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Comment adapter le travail aux personnes atteintes de handicap ?

5 Février 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Moniteurs d'ateliers, #Reconnaissance professionnelle, #société, #Restauration

Avec 200 salariés l’ESAT de Cantaron est la plus grosse entreprise de la vallée du paillon. Hier on parlait de CAT, de Centre d’aide par le travail qui occupaient souvent les personnes handicapées pour faire de l’emballage ou du conditionnement, aujourd’hui les Entreprises de Service et d’Aide par le Travail, les ESAT, proposent des postes de travail adaptés aux personnes atteintes de handicap et construisent avec elles un parcours professionnel. Une évolution provoquée par la loi de 2005 pour l’égalité des droits et des chances à la participation à la citoyenneté des personnes handicapées.

sources You Tube

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AAH augmentation massive dès 2018

2 Février 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #société, #Hébergement Vie sociale, #Vie Sociale, #Moniteurs d'ateliers, #Hebergements pour adultes EPHAD Maintien à domicile

« Le Président de la République a souhaité que l'on aille très vite sur la revalorisation de l'Allocation adulte handicapée et que nous ne soyons pas dans un étalement dans le temps à l'échelle du quinquennat. »

1er lieu : amélioration des ressources

C'est ce qu'a déclaré, le 19 juin 2017, Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat en charge du handicap, lors de sa première allocution devant les membres du CNCPH (Conseil national consultatif des personnes handicapées). « Les chantiers d'action sont nombreux, en premier lieu, l'amélioration des ressources, a-t-elle déclaré ». Dans son discours, Sophie Cluzel affirme que le chef de l'Etat « sait le poids budgétaire de cette mesure » mais a considéré qu'il « n'était pas acceptable aujourd'hui, qu'en France, il y ait des gens qui soient placés sous le seuil de pauvreté du fait de situations qu'ils leur sont imposées ».

Sur la loi de finances 2018

Il a ainsi donné consigne au Ministre en charge des Comptes publics sous l'autorité du Premier ministre de faire en sorte qu'il y ait une traduction « concrète, massive » de cet engagement dès le projet de loi de finances 2018. Alors qu'il était candidat, Emmanuel Macron avait promis une réévaluation de 100 euros de l'AAH à taux plein. Les personnes concernées redoutaient alors que cette augmentation ne soit étalée sur 5 ans, comme l'avait fait Nicolas Sarkozy ; ce qui ne serait apparemment pas le cas.

Deux objectifs pour la mettre en oeuvre

Deux objectifs cependant pour « mettre en œuvre cette mesure de justice » : contribuer à la simplicité et la lisibilité de notre système pour ses usagers, pour éviter que des situations identiques reçoivent des réponses différentes. Selon la ministre, c'est une situation « incompréhensible et insupportable pour les personnes », comme en attestent nombre des courriers qu'elle dit recevoir « en masse ». Elle compte, ensuite, porter une attention particulière à la manière dont ce revenu de remplacement s'articule avec les revenus d'activités car « il ne s'agirait pas de créer avec cette mesure une « trappe à inactivité » et exclusion alors même que nous souhaitons construire une société inclusive qui fasse pleinement sa place à l'ensemble de ses membres ». sources Handicap.fr

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Autisme et travail

2 Février 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Moniteurs d'ateliers, #société, #social, #Vie Sociale

Handisup Haute-Normandie a réalisé le film "Autisme & Travail" dans le cadre du Projet SIMON. Dans ce film, des employeurs comme des personnes avec autisme témoignent, toujours dans l'idée de rendre le monde de l'entreprise plus accessible. Expressions...

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Le bonheur au travail en EA/ESAT

28 Janvier 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Moniteurs d'ateliers, #Reconnaissance professionnelle, #social, #société, #Vie Sociale

Le bonheur au travail? Est-ce vraiment possible? Et en particulier dans le secteur adapté et protégé dédié à l'insertion professionnelle des collaborateurs en situation de handicap. Ce court film tout en témoignages nous donne les pistes pour penser le bonheur au travail dans le secteur adapté et protégé et en particulier dans les entreprises adaptées et les ESAT de l'A.P.F

sources You tube

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Participation des personnes accueillies : des progrès, peut mieux faire

25 Janvier 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #société, #Moniteurs d'ateliers, #Reconnaissance professionnelle, #Vie Sociale

Participation des personnes accueillies : des progrès, peut mieux faire...

