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vie sociale

La préparation à la retraite des travailleurs de l'ESAT

20 Mai 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Moniteurs d'ateliers, #société, #Vie Sociale, #Hebergements pour adultes EPHAD Maintien à domicile, #Handicap

Les ESAT (Établissements et Services d’Aide par le Travail) organisent la préparation à la retraite en favorisant les rencontres entre futurs retraités en situation de handicap et les personnes valides lors d’activités partagées.

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Expliquez-nous... le handicap en France

29 Avril 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Moniteurs d'ateliers, #société, #Vie Sociale

sources You tube

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JOYEUX UN RESTAURANT SERVI AVEC LE COEUR....

4 Avril 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Restauration, #Reconnaissance professionnelle, #Entreprise adaptée, #Moniteurs d'ateliers, #Vie Sociale

 

Mercredi 21 mars a ouvert à Paris un nouveau café-restaurant baptisé "Joyeux, servi avec le coeur", dont la particularité est de n'employer que des personnes en situation de handicap mental.

 

Il y en avait déjà un à Rennes, inauguré en décembre. Il y en a maintenant un second, situé cette fois-ci en plein coeur de Paris. Mercredi 21 mars, le café-restaurant "Joyeux, servi avec le coeur" a ouvert ses portes au 22 rue Saint-Augustin dans le 2e arrondissement, occasion pour laquelle Brigitte Macron et Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat en charge des Personnes handicapées, ont fait le déplacement.

Car le lieu a une particularité, qui en fait le premier coffee-shop de ce type dans la capitale : ses 20 serveurs et cuisiniers, encadrés par trois managers, sont porteurs d'un handicap mental ou d'un trouble cognitif. L'idée ? Créer de l'emploi pour des populations qui en sont exclues, à l'heure où "le taux de chômage chez les personnes autistes est de 90 %", explique le fondateur de Joyeux, Yann Bucaille Lanrezac, à LCI. Mais aussi faire évoluer les mentalités sur le handicap. Des nouvelles enseignes pourraient d'ailleurs voir le jour à Bordeaux, Lyon ou Lille.

Les dividendes du café seront quant à eux reversés à la fondation Émeraude Solidaire, qui intervient dans le domaine de la solidarité et de l'action humanitaire (lutte contre la faim, promotion de l'éducation, soutien aux personnes exclues...).

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Un restaurant pas comme les autres...

2 Avril 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Moniteurs d'ateliers, #Reconnaissance professionnelle, #société, #Vie Sociale

Un restaurant pas comme les autres
 Le Reflet est un projet de restaurant gourmand, situé à deux pas du centre ville de Nantes. Plus qu'un restaurant : un lieu de partage, un véritable voyage culinaire et humain ! reportage...
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REFORME DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

28 Mars 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Moniteurs d'ateliers, #Reconnaissance professionnelle, #société, #Vie Sociale, #Certifications & VAE

La ministre du Travail Muriel Pénicaud souhaite que les droits versés au compte personnel de formation détenu par tout salarié ou demandeurs d'emploi soient renforcés.
La ministre du Travail Muriel Pénicaud souhaite que les droits versés au compte personnel de formation détenu par tout salarié ou demandeurs d'emploi soient renforcés. (Crédits : Reuters)
La réforme de la formation professionnelle plonge les Français dans l'inconnu selon la dernière enquête d'opinion exclusive BVA/La Tribune. Seuls 17% des interrogés ont déclaré savoir en quoi consiste le projet contre 55% qui ne voient pas précisément ce dont il s'agit. La ministre du Travail va devoir faire oeuvre de pédagogie.

La multiplication des réformes ne joue pas en faveur du gouvernement. Alors que la ministre du Travail Muriel Pénicaud a présenté les grandes lignes du nouveau dispositif de la formation professionnelle le 5 mars dernier, beaucoup de Français ignorent encore les grands axes du projet de l'exécutif selon la dernière enquête mensuelle d'opinion BVA/La Tribune sur "les questions de l'économie."

 

Manque de pédagogie?

