vie sociale
Les anges de la Mine..le récit d'une aventure exceptionnelle...
Au milieu des mines de muscat, à proximité de Montpellier et de la méditerranée, bat le coeur de la dernière mine de bauxite française.
Celle-ci a redémarré voici 20 ans, dès le lendemain de sa fermeture de façon totalement inattendue ...
Aujourd'hui, la mine de Villeveyrac s'est développée, emploie 40 mineurs et produit en moyenne 150.000 tonne de bauxite chaque année. Une réussite à laquelle personne ne croyait.
Aujourd'hui le pays revit, une importante nappe d'eau souterraine découverte grâce à la mine permet d'irriguer désormais tout le pays, et un important cimentier français arrive prochainement pour créer des emplois et aider la mine à démultiplier sa production sur les 35 prochaines années..
Mais il y a une particularité : rien n'aurait pu être possible sans les 15 personnes handicapées mentales qui travaillent ici depuis l'origine.
C'est grâce à elles si la mine de Villeveyrac a pu redémarrer, c'est grâce à la complémentarité étonnante entre les mineurs valides et handicapés si l'entreprise a pu se développer, c'est grâce à elles encore si un nouveau mode d'accession à la propriété au logement des personnes handicapées mentales a pu voir le jour pour représenter désormais un formidable espoir pour notre pays...
"Les Anges de la Mine", 52 mn au pays rude des gueules rouges, le récit d'une aventure exceptionnelle.. posté par Jean-Michel de RODEZ
Expériences vécues d'accompagnement des ouvriers retraités...
Éric Godet, directeur des établissements des Genêts d'Or de Plabennec et Lesneven, Dominique Jaffredou, conseiller général, avec des responsables et usagers du foyer.
Reportage au foyer du Lantel....
Dominique Jaffredou, conseiller général, s'est rendu sur le terrain pour cerner les difficultés rencontrées par les ouvriers des Esat, dans le domaine de l'hébergement. Directeur du pôle Plabennec-Lesneven, aux Genêts d'Or, Éric Godet l'a guidé dans le foyer du Lantel. Une visite pour mieux percevoir les lieux et les réalités de la vie des usagers.
Une population qui a changé...
Le foyer du Lantel dispose depuis son ouverture en 1986, d'un agrément pour l'accueil de 22 ouvriers d'Esat autonomes. Sa qualification n'a pas évolué, malgré maintes demandes auprès des services du conseil général, mais la population accueillie, elle, a bien changé. Aujourd'hui, quatre ouvriers sont en retraite et onze devraient s'orienter vers un foyer de vie car ils ne peuvent plus travailler. Tous résident au foyer, faute de places dans ce type de structure.
« Du bricolage »
Les Genêts d'or ont profité de la visite pour montrer au conseiller général, les travaux d'extension, d'amélioration du cadre de vie, réalisés sur leurs fonds propres, pour 200 000 €. Mais, ont-ils insisté, ceci ne permet que « du bricolage », même si les professionnels d'accompagnement s'impliquent pleinement pour rendre ce foyer le plus agréable et le plus chaleureux possible.
Plusieurs générations...
Des espaces de vie ont été redéfinis au sein du foyer pour offrir autant que possible un accompagnement plus respectueux des besoins, du rythme et de l'âge de chacun. Car les résidants, qui sont maintenant de différentes générations, ne disposent pas des mêmes capacités, du même rythme de vie, des mêmes centres d'intérêts. Pour les plus anciens, ou ceux qui ne peuvent plus travailler, il faudrait des places dans des structures adaptées, maison de retraite, Ehpad, ou foyer de vie.
Un problème financier crucial...
Un ouvrier des Esat a une retraite d'environ 700 € et le prix d'un mois en résidence de retraite est d'environ 1 800 €. La solution peut venir d'une convention tripartite entre l'État, le conseil général et les associations. Au Lantel du terrain est disponible, les plans existent, il ne manque que l'aide financière pour la construction d'un accueil pour retraités des Esat.
reportage publié dans Ouest France et posté par Jean Pierre CRUCI Educateur Technique 29
Publié depuis Overblog
La réinsertion professionnelle des handicapés psychiques
Travailler donne le sentiment d’être comme les autres ... C’est pourquoi le travail reste le meilleur vecteur de réinsertion. Nous avons visité trois structures qui aident des personnes ayant des problèmes psychiques importants à se réinsérer : l'ESAT de l’Élan et deux entreprises d’insertion qui sont Treize voyages Toutes trois recherchent un retour vers le milieu ordinaire pour ces personnes. Un objectif très difficile à atteindre, ce qui est d’autant plus regrettable que 87 % des entreprises qui embauchent des handicapés sont satisfaites de leur choix. Néanmoins, grâce à ces structures, un certain nombre de personnes prises en charge repartent vers le milieu ordinaire et toutes apprennent à reprendre contact avec le monde du travail.