La loi 2002-02 en fait un principe règlementé : la participation des personnes accueillies au sein d’un Conseil de la vie sociale (CVS) doit être organisée au sein des structures sociales et médico-sociales. Seize ans après la loi, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) a mené son enquête pour appréhender le processus de participation réel à l’œuvre dans les établissements adhérents au réseau.
356 questionnaires ont été renseignés, majoritairement par des structures du secteur de l’insertion (CHRS pour 50% des répondants) et des travailleurs sociaux, personnes accueillies, directions.

Seuls 8% des répondants ne font état d’aucune forme de participation au sein de leur structure. Pour la FAS, c’est le signe que la majorité des acteurs ont pris en compte ce besoin. Toutefois, les CVS ne représentent que 19% des formes d’expression mises en place et 56% des structures font appel à d’autres formes de participation - réunions, questionnaires de satisfaction, etc. Un résultat dû selon la FAS à une trop grande contrainte des CVS dans leur application, qui impose de réfléchir à une diversification des modes de participation pour les adapter aux différentes structures et publics. La souplesse des autres formes de participation, sans représentants élus par exemple, est plébiscitée notamment dans les centres d’hébergement d’urgence.

Manque d’outils

La bonne compréhension du rôle de cette instance est également interrogée. Pour les répondants, le CVS améliore le vivre ensemble, permet de se rencontrer et d’échanger des informations et propositions. Il est une première étape d’exercice de la citoyenneté. Reste un écueil : que le CVS ressemble davantage à un groupe de parole pour réguler la vie en collectivité et s’éloigne donc de son objectif premier, la participation à la vie de l’établissement.

Le manque d’outils mis à disposition freine aussi la dynamique du CVS : pas de lieu adapté, pas d’ordinateur ou de téléphone, ce qui rend la communication difficile et ne permet pas un fonctionnement autonome. Le rôle des équipes pour garantir la mise en œuvre des CVS varie également : « bien qu’annoncée comme essentielle dans l’organisation collective, la participation est la première action à être mise de côté par manque de temps ».

Aller au-delà de l’obligation légale

Les personnes investies dans les CVS sont pour 67% d’entre elles représentées à l’extérieur de la structure, dans les Conseils régional et national des personnes accueillies et accompagnées (CRPA et CNPA) de la Fédération, qui participent aux politiques publiques et ont une visibilité certaine.

Parmi les enjeux identifiés pour l’avenir : l’adaptation du CVS aux différentes formes de structures et de public accueilli, avec des formes de participation multiples, l’échange sur les bonnes pratiques et le développement des moyens pour l’autonomie du CVS. Enfin, la FAS préconise d’aller au-delà de l’obligation légale et d’encourager la participation au sein du secteur de l’Insertion par l’activité économique, des accueils de jour et de recueillir la parole des enfants. Elle proposera un accompagnement aux structures, avec notamment des « kits » et l’organisation d’une journée nationale sur le sujet.

 

sources Lien Social

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TRAVAIL PROTEGE : quelques comparaisons avec les autres pays industrialisés

21 Janvier 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Moniteurs d'ateliers, #société, #social, #Reconnaissance professionnelle

 

Alors que la CJUE vient de rendre un arrêt dont les incidences pourraient aller jusqu'à à la remise en cause pure et simple du secteur du travail protégé en France, il est intéressant de remettre la question de l'emploi des personnes en situation de handicap en perspective, en rappelant quelques données comparatives à l'échelle européenne et internationale.

 

 

1°) Sur la question des revenus

La contestation du dispositif du travail protégé français tient notamment à ce que les travailleurs handicapés d'établissement et services par le travail (ESAT) souffriraient d'une grande disparité de rémunération au regard de la situation des travailleurs du milieu ouvert.

Cette affirmation est contredite par une étude conduite par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) : que "La comparaison des situations des personnes handicapées et des personnes valides qui perçoivent un revenu du travail débouche sur une conclusion importante : il y a très peu de différence de revenus entre les personnes handicapées qui travaillent et leurs homologues valides ; dans la plupart des pays, le revenu du travail des personnes handicapées n'est inférieur que de 5 à 15 % à celui des personnes valides, et en Suisse et en Autriche, il n'y a pratiquement pas de différence de revenu du travail entre les deux catégories (graphique 3.4). Dans trois pays seulement (Suède, Etas-Unis et Portugal) ce revenu est inférieur d'environ 30 % chez les personnes handicapées. En suède, cet écart est essentiellement dû au fait que beaucoup de personnes handicapées travaillent à temps partiel".

