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accompagnement psychologique

Bi -polarité et travail

26 Avril 2019 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Accompagnement psychologique, #Accompagnement professionnel, #social, #société

Comment concilier vie professionnelle et trouble bipolaire ?
Comment concilier vie professionnelle et trouble bipolaire ?

 

 
 

Les troubles bipolaires, anciennement appelés psychose maniaco-dépressive, se présentent sous des formes diverses dont la plus typique se caractérise par une alternance de phases d’excitation (qu’on appelle maniaques ou hypomaniaques) avec des phases dépressives. Le retentissement sur la vie professionnelle peut donc être majeur. Le risque de désinsertion professionnelle est important, notamment en l'absence de prise en charge adaptée. Ces troubles touchent entre 1 et 2,5% de la population selon les estimations officielles.

Conseils pratiques pour l'emploi

Le Dr Papéta s'est impliqué dans plusieurs associations dont le but est le maintien dans l'emploi ou la réinsertion. "Notre travail est de faire de l’accompagnement vers l’emploi ou de les aider s’ils en ont déjà un, à trouver des techniques d'adaptation à leur poste si celui-ci leur plaît, détaille-il. Notre philosophie est un accompagnement aussi bien vers le savoir-faire que vers le savoir-être (qui fait parfois défaut aux personnes souffrant d'un trouble bipolaire) en travaillant l'estime de soi et la confiance, mais aussi grâce à des techniques de communication, d'organisation, de raisonnement" . Plusieurs antennes sont ainsi susceptibles d'apporter leur aide pour améliorer l'insertion sociale et professionnelle des patients porteurs de bipolarité. L'association Bipol initiative peut ainsi orienter vers Bipol Falret en région parisienne et vers Antem (Antenne Employabilité) à Brest. 

A lire aussi : Troubles bipolaires, de l'euphorie à la dépression

 

Instabilité de la vie professionnelle

"Les patients non stabilisés vont avoir des arrêts de travail fréquents et leur hiérarchie les supportera mal… explique le Dr Papéta, psychiatre spécialisé dans la bipolarité. Soit ils ne vont pas bien et sont mal supportés, soit ils sont en phase maniaque et ils trouvent leur supérieur idiot et cela finira aussi par poser problème et créer des hiatus relationnels…" 

Il n'est pas rare que l'importante réactivité émotionnelle dont souffrent les patients porteurs de bipolarité les rendent trop sensibles à la critique : "ils finissent par se rebeller ou claquer la porte, détaille le psychiatre. Un grand nombre de personnes bipolaires changent ainsi d'emplois très fréquemment et les multiplient sur 10 et 15 ans…"

Importance des traitements et de l'entourage

Toutefois, certains patients trouvent un équilibre professionnel, à l'instar de Régis, âgé de 55 ans et bipolaire depuis 20 ans. "Moi, je suis souvent dans un état hypomaniaque, ça me booste et ça m'a aidé dans ma carrière professionnelle, commente-t-il. J'avais beaucoup d'énergie avec davantage de capacité de travail et de créativité. Je produisais beaucoup de rapports en tant qu'informaticien." Ces moments très productifs compensaient ceux où il était en arrêt à cause d'une dépression mais ces aspects positifs restent pourtant méconnus, au détriment des patients.

Désormais chargé de mission numérique au sein de la division "Recherche et savoir" de son entreprise, il estime que sa maladie l'a aussi aidé durant toute sa carrière pour gérer ses équipes : "J'ai toujours veillé à ne pas me rendre indispensable avec les équipes que j'encadrais. C'était un moyen de faire en sorte que ça tourne correctement même si je n'étais pas mal et cela autonomise les équipes. Ce n'est pas simple à mettre en place mais après, c'est du gagnant-gagnant : l'équipe est épanouie et moi quand j'étais en arrêt, je ne culpabilisais plus. J'ai finalement tiré quelque chose de positif de ma maladie…"

A lire aussi : Troubles bipolaires, "bonheur et bipolarité peuvent fonctionner ensemble"

Il faut préciser que Régis est aujourd'hui stabilisé grâce à deux thymorégulateurs, un suivi avec son psychiatre et une bonne hygiène de vie (un bon sommeil et de l'activité physique et manuelle). "Je suis aussi très bien entouré, exclame-t-il. Mon épouse m'a accompagné toutes ces années et heureusement qu'elle était là. Elle m'alertait sur les phases maniaques parce que moi, je me sentais juste bien mais j'étais en réalité trop bien… Alors, elle trouvait les mots justes."  Cet équilibre personnel a eu une influence positive sur le plan médical et professionnel.

