en ESAT. Alors, malgré leur inexpérience dans ces nouvelles missions, le personnel doit à la fois acquérir de nouvelles compétences et redoubler d’efforts pour conserver ce niveau d’exigence et de qualité.

Tôt le matin jusque dans l’après-midi, les 30 personnes de l’ESAT de Rieumes sont sur le pont pour traiter les 800 kg de linge, draps, vêtements personnels et professionnels. Confinement oblige, c’est moitié moins qu’en temps normal.

"On n’est pas au front, on est en deuxième ligne !" déclare Didier Gaillard.

Pour l’ensemble du personnel de L’ESAT Les Pins, c’est l’esprit de solidarité qui domine.Un grand bravo!

sources la Dépêche

 

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Revenus des travailleurs d'ESAT et arrêt des ESAT,durant la crise sanitaire

7 Avril 2020 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Accompagnement professionnel, #Moniteurs d'ateliers

 

 

 

 
L'État maintient les aides au poste et la rémunération directe des travailleurs d'Esat
 
Les établissements et services d'accompagnement par le travail doivent faire face à l'heure actuelle à une diminution drastique de leur activité. Le Gouvernement annonce que les aides au poste et rémunérations directes seront maintenues.
Information mise à jour Selon les chiffres dévoilés ce 30 mars d'une enquête menée par l'Association nationale des directeurs et cadres d'Esat (Andicat) auprès de 621 établissements et services d'accompagnement par le travail (Esat) soit 53,22% des places, "le taux d'emploi des travailleurs d'Esat encore en activité est de 9,17%". Cela correspond à 10 000 travailleurs handicapés qui poursuivent leur activité durant la crise sanitaire.

L'économie française tourne au ralenti et les Esat ne font pas exception à la règle. Le cabinet de Sophie Cluzel, secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées, a annoncé dans un communiqué que "la part de la rémunération des travailleurs que les Esat assument directement sera prise en charge par l'État pour les personnes handicapées dont l'activité est suspendue" et ce afin de garantir le revenu de ces personnes. En outre, le Gouvernement garantit "le maintien de l'intégralité de leurs dotations et aides aux postes pendant toute la période." Interrogée par Hospimedia, Laure-Marie Issanchou, conseillère emploi et ressources du secrétariat d'État, explique qu'"il est important également de pouvoir soutenir au mieux les Esat pendant cette période de crise".

Le communiqué rappelle par ailleurs que "les Esat peuvent bénéficier des facilités de trésorerie déjà en place pour l'ensemble des entreprises : mesures de report de charges sociales et fiscales, prêts de trésorerie, médiation bancaire. Ils peuvent également solliciter par demande amiable le report des factures de loyer, d'eau, de gaz et d'électricité". Cette nouvelle rassure les acteurs du secteur : "de nombreux collègues avaient peur que cette aide au poste ne soit pas maintenue", raconte Didier Rambeaux, président de l'association nationale des directeurs et cadres d'Esat (Andicat), à Hospimedia. "Nous avons tout un tas de charges et aucune rentrée d'argent, aucun chiffre d'affaires alors nous ne pouvons que nous réjouir de cette décision. C'est important que nous soyons rassurés avant la fin du mois et je pense que le Gouvernement a pris toute l'ampleur des difficultés auxquelles nous sommes confrontés."

Cap sur une sortie de crise

Si le soulagement est palpable, la mobilisation reste forte. En effet, ces mesures ont surtout pour effet d'éviter les fermetures d'Esat pour manque de trésorerie pendant le confinement. Cependant, le véritable combat se poursuivra après. "Nous redémarrerons mais encore faut-il que nous soyons encore vivants pour redémarrer", pose Didier Rambeaux. "La demande qui a été faite est de réunir tous les partenaires de l'insertion économique autour d'une table ronde : entreprises adaptées (EA), Esat, etc." En effet, les entreprises adaptées connaissent des difficultés similaires à celles observées en Esat .