 

- ce niveau de revenu est supérieur à 90 % en Suisse, en Autriche, en Italie, en Australie, en Alemagne et en Pologne ;

- il se situe entre 80 et 90 % en Belgique, en Norvège, au Danemark, aux Pays-Bas, en Espagne, au Royaume-Uni et en France ;

- il est inférieur à 80 % aux Etats-Unis et en Suède ;

- et il est inférieur à 70 % au Portugal.

En termes d'interprétation, ces données font apparaître que la référence scandinave n'est qu'un mythe au-dessus duquel se situe par exemple l'Italie, pourtant connue pour ses coopératives sociales dont le régime d'activité resemble à bien des égards à celui des ESAT. Il faut préciser que les travailleurs handicapés d'ESAT sont bien considérés, dans cette étude, comme des personnes handicapées qui travaillent (p. 20, point 2.3 consacré au cadre conceptuel de l'étude).

La comparaison opérée par l'OCDE entre la France et les autres pays industrialisés montre donc que la problématique du niveau de revenu des travailleurs handicapés d'ESAT est sans lien avec l'existence d'un secteur du travail protégé comme celui qui existe en France. Sans doute des solutions seraient-elles plutôt à rechercher du côté d'une réforme de la rémunération garantie (dont les effets pervers en France ont été démontrés, voir sur ce blog notre post du 26 mars 2015).

2°) Sur le caractère exceptionnel et dérogatoire du recours à des emplois subventionnés

Les contempteurs du travail protégé français entendent dénoncer une exception culturelle française jugée anachronique en ce qu'elle organiserait une forme d'emploi subventionné tout à fait minoritaire par rapport aux autres pays occidentaux.

Or l'étude précitée de l'OCDE démontre exactement le contraire : "Un pays sur deux environ a mis en place un programme d'emplois subventionnés, et très peu de pays ont des emplois réservés" (p. 21, dernier paragraphe). D'ailleurs, le secteur protégé est classé comme l'une des variétés des stratégies d'intégration/activation, par opposition aux stratégies d'indemnisation/de revenus de remplacement (p. 20, tableau 2.2).

C'est une preuve que le modèle français des ESAT n'a rien d'exceptionnel ni de dérogatoire aux pratiques dominantes.

Cette preuve est renforcée à l'examen des données contenues à la page 45 du rapport de l'OCDE et surtout à son tableau annexe A2.3 (p. 203). Sont ainsi identifiés comme disposant à la fois de systèmes d'emploi subventionné et de dispositifs d'emploi protégé les pays suivants :

- dans l'Union européenne : l'Autriche, la Belgique, le Danemark, la France, l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas, la Norvège, la Pologne, le Portugal, l'Espagne et le Royaume-Uni ;

- dans les autres pays industrialisés : l'Australie, le Canada, les Etats-Unis, la Suisse et la Suède.

3°) Sur la faible incitation au travail du système français

Pour ce qui est de la performance des dispositifs nationaux en matière d'incitations au travail des personnes handicapés, l'étude de l'OCDE classe la France dans la moyenne (3/5) tout comme l'Autriche, l'Allemagne, la Corée, le Mexique et la Pologne. Le score moyen des pays de l'OCDE s'établit à 2,5/5.

Obtiennent en revanche un zéro pointé la Belgique, la Norvège, la Suède et la Turquie (tableau A2.3, p. 203). 

4°) Sur la prétendue "tendance lourde" à la diminution du secteur du travail protégé en Europe

Affirmer que le secteur du travail protégé suivraitt une "tendance lourde" à diminuer en Europe et dans les autres pays industrialisés est contradictoire avec les constats des chercheurs sur ce sujet. Ainsi une étude scientifique remise au Bureau international du travail (BIT) en 1998 (L. Visier, Les relations et les conditions de travail en milieu protégé, Revue internationale du travail, vol. 137, n° 3, p. 373-393) :

" Le secteur du travail protégé montre globalement une croissance importante, bien qu’inégale selon les pays. Dans une situation de forte tension sur le marché du travail, les travailleurs handicapés, en tant que groupe vulnérable, sont confrontés à des difficultés importantes pour trouver un travail en milieu «ordinaire» et les structures d’emploi protégé offrent un nombre croissant de places de travail aux personnes handicapées souhaitant travailler.