Une récente enquête menée par l’association de santé mentale du XIIIe arrondissement de Paris (ASM 13), a montré combien il était difficile de réinsérer les personnes handicapées psychiques : maladies invalidantes, regard social, peur des entreprises d’embaucher... Au final, seuls quelques malades échappent au milieu protégé. Et pourtant, explique Clément Bonnet, psychanalyste, responsable d’ASM 13 : « L’idée d’être guéri recouvre soit le fait de ne plus avoir à prendre de médicaments, soit le constat de pouvoir travailler »
Quels sont pour vous les principaux écueils à l’insertion professionnelle des personnes handicapées psychiques ou malades mentales ?
Ces écueils sont extrêmement nombreux et il suffit de reprendre le résultat d’une étude qui a concerné 130 000 patients schizophrènes en France, en 1998, pour constater l’importance des obstacles à l’insertion professionnelle. En effet, pour ces patients qui sont majoritairement des hommes, plutôt jeunes, célibataires et seuls, huit sur dix sont inactifs et moins d’un sur dix a une activité en milieu ordinaire (étude Quemada). Ces résultats sont donc particulièrement démonstratifs. Ces difficultés tiennent bien sûr aux incapacités de la personne. Il faut préciser que les troubles schizophréniques ont souvent de graves conséquences au niveau cognitif (attention, concentration, mémorisation) et surtout au niveau relationnel (inhibition ou familiarité, mauvaise distance, retraits, hostilité). Ajoutons à cela toutes les difficultés qui tiennent aux effets secondaires des médications : fatigue, instabilité, maladresse gestuelle, tremblements.
L’importance de ces incapacités explique à la fois la difficulté d’accéder au monde du travail mais aussi au monde des travailleurs. Il est donc fondamental de donner toute sa place aux soins pour limiter ces incapacités, en particulier aux soins de réadaptation qui, malheureusement, sont encore assez peu développés en France (on compte, guère plus de 20 ateliers thérapeutiques sur tout le territoire). Rappelons que les soins de réadaptation cherchent à répondre aux incapacités. Dans le champ de la psychiatrie, les soins de réadaptation visent essentiellement à utiliser plusieurs médiations, dont le travail (en milieu rural ou industriel), qui peut être un très bon support pour amener à la possibilité de réaménagement psychique chez le patient lui permettant de réinvestir sa réalité interne et externe en particulier dans le cadre de thérapie de groupe. Il faut dire que, faute de soins de réadaptation, trop souvent des patients sont conduits à entreprendre des démarches pour une activité professionnelle alors que leur pathologie est encore trop active et que l’échec est dès lors constant.
D’autres écueils tiennent évidemment aux conditions d’accès au travail, à l’environnement professionnel. Il faut relever, en particulier, que les exigences professionnelles trop fortes, écartent les plus fragiles ; à ce titre, il faut dire que le travail à mi-temps est particulièrement intéressant pour les personnes qui souffrent de troubles psychiques. N’oublions pas également toutes les représentations sociales autour de la folie, autour des travailleurs handicapés qui compliquent bien évidemment les conditions d’accueil dans les milieux professionnels, quand elles font circuler des images de dangerosité. Relevons que les évolutions dans ce domaine sont assez nettes puisqu’actuellement les entreprises qui emploient des salariés handicapés sont satisfaites de leur choix dans 87 % des cas.
Pour ceux justement qui tentent de surmonter ces difficultés, quel regard portent-ils sur le retour au travail ?
À partir d’une enquête réalisée dans l’ASM 13, qui a concerné vingt patients souffrant de schizophrénie, nous avons pu constater que ces patients considèrent le travail selon deux registres principaux : soit le travail est considéré comme pouvant faire du bien : il joue alors une fonction de support social, donne une sensation de maintien d’une cohérence, de protection contre un trouble auquel il ne faut pas laisser le terrain libre, qu’il faut savoir canaliser. L’investissement du travail permet également à ces personnes de mettre à distance le vécu délirant et hallucinatoire et de se sentir moins agité. Ceci explique que vouloir travailler, c’est vouloir faire comme les autres et être comme les autres, d’autant que l’accès à un travail est souvent le signe d’une amélioration, le résultat d’un effort. Précisons que l’idée d’être « guéri » recouvre soit le fait de ne plus avoir à prendre de médicaments, soit le constat de pouvoir travailler.