"De nombreux patients porteurs du trouble sont en invalidité alors qu'ils ont des compétences et c'est vraiment du gaspillage ! déplore également le Dr Papéta, car nous disposons maintenant de traitements efficaces qui permettent un rétablissement de qualité : et s’ils sont moins malades ils coûtent moins cher à la sécurité sociale ce qui n’est pas négligeable pour les autorités de santé !" Comme dans beaucoup de maladies chroniques, la bipolarité se heurte à une incompréhension et des freins non motivés. Pourtant, patients et entreprises peuvent trouver un terrain d'entente, avec des bénéfices pour tous…

sources :Dr Charlotte Tourmente Twitter journaliste à la rédaction d'Allodocteurs.fr

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Travailler malgré son handicap - ESAT Mézin un modéle unique...

26 Avril 2019 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Accompagnement professionnel, #Accompagnement psychologique, #Hebergements pour adultes EPHAD Maintien à domicile, #Moniteurs d'ateliers, #insertion par l'économique

Un ESAT (Etablissement et Service d'aide par le Travail) est une structure professionnelle d'accueil et d'insertion pour travailleurs handicapés. L'Essor Services de Mézin met à la disposition des entreprises, institutions et particuliers, toute une palette de prestations de la blanchisserie à l'entretien d'espaces verts, en passant par la cordonnerie. Grâce à cela, les entreprises peuvent participer à l'insertion et à la valorisation de travailleurs handicapés, tout en bénéficiant d'un suivi et d'une qualité garantie.

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tutelle,curatelle,mode d'emploi

22 Mars 2019 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Moniteurs d'ateliers, #Accompagnement professionnel, #Accompagnement psychologique, #Handicap

Protégés d’eux-mêmes » suit trois juges des tutelles dans l’exercice de leur fonction. Trois juges qui décident si des adultes doivent être mis sous tutelle ou sous curatelle. Cette mesure de protection judiciaire concerne les majeurs vulnérables qui ne sont pas capables de gérer seuls leurs biens, qui n’ont pas – ou plus – la valeur des choses, qui ne savent pas qui est digne de confiance. A Angers, Grenoble et Bobigny, nous assistons au travail d’instruction de ces juges des tutelles confrontés à de multiples vécus et histoires familiales. Des juges qui – à la croisée du juridique, du médical et du social – veulent préserver l’intérêt d’adultes qui doivent être protégés d’eux-mêmes Ecrit et réalisé par Lucie Cariès diffusion you tube

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AAH et dépendance organisée

21 Mars 2019 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Accompagnement psychologique, #Handicap, #Moniteurs d'ateliers

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Handicap social et obésité..

8 Mars 2019 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Accompagnement professionnel, #Accompagnement psychologique, #Moniteurs d'ateliers, #Entreprise adaptée, #insertion par l'économique

L'obésité sévère peut être considérée comme un "handicap" si elle rend difficile la vie professionnelle de la personne qui en souffre, a jugé jeudi la Cour de justice de l'Union européenne. De plus, elle peut être invoquée dans des affaires de discrimination. La Cour avait été saisie par la justice danoise sur le cas d'un assistant maternel qui estimait avoir été licencié parce qu'il était obèse, avec un poids supérieur à 160 kg.

sources You tube

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Les OPCA s’organisent pour survivre à la réforme de la formation professionnelle

19 Février 2019 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Accompagnement professionnel, #Moniteurs d'ateliers, #Accompagnement psychologique

Les OPCA s’organisent pour survivre à la réforme de la formation professionnelle

Les actuels OPCA (Organismes paritaires collecteurs agréés) sont concernés au premier chef par le projet de loi « Avenir professionnel » actuellement à l’examen à l’Assemblée nationale. Leur rôle devant être totalement revu par la future loi, le monde des OPCA est en pleine ébullition en prévision de son application. Leur but ? Survivre à la réforme en cours.