72% des répondants ont déclaré à l'institut de sondages qu'ils avaient entendu parler du projet de réforme de la formation professionnelle, 26% des Français ignorent totalement l'existence de cette réforme et 2% ne se sont pas prononcés. En revanche, les résultats indiquent que le gouvernement devra faire preuve de pédagogie dans les semaines à venir. En effet, seuls 17% des Français déclarent voir en quoi il consiste contre 55% qui ne voient pas précisément ce dont il s'agit. Des chiffres qui peuvent inquiéter sachant que cette réforme va avoir des conséquences sur la vie professionnelle de millions d'actifs.

Au niveau des profils, il existe de fortes disparités. La notoriété du projet de réforme est plus importante chez les plus de 50 ans (83%) et les cadres (73%), que chez les moins de 50 ans (62%) et chez les employés et ouvriers (65%). Sur le plan politique, là encore les résultats présentent quelques contrastes.

"La notoriété du projet annoncé par Muriel Pénicaud est légèrement plus importante chez les sympathisants des Républicains (89%) et du Parti socialiste (81%) que chez ceux de LREM (75%) alors que les sympathisants FN (62%) et LFI (61%) se situent en retrait."

Le système actuel très critiqué

Si une minorité de Français perçoivent les principaux enjeux de la nouvelle réforme, une grande majorité des répondants désapprouvent totalement le système actuel. 77% des interrogés estiment que le système de formation n'est pas efficace (84% des cadres), ils sont également 77% à juger qu'il n'est pas facile à comprendre (85% des moins de 35 ans) ou encore 75% jugent qu'il n'est pas facile d'accès. Ces résultats reflètent "la très forte défiance des Français à l'égard du système de formation, une défiance qui se lit plus fortement encore auprès des sympathisants LREM, des moins de 35 ans et des cadres qui ont exprimé des opinions plus négatives encore."

Quelles sont les mesures soutenues ?

Les mesures relatives à la formation des demandeurs d'emploi et les salariés les moins qualifiés sont largement soutenues par les Français. 63% des Français estiment qu'il est prioritaire de soutenir la formation de ces publics. Il faut rappeler qu'actuellement, ce sont en priorité les actifs occupés du secteur privé (42,8%) et les agents du secteur public (17,4%) qui se partagent la plus grande part de l'enveloppe annuelle consacrée à la formation professionnelle (32 milliards d'euros). À l'inverse, les personnes en recherche d'emploi (15,1%) et les jeunes (23,7%) bénéficient d'une part bien bien plus faible de la dépense consacrée à la réforme rappelle une récente étude du ministère du Travail.

Les autres mesures jugées comme prioritaires par les Français (40%) concernent la participation des grandes entreprises au financement de la formation des TPE/PME (40% des Français jugent ceci prioritaire) et la création d'une instance pour certifier les formations et un observatoire de l'évolution des prix des formations, prioritaire pour 39% des Français.

En revanche, la possibilité que le compte personnel de formation (CPF) soit abondé en euros et non plus en heures recueille relativement peu d'intérêts chez les Français puisque 14% jugent cette mesure prioritaire. Enfin, la mesure qui consiste à proposer des formations uniquement sur Internet ne rencontre pas non plus un franc succès. Seuls 9% des Français considèrent que cette proposition est prioritaire. Ce taux illustre un attachement des répondants à des formats de formation plus classiques en présence d'un formateur par exemple. (sources la Tribune).

Tout savoir sur la réforme et le CPF : moncpf@overblog.com

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Adultes sous tutelle?Le gouvernement défend le droit de vote pour tous

20 Mars 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #société, #social, #Vie Sociale

Résumé : Sophie Cluzel se prononce pour le droit de vote inaliénable pour tous et réfute l'argument qui voudrait que les personnes handicapées soient influencées par leurs proches ; c'est ce qu'on disait pour les femmes en d'autres temps...

 

Sophie Cluzel, secrétaire d'État chargée des personnes handicapées, s'est prononcée pour que le droit de vote ne puisse plus leur être retiré, et ce "quel que soit le degré" de handicap, le 21 février 2018 sur Public Sénat. En vertu de l'article 5 du code électoral, un juge peut suspendre le droit de vote aux majeurs sous tutelle, une situation qui peut par exemple concerner les personnes avec un handicap mental.

