Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Articles récents

La RQTH en bref La reconnaissance de travailleur handicapé

27 Mars 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS

La RQTH en bref

La reconnaissance de travailleur handicapé

 

La reconnaissance de travailleur handicapé

 

Pour qui ?

La définition de la qualité de travailleur handicapé est donnée par l'article L5213-1 du code du travail : 
« Est considérée comme travailleur handicapé au sens de la présente section toute personne dont les possibilités d'obtenir ou de conserver un emploi sont effectivement réduites par suite de l'altération d'une ou plusieurs fonctions physique, sensorielle, mentale ou psychique. »

Cette reconnaissance peut être attribuée à toute personne, âgée de 16 ans ou plus, exerçant ou souhaitant exercer une activité professionnelle, et dont les capacités physiques ou mentales sont diminuées par un handicap.
La personne doit résider en France métropolitaine, être de nationalité française ou ressortissant de l'espace économique européen, ou disposer d'un titre de séjour régulier pour les personnes de nationalité étrangère.

Pourquoi demander une RQTH ?

Faire reconnaître son handicap en demandant une RQTH permet d'accéder aux différentes mesures qui ont été prises pour les personnes handicapées en matière d'emploi et de formation professionnelle.

Ainsi, le fait d'avoir cette reconnaissance peut vous permettre :

  • de bénéficier du dispositif légal de l'obligation d'emploi: cette reconnaissance peut constituer un élément en votre faveur lors d'un recrutement car cela permet à l'entreprise susceptible de vous embaucher de vous compter dans son effectif de personnes handicapées et donc de satisfaire à cette obligation;
  • de bénéficier du soutien du réseau de placement spécialisé Cap Emploi qui a des programmes d'intégration ou du Sameth pour le maintien dans l'emploi ;
  • d'accéder aux contrats de travail « aidés »; 
  • de demander une orientation vers un établissement ou un service d'aide par le travail (ESAT) ;
  • d'accéder à un emploi dans une entreprise adaptée en milieu ordinaire,
  • d'accéder à des stages de formation professionnelle ou de rééducation professionnelle ;
  • de bénéficier des aides de l'Agefiph ou du FIPHFP;
  • d'accéder à la fonction publique par concours, aménagé ou non, ou par recrutement contractuel spécifique;
  • d'avoir accès au dispositif de retraite anticipée.

Les personnes ayant une RQTH sont soumises aux mêmes droits et obligations du code du travail que les autres travailleurs. Il existe cependant certaines mesures spécifiques, telles que :

  • Demander à l'employeur un aménagement d'horaires individualisés propres à faciliter l'accès à l'emploi, l'exercice professionnel ou le maintien dans l'emploi (mesure également applicable pour les aidants familiaux).
  • Bénéficier d'une durée du préavis légal doublée en cas de licenciement (avec un maximum de trois mois).

A noter : il n'existe pas d'obligation légale imposant de dire à son employeur que l'on possède une RQTH, ni même de le mentionner sur un Cv ou lors d'un recrutement. Consultez le site de l'Agefiph qui émet son avis à ce sujet.

Recruter des personnes ayant une RQTH ?

Embaucher des personnes ayant une RQTH fait partie des obligations des employeurs. En effet, tout employeur du secteur public ou privé, employant 20 personnes et plus, est tenu d'avoir dans son effectif, au moins 6% de personnes handicapées.

Obligations et décomptes mis à part, l'employeur pourra effectuer son recrutement selon ses critères relatifs au poste de travail, aux compétences et expériences recherchées. Les bénéfices de l'emploi d'une personne handicapée pourront être envisagés sur le plan de la motivation des personnes recrutées, de l'image affichée par la direction, des liens créés entre les salariés, d'expérience acquise en matière de maintien dans l'emploi, etc.

Recruter une personne handicapée permet aussi de bénéficier des aides de l'Agefiph (secteur privé) ou du Fiphfp (secteur public). L'entreprise pourra aussi étudier la possibilité de proposer au travailleur un contrat de travail « aidé ». 

 

Pour effectuer son recrutement, aménager le poste de travail, maintenir dans l'emploi, etc, l'employeur pourra faire appel aux organismes spécialisés (Agefiph, Cap emploi...) ou bien aux entreprises, aux associations et aux sites internet spécialisés de ce secteur.

Comment demander cette reconnaissance de travailleur handicapé ?

 

Cette reconnaissance relève de la compétence de la Commission des droits et de l'autonomie (qui remplace la Cotorep). Il faut donc  déposer un dossier à la Maison départementale des personnes handicapées.

 

La CDAPH examine le dossier et notifie au demandeur sa décision d'attribuer ou non la RQTH. Si la CDAPH ne répond pas à la demande dans un délai de quatre mois, cela signifie que la demande a été rejetée. La CDAPH peut rejeter la demande si elle considère :

  • que la personne peut accéder normalement à l'emploi, 
  • ou que la personne est dans l'impossibilité d'accéder à tout travail.