Des missions revues à la baisse pour les OPCA

Jusqu’ici et historiquement, les OPCA étaient en charge de la collecte des fonds destinés à la formation professionnelle. Le projet de loi défendu par la ministre du Travail Muriel Pénicaud prévoit de leur retirer cette mission pour la confier aux Urssaf. La vingtaine d’OPCA actuellement existants devront à l’avenir se concentrer sur le financement des CFA (Centres de formation d’apprentis). De plus, ils seront regroupés en dix ou quinze OPCO (Opérateurs de compétences).

Les conditions posées par le ministère du Travail

Le ministère du Travail a d’ores et déjà posé deux conditions pour reconnaître les futurs OPCO. D’une part, ils devront rassembler les branches professionnelles selon une logique sectorielle ou de filière, afin d’en finir avec les incohérences actuelles souvent dues à des enjeux de pouvoir et de personnes. D’autre part, les nouveaux opérateurs devront atteindre une taille critique, que le ministère du Travail n’a pas encore définie. C’est à l’aune de ces deux paramètres que l’on peut comprendre les mouvements qui agitent aujourd’hui le monde des OPCA.

Les OPCA à la recherche de nouveaux partenaires

En réalité, chaque OPCA cherche à attirer les branches des autres pour défendre la cohérence de son projet et augmenter sa taille, si nécessaire. Certains organismes ont commencé les manœuvres plus tôt que d’autres. Actalians, l’OPCA de certaines professions libérales, de l’hospitalisation et de l’enseignement privés, a par exemple rapidement cherché à poser les fondations d’un grand OPCO de l’artisanat, soutenu par l’organisation patronale U2P. Mais les organismes « menacés » par ce type d’agissements réagissent bien entendu en construisant leur propre argumentaire.

Le ministère du Travail, inquiet de voir tous ses mouvements nuire à la réforme qu’il promeut, a avancé d’un an le calendrier de mise en place des OPCO. Celle-ci est désormais fixée au 1er janvier 2019. Au final, c’est de toute façon le gouvernement qui fixera le périmètre de chaque OPCO.

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Réforme de la formation : ce qui va changer d’ici 2021...

23 Janvier 2019 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Accompagnement psychologique, #Accompagnement professionnel, #Handicap, #Moniteurs d'ateliers, #social

Réforme de la formation : ce qui va changer d’ici 2021...

La réforme de la formation professionnelle prend forme ! Le texte définitif du projet de loi a été adopté le 1er août à l’Assemblée nationale. Il reste encore quelques étapes à franchir avant le vote définitif de la loi, mais sa mise en place commence à se préciser. Les premiers effets de la réforme devraient se faire sentir à partir de l’automne 2018 pour une application totale à l’horizon 2021. Alors quel est le calendrier prévisionnel de la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » ? On fait le point, année par année, sur les changements à venir dans le secteur de la formation professionnelle !

2018 :  vote de la loi et applications immédiates

La loi devrait être votée dans le courant du mois de septembre, avec des premiers décrets d’application au dernier trimestre 2018. Les premiers changements seront surtout symboliques et auront peu d’impact sur le fonctionnement quotidien des formateurs. Il s’agira surtout de préparer le terrain pour les changements structurels de 2019.

Suppression de la période de professionnalisation

La réforme de la formation professionnelle prévoit de supprimer la période de professionnalisation et il faut s’attendre à ce qu’elle disparaisse rapidement d’ici à la fin de l’année 2018. Celle-ci devait permettre à des salariés en CDI ou en CDD d’acquérir une certification reconnue par l’État grâce à une formation en alternance. Aujourd’hui, les entreprises reprennent la main sur la certification de leurs salariés les moins qualifiés via un dispositif de “reconversion ou promotion par alternancequi doit faire l’objet d’un avenant à leurs contrats de travail. Si un employé a donc toujours la possibilité de suivre une formation en alternance afin d’obtenir une certification reconnue par l’Etat, les modalités de financement seront réduites, voire partagées avec d’autres actions de formation.