Question de dignité

Avant 2009, l'avis du juge était obligatoire, mais une réforme avait alors permis d'inverser la logique en consacrant le droit de vote, sauf avis contraire. La secrétaire d'État veut désormais aller plus loin, en supprimant cette possibilité pour le juge. "Il suffirait peut-être d'abroger cet article L5 pour permettre aux personnes handicapées de retrouver toute leur dignité d'êtres humains (...) avec leurs droits civiques, c'est-à-dire le droit de vote", a déclaré Mme Cluzel. "J'ai consulté mes collègues, le ministre de l'Intérieur, la ministre de la Justice, et ça leur paraît élémentaire, ça fait des années qu'on aurait dû le faire", a-t-elle ajouté, assurant avoir le soutien du gouvernement.

Des personnes sous influence ?

Interrogée sur le risque que ces personnes ne se trouvent influencées par d'autres, la ministre a rétorqué : "l'influençabilité, c'est ce qu'on a opposé pour que les droits des femmes ne soient réels qu'en 1944". "Charge à nous d'accompagner ces personnes", a-t-elle complété, en insistant notamment sur la nécessité de "mise en accessibilité universelle de tous (les) programmes électoraux", notamment via l'utilisation du langage Facile à lire et à comprendre (Falc) "qui existe depuis très longtemps".

Appui de la commission des droits de l'homme

Il y a un an, la Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH) avait plaidé pour l'abrogation de cet article du code électoral, dénonçant une "rupture d'égalité entre les citoyens". "On ne peut pas d'un côté affirmer que les personnes handicapées sont des citoyens comme les autres et, de l'autre, leur retirer l'attribut le plus emblématique de la citoyenneté", faisait alors valoir la CNCDH.

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Une agence de mannequin spécial handicap

15 Mars 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Reconnaissance professionnelle, #social, #société, #VIE SOCIALE

Résumé : River Island, une marque de prêt-à-porter britannique, a choisi, pour fêter son trentenaire, de faire poser des enfants handicapés dans sa dernière campagne. Son credo : les étiquettes sont pour les vêtements, pas pour les enfants !

Par , le 
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Le message pour plus de diversité dans les publicités semble peu à peu être entendu par les grandes marques. Dernièrement, c'est River Island, une enseigne anglaise de prêt-à-porter, qui a décidé de faire sauter un vrai tabou. Pour fêter ses trente ans, elle a choisi des enfants en situation de handicap dans sa dernière campagne de pub. Âgés de 2 à 11 ans, les apprentis mannequins posent sur des fonds colorés et, tout sourire, prouvent que le handicap n'est pas un frein à leur bonheur. Si depuis quelques années, de plus en plus de marques optent pour la différence, c'est souvent en mettant en images des enfants porteurs de trisomie 21 ; River Island a fait un autre choix...

Le style pour tous

Ils sont six, porteurs d'un handicap différent. Gariel, 4 ans, et Cora, 6 ans, ont une trisomie 21 ; Lois est née avec une pathologie rare entraînant une surdité ; Miley souffre d'un trouble visuel ; Mia, 3 ans, est épileptique et a une paralysie cérébrale et, enfin, Teddy, 5 ans, est lui aussi épileptique et souffre d'une paralysie partielle. En prenant la pause, ils comptent faire savoir qu'être à la mode les concerne aussi ! « Les modèles ont été choisis pour cette campagne pour refléter la diversité de nos clients et célébrer une éthique qui résonne autant dans notre société que dans notre dressing, celle qui dit qu'être différent est normal », expliquait l'une des porte-parole de la marque au Daily Mail. Pour la mère de Teddy, cette expérience est l'occasion de montrer que « son handicap n'est pas une étiquette et qu'il est une personne à part entière ».

Une agence de mannequin spécial handicap

C'est par le biais de l'agence Zeebedee management que les enfants ont été sélectionnés. Cette agence de mannequins travaille uniquement avec des personnes handicapées et lutte pour une plus grande inclusion dans le milieu de la mode et de la publicité. Elle s'est dite très heureuse de voir qu'une marque aussi connue saute le pas et fait ce choix encore trop rare. « Nous espérons que d'autres enseignes suivront l'exemple de River Island et qu'elles feront en sorte de mettre en place des campagnes plus représentatives de notre société et de toute sa diversité », a déclaré l'agence. L'initiative de la marque de prêt-à-porter anglaise a été saluée par de nombreuses personnes à travers le monde, notamment sur les réseaux sociaux.