Même si beaucoup de pays chiffrent encore difficilement l’évolution quantitative de ces structures d’accueil dans la dernière décennie, quelques données font apparaître une croissance sensible : en Espagne, les places en ateliers protégés (centros especiales de empleo) ont plus que doublé depuis 1987 pour atteindre 14 000 aujourd’hui ; en France, les centres d’aide par le travail ont accru leur capacité d’accueil de 20 000 places (+33 pour cent) et les ateliers protégés de 5 000 (+80 pour cent) en dix ans. Aux Etats-Unis d’Amérique, durant les cinq dernières années, le NISH, association d’ateliers pour personnes avec des handicaps sévères, et donc ne représentant qu’une partie du milieu protégé, a vu le nombre de travailleurs accueillis passer de 15 000 à près de 26 000. En Suède, en revanche, l’entreprise Samhall offre sensiblement le même nombre de places pour des travailleurs handicapés depuis dix ans (27 000), mais il est vrai que celui-ci est déjà en pourcentage de la population totale parmi les plus forts d’Europe ; au Québec, le nombre de centres de travail adapté est resté stable entre 1982 et 1996 pour se remettre à croître cette dernière année. En Inde, un fonds pour l’emploi des handicapés vient d’être décidé et devrait avoir des effets sur l’emploi protégé ; au Costa Rica, plus de 60 pour cent des ateliers protégés existant à ce jour datent de la dernière décennie. La croissance du secteur s’accompagne parfois d’une évolution dans ses formes, comme c’est le cas au Royaume-Uni où l’entreprise Remploy, qui a plus de cinquante ans d’existence dans le monde du travail protégé, fonde sa croissance future sur le développement des «interworkers», salariés placés par Remploy dans d’autres entreprises du marché ouvert.

 

5°) Sur le caractère atypique du dispositif français

L'étude de monsieur Visier (p. 387-389) démontre que la situation française du travail protégé se situe de manière équilibrée entre les deux extrema que constituent le modèle thérapeutique et le modèle salarial. Mais la France n'est pas seule dans ce cas : sont aussi concernées la Norvège, l'Australie et l'Espagne, ces pays étant communs par leur système dual ou mixte comprenant des activités de type entreprise adaptée et d'autres de type ESAT (quelles que soient les dénominations nationales utilisées).

6°) Sur la prépondérance du système salarial en Europe

L'étude remise au BIT indique, à propos du statut du travailleur handicapé (p. 380-381) :

Trois types de situations se présentent quant au statut des travailleurs handicapés en milieu protégé : 

  • –  Dans le premier cas de figure, la totalité des travailleurs du secteur sont considérés comme clients ou comme stagiaires, c’est-à-dire sans réelle relation d’emploi avec leur employeur. L’Afrique du Sud, l’Allemagne, l’Argentine, le Costa Rica, la Grèce ou l’Irlande sont dans ce cas. Le travailleur handicapé n’est pas considéré comme salarié même s’il peut recevoir un pécule du fait de son travail.

  • –  Dans le deuxième cas, regroupant la plupart des pays européens ainsi que l’Australie, cohabitent plusieurs types de statut qui varient selon le type de structure de travail protégé, le niveau de handicap ou encore l’adhésion de l’employeur à un accord de type industriel. Certains travailleurs du milieu protégé sont alors considérés comme élèves, stagiaires ou clients alors que d’autres ont le statut de salariés avec les droits afférents à celui-ci.

  • –  Dans le dernier cas, les travailleurs du secteur protégé sont systématiquement considérés comme salariés. La Belgique, le Royaume-Uni et la Suède, sont, dans notre échantillon, les représentants les plus significatifs de cette situation. Ces salariés signent alors un contrat qui présente des caractéris- tiques identiques à celles que l’on rencontre en dehors du travail protégé.