Nouvelle définition d’une “action de formation”

La réforme de la formation veut créer une véritable notion de “parcours professionnel” et la nouvelle définition d’une action de formation inclut désormais les actions de positionnement pédagogique, d’évaluation des compétences et d’accompagnement. Concrètement, on ne sait pas encore comment cette nouvelle description va impacter le financement des formations. Il est probable que de nouvelles procédures précisant les actions d’accompagnement ou d’évaluation voient le jour. Pour les organismes de formation, cela signifie aussi qu’il faudra faire preuve de flexibilité et adapter les programmes et les formations aux besoins de leurs stagiaires !

Création de “France Compétences”

France Compétences est le nouvel organisme dont le rôle sera central dans la ventilation des financements. Cette nouvelle agence aura pour mission de collecter les cotisations liées à la formation, de les redistribuer et de s’assurer de la qualité et de la régulation des actions de formation. D’ici 2021, les organismes de formation souhaitant faire financer leurs formations par le CPF, l’État, les régions ou les opérateurs de compétences, devront obtenir une certification délivrée par France Compétences.

Les OPCA commencent à s’organiser

Il existe aujourd’hui une vingtaine d’OPCA et leur nombre va se réduire à une dizaine d’opérateurs de compétences en 2019. Le dernier trimestre 2018 devrait donc voir les premières négociations prendre place. Avec l’État d’abord, puisque des décrets détermineront le nombre d’entreprises minimales ou le montant minimum de cotisations collectées pour délivrer un agrément. Puis entre OPCA afin d’établir les modalités de transfert des actifs et des passifs. Si les OPCA ne parviennent pas à un accord, l’État peut décider de créer un nouvel opérateur de compétences qui n’est pas issu de l’évolution d’un ancien OPCA.

Du côté des formateurs, pas de panique, les OPCA continueront à assurer leur mission de financement jusqu’au 31 décembre 2019 !

2019 : les opérateurs obtiennent leur agrément et le CPF passe en euros

La majorité des dispositifs prévus par la réforme professionnelle seront mis en oeuvre à partir du 1er janvier 2019. Cela correspond aux articles de loi portant sur les nouvelles obligations des employeurs, les nouveaux indicateurs qualité d’une formation, ou encore la nouvelle définition des CFA. Voici quelques-uns des éléments de la réforme impactant le plus les organismes de formation.

Le CPF passe en euros

Au 1er janvier 2019, le CPF ne sera plus en heures, mais en euros. Alors qu’auparavant le compte personnel de formation accordait 24 heures/an aux salariés, et 48 heures/an aux employés les moins qualifiés, ce chiffre passe désormais à 500 euros/an et 800 euros/an pour les salariés qui ont une certification inférieure à un titre RNCP de niveau 5.

La loi prévoit de valoriser une heure à 14,28 euros. Les heures de DIF ou de CPF accumulées sur un compte formation seront donc transformées en euros au 1er janvier 2019. Pour un salarié, cela correspond au maximum à 2741 euros sur son compte formation, si celui-ci a accumulé 120 heures de DIF et 72 heures CPF au cours de son parcours professionnel.

Pour les formateurs, pour qui une heure de formation était auparavant valorisée autour de 40 euros, le passage du CPF en euros risque d’influencer fortement le prix de leurs formations, avec une négociation à la baisse de la part des entreprises. Deux éléments cependant viennent nuancer ce constat. Tout d’abord, l’essor de l’e-learning, qui permet aux organismes de créer des formations plus rentables et de toucher plus de stagiaires. Mais aussi l’évolution des comportements des salariés, qui prévoient pour la plupart d’accumuler des euros sur leur compte formation pendant plusieurs années, afin de pouvoir s’offrir la formation de leur choix (source : Baromètre de la formation professionnelle de Cegos ).

Mise à jour du 01/10/2018 : Le CPF ne passera plus en euros au 1er janvier 2019 mais à l’automne, le temps pour le gouvernement de développer l’application en ligne en parallèle.