Les étiquettes sont pour les vêtements

Ce n'est pas la première fois que l'enseigne fait parler d'elle pour des actions similaires. En octobre 2017, Joseph Hale, un petit Britannique de 11 ans, prenait déjà la pose pour la campagne « River Island kids squad ». Diagnostiqué avec une dyspraxie, un retard de développement global et une trisomie, il s'était montré très à l'aise face à l'objectif. Ce printemps, River Island souhaite aller encore plus loin en lançant une campagne « Labels are for clothes » (en français, Les étiquettes sont pour les vêtements), qui a pour but de mettre à l'honneur l'individualité, en explorant le thème de l'identité et en mettant un « stop » aux stéréotypes (vidéo ci-dessous).

D'autres s'y mettent

Il semblerait que le thème de l'inclusion soit au goût du jour, puisque d'autres marques ont elles aussi choisi de faire poser des enfants en situation de handicap. Ainsi, très récemment, Gerber, la marque mondialement connu de petits pots pour bébés, a choisi un enfant porteur de trisomie 21 pour être son égérie pendant une année (article en lien ci-dessous). En 2015, Target, une chaîne de supermarché américaine, avait fait le choix de mettre en avant des enfants handicapés dans l'un de ses catalogues.

© River Island

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Travailleurs d'Esat et comédiens: devenir pros de la scène

11 Mars 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #social, #Vie Sociale, #Reconnaissance professionnelle

Travailleurs d'Esat et comédiens: devenir pros de la scène

Résumé : Ils sont handicapés... et comédiens. Et entendent le faire savoir. A l'occasion du festival(s) Orphée et Viva la vida, leur talent va tonner sur les planches des théâtres franciliens. Deux directeurs*, deux voix, pour en parler...

Par

*Richard Leteurtre, directeur artistique d'Orphée et de l'Esat Eurydice (78) et Olivier Couder, directeur du festival Viva la vida et du Théâtre du Cristal (95).

Le festival(s) Orphée et Viva la vida, c'est un évènement inédit,  40 lieux (théâtres, cinémas, bibliothèques…), 60 représentations, 2 départements (78 et 95)… Le meilleur des scènes « art et handicap » en France et en Europe, des créations passionnantes et inattendues qui tracent le chemin là où on ne les attend pas, interprétées par des comédiens en situation de handicap (article complet en lien ci-dessous).

H.fr : Les deux festivals existaient séparément et, pour la première fois en 2016, vous avez décidé de fusionner…
OC : Viva La vida dans le Val d'Oise et Orphée dans les Yvelines coexistaient en effet depuis plusieurs années. Nous avons décidé de rapprocher ces deux festivals, ce qui permet désormais de travailler de concert, avec une dynamique commune pour un rendez-vous tous les deux ans. Ce n'est pas seulement une vitrine mais un vrai travail de terrain pour renouveler l'image des personnes handicapées auprès du grand public et des établissements culturels.

H.fr : En quoi ce festival est-il nécessaire ?
OC : On observe une réticence manifeste du milieu culturel face à ce type de spectacles. Aux yeux de beaucoup, ils n'ont pas de validité artistique. C'est une « résistible ascension », un peu comme ce le fut pour l'art brut ; on a longtemps dit de ces autodidactes : « Ce n'est pas de l'art, ils ne savent pas peindre ».

H.fr : Pourtant, l'art se redéfinit sans cesse et n'est pas à une « fantaisie », voire une provocation, près…
RL : Ça devrait mais, avec nos comédiens handicapés, nous venons percuter l'académisme, et c'est délicat, même dans les milieux d'avant-garde. Il faudra encore un temps d'appropriation et d'apprivoisement pour, qu'à un moment donné, le milieu accepte de bouger ses critères artistiques.  J'ai même entendu un directeur de scène me demander : « Est-ce que ce sont de vrais comédiens s'ils sont trisomiques ? ».