"Maintenant nous commençons à discuter de la mise en place d'un fonds inclusif, à l'initiative du ministère du Travail, notamment du haut-commissaire à l'inclusion dans l'emploi, avec lequel nous allons voir comment l'État pourrait nous aider." Le cabinet de Sophie Cluzel confirme cette volonté gouvernementale d'élaboration de projets de sortie de crise : "il y a beaucoup de choses qui sont en train d’être travaillées en concertation avec les acteurs du secteur pour essayer de réfléchir aux meilleurs moyens pour soutenir leur maintien d'activités et penser déjà à la relance de leur activité en cette sortie de crise", explique Laure-Marie Issanchou. "Il est certain que pour ce secteur-là, qui a peut-être une dépendance encore plus forte que d'autres aux donneurs d'ordre, il est indispensable de penser à tous les leviers pour cette sortie de crise." Selon Didier Rambeaux, un de ces leviers pourrait être basé sur un "fonds inclusif", dont les contours restent encore à élaborer.

sources HOSPISMEDIA

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Handicap psychique,l'importance de l'accompagnement

5 Avril 2020 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Accompagnement professionnel, #Handicap, #Moniteurs d'ateliers, #Hebergements pour adultes EPHAD Maintien à domicile

"Vivre le handicap psychique. L'importance de l'accompagnement". Ce film documentaire est diffusé   à la Maison Départementale de l'Autonomie (MDA38) au 15 avenue Doyen Louis Weil à Grenoble. La projection est suivie d'un débat sur la problématique en présence de Laura Bonnefoy, vice-présidente en charge de la dépendance et des handicaps au Département de l'Isère, du réalisateur, de responsables d'établissements et d'associations iséroises. 
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80% de travailleurs handicapés dans une entreprise de Poitiers

26 Mars 2020 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Espaces Verts, #Accompagnement professionnel, #Moniteurs d'ateliers

Les entreprises adaptées permettent aux personnes handicapées de trouver du travail'est le cas dans cette société installée à Poitiers. Reportage de Jérôme Vilain, Thomas Chapuzot et Christophe Pougeas Intervenants : Patrice Caillaud, directeur général de STS, Alexis Villneuve, salarié chez STS et Frédéric Laville, directeur AFTRAL Poitiers, client de STS reportage...

sources You tube

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Trisomie 21 : dans les cuisines du restaurant "Un petit truc en plus"

26 Mars 2020 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Accompagnement professionnel, #Accompagnement psychologique, #Moniteurs d'ateliers, #H.AC.C.P Hygiène alimentaire, #Restauration

C’est parti pour la phase test, avant son ouverture en septembre, place de la Paix. Le restaurant « Un Petit truc en plus » va employer, en salle comme en cuisine, cinq salariés porteurs d’une trisomie 21. M+ vous entraîne dans les coulisses de cette aventure humaine unique dans le Grand Est, initiée par le Centre de réadaptation de Mulhouse.Reportage..

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Autisme et coronavirus : "La crise sanitaire actuelle fait apparaître l’étendue des dégâts"

24 Mars 2020 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Accompagnement professionnel, #Accompagnement psychologique, #Moniteurs d'ateliers, #Handicap, #Hebergements pour adultes EPHAD Maintien à domicile

Le confinement imposé dans le cadre de l’épidémie de coronavirus impacte fortement le quotidien des personnes autistes et de leurs familles. Danièle Langloys, présidente de l’association Autisme France tire la sonnette d’alarme à l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme, ce jeudi 2 avril:

 

Emmanuel Macron annonce un aménagement des règles de confinement pour les personnes autistes. Ils vont être autorisés à sortir "un peu plus souvent", pour se rendre sur les lieux habituellement fréquentés, "porteurs de repères rassurants". À l'occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme, le chef de l'Etat a adressé un message vidéo aux autistes et à leurs accompagnants, qui connaissent une période "difficile" avec la crise du coronavirus. Un formulaire d'attestation sera adapté spécialement pour eux et leurs accompagnants.

L'inquiétude des associations et des personnels médico-sociaux grandit face aux conséquences dramatiques de l’épidémie de coronavirus pour les personnes autistes et leurs proches. En France, l'autisme est reconnu comme un handicap depuis 1996 et concerne environ 700 000 personnes souffrent de ce que l’on appelle un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Près de 30% d’entre elles présentent une forme sévère de cette pathologie et nécessitent une prise en charge quotidienne. 

"La crise sanitaire actuelle fait apparaître de manière flagrante ce que l'on ne sait toujours pas faire, ou qu’on fait à minima. On mesure l’étendue des dégâts. En particulier en ce qui concerne l’aide aux plus démunis". À l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, ce jeudi 2 avril, Danièle Langloys, présidente de l’association Autisme France souhaite lever le voile sur la situation intenable dans laquelle se trouvent actuellement certaines familles. 