    Dans quelques pays (en particulier lorsque les travailleurs handicapés n’ont pas le statut de salarié), la question de la syndicalisation en milieu protégé n’est pas même envisagée. Lorsque deux types de structures coexistent comme c’est le cas en France, les salariés des ateliers protégés peuvent éventuellement être syndiqués alors qu’aucun droit n’est reconnu sur ce plan aux usagers des cen- tres d’aide par le travail. Dans la grande majorité des pays étudiés, la syndicalisation est déclarée possible sans que pourtant elle ne se traduise en réalité tangible. Il y a donc un écart entre un droit théorique d’organisation syndicale et un taux d’adhésion souvent extrêmement faible qui peut s’expliquer par un certain désintérêt des centrales syndicales générales envers le secteur protégé d’une part et la difficile cohabitation avec des associations de handicapés d’autre part. Dans quelques cas enfin, où le statut de salarié est largement reconnu aux travailleurs handicapés du milieu protégé, le syndica- lisme peut être considéré comme un acteur essentiel du milieu protégé avec des taux qui vont de 30 à 40 pour cent en Wallonie (où 62 pour cent des entreprises de travail adapté ont un délégué syndical) à presque 100 pour cent en Suède.

Dans presque la moitié des pays sur lesquels a porté notre enquête, le travail protégé ne s’exerce en référence à aucune convention collective. En revanche, l’entreprise Remploy fait l’objet de sa propre convention collective nationale en Grande-Bretagne et, en Belgique, la quasi-totalité des conventions collectives reconnues par le Conseil national du travail sont aujourd’hui applicables au secteur des ateliers protégés.

De même, en matière de représentation élue et de participation des travailleurs handicapés aux décisions dans les structures de travail protégé, on discerne un large éventail de situations qui va du cas «ordinaire», c’est-à-dire similaire à celui du travail non protégé (Belgique, Grande-Bretagne avec l’élection des Shop Stewards, Norvège, Suède), à l’absence totale de représentation et de participation à la prise de décision (Costa Rica, Luxembourg, Suisse). La plupart des pays se rangent toutefois dans des situations intermédiaires et des grandes variations à l’intérieur même de chaque structure nationale sont relevées par les répondants au questionnaire. "

Il n'existe donc aucun modèle dominant en Europe.

7°) Sur la faible capacité française à réinsérer les travailleurs handicapés dans le milieu ouvert

 

L’ancienneté moyenne en structure de travail protégé est un élément rare- ment connu des répondants à notre questionnaire. Seuls, l’Ecosse (20-25 ans), le Costa Rica (12 ans) et la Suède (8,2 ans pour les femmes et 8,4 ans pour les hommes) donnent une réponse chiffrée, alors qu’il est précisé pour la Grèce et l’Irlande que les travailleurs handicapés restent en général toute leur vie profes- sionnelle en structure de travail protégé.

Les taux de sortie vers le milieu «ordinaire» sont à peine mieux connus. En Norvège, la moitié des postes d’emploi protégé en entreprises du marché du travail doivent être utilisés pour un emploi à court terme (moins de 2 ans et demi). Une étude de 1993 montrait un passage de cette structure vers l’emploi «ordinaire» dans 11 pour cent des cas (précisons quand même que ce type de structure représente 43 pour cent de l’emploi protégé en Norvège et regroupe les personnes présentant les handicaps les moins sévères) ; l’Afrique du Sud mentionne un taux de sortie de 4 pour cent alors que la Suède estime qu’il n’est pas inférieur à 3 pour cent (l’estimation étant de 3 à 6 pour cent), la Grèce et le Costa Rica l’évaluent à 3 pour cent, la Suisse et l’Ecosse avancent moins de 2 pour cent, la Belgique, la France, l’Espagne, l’Irlande donnent des taux de sortie vers le marché «ordinaire» inférieurs à un pour cent. Mentionnons encore l’existence de passages d’un type de structure à un autre à l’intérieur même du travail protégé (dans les pays à plusieurs types de structures) comme c’est par exemple le cas en Espagne des centros ocupacionales vers les centros especiales de empleo, ce type de passage constituant parfois une perspective significative pour les personnes concernées.

Ces faibles niveaux de sortie expliquent en partie la demande forte de places en milieu protégé, la croissance du secteur mais également les inquiétudes qui pèsent sur l’évolution de la population qui travaille dans celui-ci. La question récurrente à la conception du secteur demeure à ce propos : le travail protégé est-il un lieu d’activité professionnelle durable ou bien faut-il l’envisager plutôt comme une étape intermédiaire en vue d’un passage ou d’un retour vers le milieu «ordinaire»?"