Soit, le travail est considéré comme pouvant faire du mal. Le travail est vécu comme inaccessible du fait des troubles de la pensée et de la cognition, des difficultés de relation avec les autres, du manque de contrôle et de confiance. Il devient une sorte de déclencheur d’un processus morbide qu’il serait impossible de maîtriser. Les tentatives de travail se soldent par des échecs, se traduisent par des vécus douloureux, des arrêts de travail, des renoncements et souvent une vie sans travail. Cette vie sans travail est vécue de façon pénible mais parfois avec un certain soulagement, une sorte de délivrance.
Peut-on en déduire que pour eux le milieu dit protégé est préférable au milieu ordinaire ?
Nous avons vu que seulement un travailleur handicapé sur dix ayant une activité professionnelle l’exerce en milieu ordinaire. C’est dire l’extrême difficulté de cette modalité d’insertion qui représente pour nous tous un idéal d’intégration, de non-ségrégation. Il faut préciser que le milieu ordinaire est plus accessible pour les travailleurs handicapés qui sont plus jeunes, qui ont vécu moins d’hospitalisations avec des durées réduites et qui ont un niveau scolaire Bac ou plus, qui respectent leurs traitements et sont très autonomes. Le travail en milieu protégé est particulièrement bien adapté pour des travailleurs handicapés qui n’ont eu aucune formation professionnelle, qui n’ont jamais accédé au monde du travail et peuvent bénéficier de ces structures de travail où la dimension du soutien et de l’accompagnement est toujours présente (ceci permettant l’accueil de travailleurs productifs dont les difficultés psycho pathologiques interdiraient tout accès au milieu de travail ordinaire). L’autonomie sociale de ces travailleurs est aussi beaucoup plus réduite, certains bénéficiant de mesures de protection. Les passages du milieu protégé au milieu ordinaire restent malheureusement faibles (environ 2 %) malgré des dispositifs souvent ingénieux et des accompagnements adaptés. Ces travailleurs ont des difficultés relationnelles qui les empêchent de s’adapter à des changements et à d’autres environnements plus exigeants. Le milieu protégé est vécu comme protecteur et rassurant.
Les traitements thérapeutiques peuvent-ils aider ou freiner cette réinsertion par le travail ?
Les traitements médicamenteux sont d’une aide indispensable le plus souvent en permettant au travailleur handicapé de se sentir moins angoissé, moins dépressif ou moins menacé. Le traitement peut permettre également un meilleur contrôle des moments de désorganisation interne, ou de déséquilibre de l’humeur et des troubles de l’attention.
À l’inverse, certains traitements peuvent être gênants quand ils entraînent une grande fatigabilité, des troubles de vigilance, une maladresse gestuelle ou une impatience qui empêche de rester au poste de travail.
Le plus souvent, les travailleurs concernés souffrent de leurs troubles depuis de nombreuses années et les traitements sont bien équilibrés.
Les moyens publics — financiers et autres — mis en œuvre pour cette réinsertion vous semblent-ils à la hauteur des besoins nécessaires pour réaliser dans les meilleures conditions cette réinsertion ?
Il est possible de faire beaucoup mieux car, comme nous l’avons dit, les résultats actuels sont très décevants pour les travailleurs handicapés psychiques. Il faudrait que soient possible des stages y compris non rémunérés en entreprise pour des durées limitées dans le cadre de mi-temps, ceux-ci pourraient redonner un peu d’espoir aux personnes, leur faire découvrir le milieu professionnel et changer le regard des travailleurs.
Il faut aussi développer toutes les mesures d’accompagnement et de tutorat en milieu ordinaire et faciliter l’ouverture du milieu protégé sur le milieu ordinaire.