L’autisme, un trouble complexe

"Le trouble du spectre de l’autisme (TSA) est un trouble neurodéveloppemental précoce qui affecte la construction du cerveau, vraisemblablement in utero. Il se manifeste par des difficultés d’interaction et de communication sociale plus ou moins sévères, une tendance à la répétition de comportements ou de discours, un répertoire d’intérêts restreints et stéréotypés ainsi qu’une résistance au changement. Le diagnostic est fondé sur des observations clinique et comportementale. Il est fiable à partir de 18 mois.

Le spectre de l’autisme comporte différents degrés de sévérité, déterminés en fonction du besoin d'assistance. Une personne qui se situe dans le haut du spectre de l’autisme peut avoir besoin d’une aide psychologique ou sociale pour mieux comprendre son environnement, mais rester indépendante et travailler ou avoir une famille. En revanche, à l’autre bout du spectre, on retrouve des personnes très dépendantes qui souffrent d’une forme d'autisme sévère, en général associée à d’autres troubles qui peuvent être cumulatifs : trouble du développement intellectuel, épilepsie , trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité, dyspraxie , troubles anxieux, troubles alimentaires ou troubles du sommeil."

A lire aussi :
Quel pourrait être l'impact de la crise du COVID-19 sur la santé mentale des enfants?

Le confinement impacte particulièrement les personnes autistes

"Les conséquences de cette crise sanitaire diffèrent en fonction de la sévérité du trouble autistique. Les personnes autistes ont beaucoup de mal à appréhender leur environnement et à s’y faire accepter, quel que soit leur niveau de compétences cognitives. Toute perte de repère ou changement d’habitude peut donc être source de stress ou de colère. Sans compter que les personnes autistes sont très anxieuses et font parfois des dépressions sévères. Le confinement pourrait accroître leur sentiment d’angoisse et de frustration

Cette situation induit aussi des difficultés de prise en charge et complique la poursuite des soins essentiels au bien-être des autistes les plus sévères. Cela met potentiellement en danger leur santé, ainsi que celle de leurs familles. Les autistes sévères ont besoin de se défouler et ne comprennent pas la distanciation sociale, donc le port du masque. Cela peut les perturber, les effrayer."

Des risques sanitaires accrus

"Les consignes du gouvernement sont de favoriser le maintien à domicile des personnes en situation de handicap. En principe, les internats qui fonctionnent à temps complet pour les enfants et les adultes sont toujours ouverts, ainsi que les Établissements spécialisés d’aide par le travail (Esat). Par mesure de précaution, les sorties y sont suspendues jusqu'à nouvel ordre et les visites interdites (sauf autorisation exceptionnelle). Mais en réalité, certains de ces établissements ont fermé pour protéger patients et soignants. Les externats, eux, sont fermés mais tenus de maintenir un service minimum d'assistance aux familles.

En effet, qu’elles soient confinées dans des structures spécialisées, ou encadrées par leur famille, les personnes autistes sont exposées comme tout le monde au risque de contamination directe ou environnementale. Le virus ne s’arrête pas aux portes des établissements et des foyers.

 

Malheureusement, dans le contexte actuel, les professionnels du médico-social ne sont pas prioritaires pour bénéficier de stocks de masques, de gants ou de blouses. Cela pose un problème dans les internats encore ouverts, car si les personnes autistes y sont confinées, leurs encadrants, eux, ne le sont pas systématiquement. De même, l’accompagnement à domicile pour soutenir les familles est quasi-impossible :  sans protection, le risque de contamination pour la personne autiste, la famille et le professionnel est trop important."

La détresse des familles

"Du fait de la fermeture de certaines structures médico-sociales, les familles ont du accueillir leur enfant à la maison. D'autres ont fait le choix de retirer leur enfant de l'internat juste avant le confinement. Dans des conditions dramatiques : la continuité des soins n’est pas toujours assurée, et les familles doivent réapprendre à vivre avec leur enfant au quotidien. Elles doivent assurer les soins, l’assister pour ses besoins élémentaires, assurer la scolarisation à domicile, gérer les crises et les conflits éventuels... Très souvent ce sont d’ailleurs des femmes seules qui gèrent des adolescents ou de jeunes adultes.

Sans le soutien d’un éducateur spécialisé, d’un psychologue, d'un pédopsychiatre ou d'un accompagnateur de vie scolaire, les proches doivent s'improviser enseignants, éducateurs, psychomotriciens…. Ils sont parfois confrontés à des enfants, des adolescents, des adultes qui ne parlent pas, qui ne sont pas propres, et sont parfois violents. C’est ingérable. D’autant qu’on peut avoir plusieurs enfants autistes… Le manque de solutions de répit va accroître l’épuisement des familles qui appellent déjà au secours."

 

 

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