L’application en ligne se met en place

La réforme souhaite accorder plus de liberté aux salariés français. Ces derniers doivent désormais prendre en main leur évolution professionnelle. Pour cela, une application en ligne sera créée afin de  supprimer les intermédiaires entre le salarié et la formation de son choix.

Avec l’application, il sera possible :

  • De faire le suivi de ses droits et de ses démarches ; 
  • De trouver des formations en appliquant des filtres liés à son secteur d’activité, sa région ou ses dates ; 
  • De s’inscrire et payer en ligne sans validation administration ou recours à un intermédiaire ; 
  • De consulter des statistiques d’insertion sur le marché du travail à l’issue de la formation et de connaitre le salaire prévisionnel à l’embauche ; 
  • De consulter et de rédiger des commentaires pour chaque formation.

On ignore encore quelle est la démarche à effectuer pour référencer ses formations sur l’application. À terme, cela sera probablement réservé aux organismes ayant obtenu une certification de France Compétences.

Les nouveaux opérateurs de compétence obtiennent leur agrément

Les anciens OPCA conservent leur agrément jusqu’au 1er janvier 2019, puis bénéficient d’un agrément transitoire jusqu’au 31 mars 2019. Les nouveaux opérateurs de compétence ont jusqu’au 1er juin 2019 pour se constituer. Passé cette date, c’est l’autorité administrative qui constituera les opérateurs de compétences.

2020 : La mise en place des nouveaux opérateurs de compétences

Après avoir obtenu leur agrément dans le courant de l’année 2019, les nouveaux opérateurs de compétence entreront en activité au 1er janvier 2020. Leurs différentes missions seront les suivantes :

  • Assurer une partie du financement des formations ; 
  • Aider les entreprises à établir la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences ; 
  • Accompagner les organismes de formation du secteur à obtenir leur certification ; 
  • Devenir un observatoire de la transition et de la formation professionnelle ; 
  • Accompagner les très petites et moyennes entreprises dans la création de leur plan de formation.

Alors qu’auparavant les OPCA étaient définis par leur seul rôle financier de collecte et de financement des formations, les opérateurs de compétence auront une mission beaucoup plus transversale : ils seront en charge du suivi qualitatif de la formation dans un secteur donné. Si le maintien de leur agrément dépend de leur capacité à atteindre leurs objectifs, reste à savoir si les OPCA parviendront à inventer un nouveau modèle de gouvernance.

2021 : Certification des organismes de formation et premières collectes de l’Urssaf

Une fois les opérateurs de compétence actifs, ils continueront de percevoir et de gérer les cotisations des entreprises jusqu’au 31 décembre 2020. Au 1er janvier 2021, les deux derniers changements structurels prévus par la loi se mettront en place :

  • L’Urssaf commencera à collecter les cotisations des entreprises à la place des opérateurs de compétence. L’argent sera reversé à France Compétences qui le redistribuera ensuite entre les différentes branches d’activité.
  • Les prestataires de formation devront obtenir une certification délivrée par France Compétences (ou tout autre organisme ayant autorité) pour toutes leurs formations financées par l’État, la Région ou le CPF. Cette nouvelle certification signera la fin du Datadock, mais on sait encore peu de choses des critères de délivrance. Ils seront fixés ultérieurement par décret.
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Les personnes handicapées face à un marché du travail étendu...

1 Décembre 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Moniteurs d'ateliers, #Accompagnement professionnel, #Accompagnement psychologique

Les personnes handicapées face à un marché du travail étendu...

La loi de février 2005 pour l’égalité des droits et des chances des personnes handicapées modifie le champ d’intervention des ateliers protégés – devenus entreprises adaptées (EA) – comme leurs modalités de financement. Si leur vocation sociale est réaffirmée, ces structures font dorénavant partie du marché du travail. Au-delà de la réforme, c’est un nouveau paysage de l’insertion qui se dessine, avec trois "milieux d’insertion" différenciés : protégé, adapté et ordinaire. Un changement qui appelle des partenariats nouveaux…