Propos recueillis par Guy Benloulou extraits diffusé sur Lien Social
La Semaine du goût se consomme avec délices à l'Esat de Saint-Gilles
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Un menu « éveil des sens » était proposé à l'Esat (Établissement de service et d'aide par le travail) Alter-Ego, de Saint-Gilles. Aux cuisines, ce sont les personnes handicapées elles-mêmes qui ont mis la main à la pâte. Christophe Le Marec, le chef, assisté de Léo Mérand, sont des cuisiniers, mais ce sont également des moniteurs. « En effet, souligne Corinne Le Boité, adjointe technique, les cuisines abritent un atelier au même titre que l'atelier de soudure ou des espaces verts. »
À l'occasion de la Semaine du goût, arborant une magnifique toque, les huit collaborateurs du chef ont concocté un menu original. « On s'est efforcé, précise le chef, d'accommoder des légumes, du salé au sucré, pour accompagner les plats. » Ainsi, en entrée, un Bavarois à la tomate, le légume provenant de l'Esat Armor-Argoat de Caudan. Puis, un médaillon de volaille à la figue, avec risotto à la vanille et crêpe de blé noir aux petits légumes. Chaque jour, l'établissement sert cent quarante couverts.
Travaux : L'ESAT Le Ruisselet en restructuration
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L'ESAT-Foyer SAMSAH Le ruisselet est un établissement spécialisé géré par le CCAS, Centre Communal d'Action Sociale de Rieux-Volvestre. Sa mission est de favoriser le développement personnel, l'épanouissement intellectuel et physique, l'insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées mentales ou dépendantes et de les accompagner.
Comme toute entité qui se prévaut de ses objectifs de mieux faire connaitre le handicap et ses actions médico-sociales pour mieux défendre les droits et la citoyenneté des personnes handicapées, elle est rentrée dans une phase de restructuration dont le projet est à la hauteur de 2 millions d'euros.
Outre les impératifs de réaménagement des structures conformément au référentiel ISO dans un premier temps et consolider les pôles d'activités proposés aux partenaires de l'ESAT (particuliers, collectivités et entreprises) pour assurer des produits et des services de qualité en parallèle ; c'est la dimension environnementale et développement durable qui est mis en exergue. Le projet de l'ESAT est lauréat de l'Appel à projet «Bâtiments économes de qualité environnementale en Midi-Pyrénées» lui assurant une subvention à ajouter aux soutiens de l'Etat et des investisseurs institutionnels, le conseil général, l'ARS et la mairie de Rieux (cédant une parcelle de la commune).
La réception des travaux reste programmée pour la fin du mois d'avril 2015. Ce jour, les volumes en construction, réhabilités et/ou redimensionnés représentent plus de deux tiers des aménagements prévus : il s'agit des services administratifs (SAMSAH- pôle directeur), l'unité de blanchisserie, les ateliers cycles et le service technique. Pour le calendrier à venir, les nouveaux espaces à créer ou à réaménager demeurent : la cafétéria, les salles de menuiserie, de couture et de restauration. Ce qui est remarquable, c'est que le projet a su garder une dimension humaine en mettant à contribution la compétence et en valeur la formation de l'atelier maçonnerie de l'ESAT.
La Médaille du travail pour les travailleurs d'Esat
Lors de son assemblée générale, le 20 septembre dernier à la Halle aux grains de Bagnères, l'Adapei 65 a remis la Médaille du travail à six de ses travailleurs d'Esat, les récompensant de la qualité de leur travail.
Pour l'Esat L'Envol : Isabelle Haenf, Fabrice Lahuppe, Noël Marquerie.
Pour l'Esat Les 3 Soleils : Katia Ruelland, Christine Jacques, Patrick Feneli.
Isabelle : Depuis son arrivée à l'Esat en 1988, elle travaille sur des ateliers conditionnement où «elle a acquis une certaine polyvalence et un savoir-faire importants».
Fabrice : Depuis 1989, il prépare des verrines au sein d'un atelier conditionnement de l'Esat où «son sérieux, sa constance et son sens de l'humour» sont très appréciés.
Katia : «Calme, pimpante et coquette», elle travaille depuis vingt-deux ans à la blanchisserie de Bordères, où ses moniteurs apprécient la qualité de son travail.
Christine : Travaille depuis vingt-deux ans à la blanchisserie de Bordères, où ses moniteurs apprécient «son dynamisme et son engagement dans son travail».
Patrick : À l'Esat de Bordères depuis 1991 et «rarement absent et toujours plein d'entrain». Après les espaces verts et la cimenterie, il intègre le service livraison de la blanchisserie où «son travail et sa bonne humeur» sont appréciés.
Quant à Serge Alonso, Éric Pinto et Alain Simacourbe, tous les trois de l'Esat L'Envol et absents lors de cette remise à Bagnères, ils ont reçu leur médaille ultérieurement, à Lourdes, à l'occasion d'une petite cérémonie.