L'orientation dans un établissement ou service d'aide par le travail (ESAT) vaut reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé.

La RQTH est établie pour une période limitée dans le temps. A l'échéance, il faut penser à demander le renouvellement. Si vous aviez une RQTH établi par la Cotorep, il n'est pas nécessaire de la demander à nouveau à la CDAPH,  sauf lorsque la période pour laquelle  cette reconnaissance a été établie, arrive à échéance. 

sources handicap.fr

Lire la suite

Des travailleurs d'ESAT médaillés d'or pour leur bière!

26 Mars 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Moniteurs d'ateliers, #Restauration, #Reconnaissance professionnelle, #social

Résumé : La brasserie de l'Esat d'Armentières a conquis le jury du Salon de l'agriculture. En mars 2018, l'une des bières produites par des personnes handicapées mentales a remporté une prestigieuse médaille d'or. La reconnaissance de leurs compétences !

 

Les travailleurs handicapés auraient-ils de bonnes raisons de se faire «mousser » ? Oui, répond le concours du Salon de l'Agriculture qui, en mars 2018, a décerné deux médailles aux brasseurs en situation de handicap mental de la brasserie Malécot. « C'est une immense fierté pour nous ! », se réjouit Elisabeth Zureck, directrice de cet Établissement et service d'aide par le travail (Esat) situé à Armentières (Hauts-de-France).

Un travail de grande qualité

Le Salon de l'agriculture est l'évènement qui récompense les meilleurs produits du terroir français. La brasserie Malécot participait à son concours national pour la première fois en 2018. « En y allant, nous n'avions pas en tête de revenir avec une médaille. C'était surtout l'occasion de découvrir le salon et son déroulement », poursuit la directrice. Et pourtant, ce n'est pas avec une mais bien deux médailles qu'elle est repartie. La Léonce Triple, créée en juin 2016, a remporté la médaille d'or, et la Blonde, née fin 2009, le bronze. « Jamais, durant la compétition, nous n'avons mis en avant le fait que notre bière était produite par des personnes en situation de handicap mental, explique la direction. Le fait que la Blonde, qui est la première bière entièrement brassée par nos soins, soit primée, prouve que le travail initial était déjà d'une grande qualité. »

Un véritable savoir-faire

La brasserie Malécot compte aujourd'hui une dizaine de brasseurs avec un handicap mental, accompagnés par deux moniteurs maîtres brasseurs. « Ce ne sont pas des professionnels issus d'une formation de brasseur mais des amateurs qui produisaient déjà de la bière à titre personnel », déclare la directrice. Du choix des grains à la fermentation, en passant par le brassage et l'embouteillage, les travailleurs créent la boisson de A à Z. Le processus de création d'une nouvelle bière les inclut et se déroule en différentes étapes. Dans un premier temps, la direction se réunit afin de savoir quel type de bière elle souhaite créer ; « Dans le cas de la Léonce Triple, nous sommes partis sur un triple affinage », précise-t-elle. Une fois la décision prise, les brasseurs sont chargés de faire quelques essais et ajustements, jusqu'à concocter le breuvage idéal.

Un franc succès

Si, aujourd'hui, l'Esat d'Armentières gère l'intégralité de sa production, cela ne fut pas toujours le cas. « Au début du projet, nos bières étaient produites en Belgique par un brasseur local qui nous envoyait ensuite la production. Après, nous prenions en main l'étiquetage », Elisabeth Zureck. Mais, en février 2015, avec le soutien de l'association des Papillons Blancs de Lille, l'Esat investit dans une micro brasserie pour gérer le processus en totale autonomie. Selon la directrice, « il aura fallu du temps pour prouver que le projet était viable ». Aujourd'hui, la brasserie dispose de cinq cuves. Une sixième a été achetée grâce à une campagne de financement participatif. « Avec cette dernière cuve, nous avons atteint notre maximum de capacité. » Pourtant, elle a des projets pour l'avenir. La bière Léonce est actuellement vendue dans près de 100 sites différents mais la directrice confie que, depuis l'annonce de la médaille, elle reçoit des appels de distributeurs partout en France qui souhaitent, eux aussi, la commercialiser.

Un avenir radieux

« Nous souhaiterions accroître notre production et ainsi offrir plus de postes de travail aux personnes accompagnées, essentiellement à l'étiquetage et le conditionnement », conclut Elisabeth. En effet, le travail au sein de la brasserie Malécot a déjà permis à deux travailleurs en situation de handicap mental de valider leurs compétences grâce à une validation des acquis d'expérience sur le métier de brasseur ; la direction espère encourager davantage ce type d'initiatives. De plus, deux nouvelles bières devraient voir le jour d'ici la fin de l'année.