Néanmoins, leur mission sociale est maintenue – et même réaffirmée – ; mission qui est d’employer majoritairement des personnes handicapées en difficulté d’accès à l’emploi, du fait de l’importance de leur handicap et/ou de freins à l’insertion immédiate en milieu ordinaire. L’entreprise adaptée poursuit donc un objectif économique tout en développant un projet social et de gestion des ressources humaines spécifique. A cet effet, la procédure d’agrément – et la reconnaissance de la qualité d’entreprise adaptée – repose dorénavant sur un contrat d’objectifs triennal, signé avec l’État, qui détermine notamment les perspectives d’accueil, de suivi et d’accompagnement des travailleurs handicapés. A travers ce contrat d’objectifs, il s’agit pour l’entreprise adaptée de faire valoir sa stratégie de développement économique comme son projet socioprofessionnel en faveur des personnes handicapées employées (valorisation, promotion, formation et mobilité des salariés). Le soutien financier de l’État, décomposé en différentes aides (en particulier l’aide au poste et la subvention spécifique – lire tableau récapitulatif des aides financières à destination des entreprises adaptées) sera étroitement lié à ce contrat d’objectifs

De nouvelles modalités de recrutement

Les entreprises adaptées seront dorénavant appelés à recruter principalement sur orientation du service public de l’emploi et des organismes de placement spécialisés – et non plus de l’ex-. Concrètement, ce changement nécessite une organisation des acteurs – ANPE, Cap emploi, entreprises adaptées – qui implique une clarification des critères de "prescription" et la gestion d’une logique nouvelle : le placement en entreprise adaptée.

Derrière cette organisation, trois attendus majeurs se dégagent : la satisfaction des besoins et souhaits de la personne (ou pour le moins la compréhension des choix la concernant), la lisibilité et l’équité des pratiques d’orientation et d’accueil, quel que soit le territoire considéré, une mise en cohérence avec le cadre politique propre au placement des demandeurs d’emploi.

La question des modalités d’évaluation du "milieu d’insertion approprié" (ordinaire ou adapté) reste quant à elle posée. Si l’orientation en entreprise adaptée échappe dans les textes à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), le processus d’évaluation mis en place avec les équipes pluridisciplinaires devrait offrir des possibilités, ne serait-ce qu’en vue d’une préconisation.

L’autre modalité de recrutement offerte aux EA aujourd’hui repose sur un critère "d’efficience réduite" introduit par la loi. Autrement dit, quand l’EA ou le CDTD n’embauche pas via l’ANPE ou les Cap emploi, il recrute :

des personnes sorties d’un établissement ou service d’aide par le travail (Esat) ou changeant d’entreprise adaptée ou de CDTD, ou des personnes sans emploi depuis au moins un an à compter de la date de reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé, associée à l’un des critères suivants : la sortie ou le suivi d’une institution sanitaire (CHR, CRF…), la sortie d’une institution ou service spécialisé (IME, IMpro…), le suivi par un service d’accompagnement social (Sessad, SAVS…), le passage par une entreprise d’insertion (EI).

Enfin, les entreprises adaptées et les CDTD conservent la possibilité de recruter des salariés valides, dans la limite de 20% de leurs effectifs de production.

Des enjeux convergents

La loi de février 2005, à travers la réforme des entreprises adaptées, crée de fait trois "milieux d’insertion" différenciés. Ce que l’on identifiait comme le milieu protégé se resserre autour des centres d’aide par le travail (renommés Esat) et le marché du travail se nuance d’un milieu adapté (voir schéma ci-dessous). Outre la question sémantique, ces différents milieux offrent un cadre approprié où les personnes handicapées, selon leur handicap et leur trajectoire de vie, peuvent exercer une activité à caractère professionnel. Cette activité, où qu’elle soit exercée, répond à l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés : de manière directe quand elle est exercée en entreprise ordinaire (de droit privé ou public), de manière indirecte lorsqu’elle permet, à travers des contrats de sous-traitance ou de prestation de service, à des entreprises ordinaires de s’acquitter partiellement de leur obligation.

Sur ce deuxième point, la loi valorise mieux aujourd’hui les contrats passés entre milieux protégé ou adapté et milieu ordinaire (lire ci-dessous). Elle incite donc à un rapprochement plus étroit qui ne peut être que profitable, à terme, à une insertion par l’activité plus large qu’aujourd’hui.

publié sur HANDIPOLE

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