H.fr : Et que lui avez-vous répondu ?  
RL : « On n'est pas professionnel parce qu'on n'a pas cumulé les 507 heures réglementaires pour prétendre au statut d'intermittent du spectacle ? ».
OC : Nos comédiens, par exemple ceux du Théâtre du Cristal, collaborent avec des intervenants artistiques toute l'année, c'est un métier à plein temps. Sur leur fiche de paye figure bien la mention « Comédien ». Il n'y a aucun doute sur le fait que ce sont de vrais pros.

H.fr : Le Théâtre du Cristal, dont vous êtes le directeur artistique, c'est quoi ?
OC : C'est une compagnie artistique fondée en 1989 qui a créé une quinzaine de spectacles d'auteurs contemporains. Depuis 2004, nous sommes partenaires de l'Esat la Montagne (association Haarp) pour former des personnes en situation de handicap au métier d'acteur professionnel. Nous avons actuellement une quinzaine de comédiens permanents et déjà 4 000 personnes handicapées en pratique amateur.

H.fr : Comment réagit le grand public lorsqu'il voit des comédiens en situation de handicap sur scène ?
RL: La rencontre du public avec ces plateaux « étranges » est toujours une expérience singulière. Il y a des rires, de l'empathie, de l'étonnement, des refus aussi. Tous types de réactions et pas forcément attendues. C'est la conception même de l'art qui est interrogée, cet affrontement qui le nourrit depuis la nuit des temps. C'est là que le spectacle de rue est le plus efficace.

H.fr : Sur une programmation axée sur le handicap, arrivez-vous à mobiliser le public habituel des théâtres locaux ?
OC : Je ne vais pas vous mentir, on a un peu plus de mal à remplir que d'habitude. Il faut le dire sans vraiment le dire ; c'est subtil. Dans le programme, on mise surtout sur l'aspect artistique, et le handicap n'est pas volontairement mis en avant. Mais le public qu'on gagne une première fois sur ce type d'évènement on le gagne pour toujours. Et puis, il y a aussi les résidents des établissements médico-sociaux qui ont alors l'opportunité de sortir de leur cadre de vie habituel et qui, pour certains, poussent pour la première fois la porte d'un théâtre.

H.fr : Et, parfois, c'est le théâtre qui pousse la porte de leurs institutions…
OC : Oui, nous faisons en sorte de favoriser la rencontre entre ces deux univers. En 2010, nous avons mis en place un pôle « art et handicap » dans le Val d'Oise avec l'aide du Conseil départemental. Nous travaillons actuellement sur des conventions de partenariat entre les établissements culturels et médico-sociaux. Ce lien n'est pas encore naturel ; ces derniers travaillent en général en autarcie et recherchent les ressources en interne, parce que le culturel, c'est ce qui vient souvent en dernier. Par exemple un éducateur un peu musico va organiser un atelier ; c'est bien mais on souhaite aller plus loin en proposant une vraie formation.

H.fr : Que leur proposez-vous durant ce stage ?  
RL : C'est sur sept jours. Il s'adresse aux éducateurs et au personnel d'encadrement afin de les aider à nourrir le projet d'établissement. Ils peuvent, notamment, assister à des répétitions. L'idée c'est de leur permettre de prendre conscience que les personnes handicapées qu'ils accompagnent peuvent avoir de vrais talents. C'est ce travail de terrain qui va construire la base de nos prochaines résidences en 2018.

H.fr : Cette fusion entre vos deux festivals est une nouvelle étape mais vous voyez plus loin encore…
RL : Eh oui, on se dit pourquoi pas le Festival In d'Avignon. On a envie d'y croire grâce à notre mécène, la Fondation Crédit coopératif, qui est aussi celui d'Avignon. Ce serait une occasion formidable pour tendre des passerelles avec le grand public… Selon son président, « C'est une belle piste à creuser ».

H.fr : Un dernier mot ?
RL : Le peintre Georges Braque a dit : « L'art, c'est une blessure qui se transforme en lumière. » C'est un peu ce qui guide notre action… sources Handicap.fr

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