En conclusion, il paraît opportun de rappeler que si l'engagement d'un débat sur la consistance des politiques publiques nationales et euroépenne en matière d'accès au travail des personnes en situation de handicap est tout à fait légitime et même souhaitable, toutefois il faut se consacrer à un effort d'objectivation qui suppose l'oubli de certaines "légendes urbaines" sur les pratiques de nos voisins européens. Mais aussi faudrait-il parvenir à entendre que l'un des enjeux majeurs d'une réforme du travail protégé serait potentiellement d'organiser des transferts de charges de l'Etat vers la sécurité sociale, tant les rapports cités ci-dessus mettent en lumière les difficultés à trouver un équilibre entre le financement d'emplois subventionnés et les part prises, en cas de "salarisation", par l'assurance chômage et l'assurance invalidité ... 

 

publié par Eric FELZER  psychologue du travail ,formateur au CAC FORMATIONS

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Regards croisés

21 Janvier 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Blanchisserie, #Reconnaissance professionnelle, #société, #social

Les parcours croisés de Madeleine, résidente de la maison de retraite d'Harcourt qui travaille quelques heures par jour à la blanchisserie, et de Dominique et Martine, employées de cette blanchisserie. Un regard émouvant entre trois femmes de générations différentes qui ont tissé des liens forts durant plus de vingt ans.

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Handicap : les employeurs doivent aménager le poste

2 Janvier 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Moniteurs d'ateliers, #société, #social, #Vie Sociale, #Reconnaissance professionnelle

 

Un aménagement raisonnable pour un travailleur handicapé, ça ressemble à quoi ? Adaptation des horaires, accessibilité des locaux, installation d'un matériel de communication adapté aux personnes déficientes auditives, visuelles, cognitives, psychiques… Cette « obligation » a pour objectif de mettre le travailleur handicapé à égalité de traitement avec ses collègues à toutes les étapes de son parcours professionnel : recrutement, période d'essai, exercice de l'emploi, promotion, accès à la formation, reclassement. Il concerne tous les employeurs, privés et publics, quel que soit leur effectif.

Obligation largement méconnue

Pour accompagner les entreprises, le Défenseur des droits, Jacques Toubon, publie, le 13 décembre 2017, un guide pratique, « Emploi des personnes en situation de handicap et aménagement raisonnable », avec l'objectif de lutter contre les discriminations dans ce domaine et d'accompagner les employeurs dans la mise en place de mesures appropriées. Car, inscrite dans la loi depuis 2005, cette obligation « reste largement méconnue des employeurs et plus généralement des acteurs de l'insertion professionnelle des personnes handicapées et elle est peu respectée », explique le Défenseur des droits dans un communiqué, se basant sur de « nombreux dossiers traités ». « Or, le refus de prendre de telles mesures est constitutif d'une discrimination », poursuit Jacques Toubon.

Guide à télécharger

Ce guide pratique, d'une centaine de pages, rappelle les grands principes de cette obligation, propose des outils concernant l'identification des besoins ou la faisabilité des mesures d'aménagement et formule les sanctions encourues. Il est illustré de nombreux exemples issus de la jurisprudence et de situations traitées par le Défenseur des droits. Il est téléchargeable gratuitement sur son site (en lien ci-dessous) et sera adressé au ministère du Travail et à Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat en charge du handicap. La date de publication n'a pas été choisie au hasard. Le 13 décembre 2006, l'Assemblée générale des Nations unies adoptait la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CIDPH) qui interdit toute discrimination fondée sur le handicap, notamment dans le domaine de l'emploi, en préconisant, elle aussi, ce principe d'aménagement raisonnable. Rappelons qu'en France, c'est le Défenseur des droits qui est chargé du suivi de sa mise en œuvre.

Un bilan amer

Avec un taux de chômage deux fois supérieur (19%) à celui de l'ensemble de la population et un taux de retour à l'emploi plus faible, les personnes handicapées sont particulièrement discriminées en matière d'emploi. Cela se traduit dans les réclamations adressées au Défenseur des droits puisque 37% des saisines relatives au handicap concernent ce thème (16% le privé et 21% le public), ce qui en fait le premier domaine dans lequel s'exercent les discriminations fondées sur le handicap. Le taux de chômage des personnes handicapées est de 19%, deux fois supérieur à la moyenne nationale. Malgré des lois fixant une obligation d'emploi d'au moins 6% de travailleurs handicapés, le taux d'emploi de cette catégorie est de 3,4% dans les entreprises privées (emploi direct uniquement) et de 5,3% dans le public.

sources Handicap.fr

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