© Facebook et Papillons blancs de LillePar , le 

Lire la suite

témoignage ,expressions d'un détachement en entreprise

24 Mars 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Moniteurs d'ateliers, #Reconnaissance professionnelle, #Restauration

témoignage de Raouf Cuisinier en détachement en entreprise du secteur de la restauration collective.

Lire la suite

Autisme et travail au quotidien...

21 Mars 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Reconnaissance professionnelle, #Moniteurs d'ateliers

Lire la suite

insertion des travailleurs handicapés? Si les 2,4 M de TPE embauchaient un travailleur handicapé ?

21 Mars 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Moniteurs d'ateliers, #Reconnaissance professionnelle, #insertion par l'économique, #Entreprise adaptée

Si les 2,4 M de TPE embauchaient un travailleur handicapé ?

 

Une TPE, c'est une « très petite entreprise » ? On en compte 2,4 millions en France. Elles se distinguent des PME (petite et moyenne entreprise) par le fait qu'elles emploient de 0 à 19 salariés (en comparaison, la France ne compte que 75 000 PME de 20 à 249 salariés et 4 500 grandes entreprises à partir de 250 salariés). A ce titre, les TPE ne sont pas donc soumises à la loi qui impose à toute société de 20 salariés et plus de compter, dans ses effectifs, au moins 6% de travailleurs handicapés. Mais sont-elles pour autant sensibilisées et mènent-elles des actions dans ce domaine ?

Tensions dans emploi = impact sur les travailleurs handicapés

La société Fiducial a pris l'initiative, depuis décembre 2000, de publier un baromètre trimestriel de conjoncture des TPE pour mieux faire reconnaître ce tissu vital pour l'économie française et véhiculer une vision dynamique et inédite du monde des TPE. A ce titre, l'emploi des personnes handicapées fait aussi partie de ses prérogatives. Ce sujet trouve pleinement sa place dans le 60ème baromètre publié au 4ème trimestre 2015 (en 88 pages, en lien ci-dessous). Il révèle, notamment, que dès lors que des tensions réapparaissent sur le front de l'emploi, elles impactent significativement l'intégration de travailleurs handicapés.

TPE et handicap en chiffres

Interrogés, 75 % des patrons de TPE employant au moins un salarié disent ne disposer d'aucun poste adapté et n'ont donc jamais embauché de travailleur handicapé. Sur les 17% qui y ont eu recours, la majorité se dit prête à renouveler l'expérience (2 sur 3 exactement). Cette part s'accroît naturellement avec la taille de la structure, atteignant 27% dans les entreprises de 10 à 19 salariés. Notons que 2% ont tenté une telle embauche sans trouver le profil espéré. Actuellement, 7% des employeurs comptent dans leurs effectifs au moins un travailleur en situation de handicap, ce taux grimpant à 22% dans les structures de 10 à 19 salariés, ce qui en fait le club des « bons élèves ». Si près de la moitié a bénéficié d'une aide financière lors de cette embauche (44%), ils ne sont que 15% à avoir fait appel à un expert extérieur pour l'aménagement du poste. Cette possibilité d'obtenir un accompagnement et/ou une aide financière lors du recrutement d'une personne handicapée est connue des trois quarts des dirigeants (78%).

Maladie psychique, le parent pauvre

Selon Gilles Barbier, un patron de TPE, « elles constituent une ressource précieuse pour l'emploi des personnes handicapées mais n'ont pas accès au même réseau que les grosses entreprises. Les dirigeants sont au four et au moulin et doivent donc faire avec les moyens du bord, dans un temps souvent limité. Ils sont donc moins bien armés pour recruter des travailleurs handicapés mais le font tout de même, parfois dans de belles proportions. Il est donc important de les encourager dans ce sens en leur proposant un accompagnement de qualité, qui permettra également de venir à bout de pas mal d'idées reçues. ». Il est vrai que, pour certains chefs d'entreprise, la notion de handicap reste vague. Dans ce baromètre, ils ont été interrogés sur la manière dont ils la définissent à travers quelques exemples. Ils sont 83 % à penser qu'un cuisinier amputé d'une main est effectivement en situation de handicap ou 65 % dans le cas d'un manutentionnaire atteint d'une hernie discale. Mais ils ne sont plus que 35 % à considérer qu'un commercial atteint de dépression l'est aussi. Cette méconnaissance de la maladie psychique n'est pas propre aux TPE et affecte toute la sphère professionnelle.

450 000 chômeurs handicapés, et après ?

Faut-il le rappeler, la France dénombre plus de 450 000 demandeurs d'emploi en situation de handicap, soit 20 % des personnes handicapées aptes au travail. C'est le double de la population valide. Dans une conjoncture difficile, elles sont les premières à être impactées. Toutes les pistes sont donc bonnes à explorer, qui passent, notamment, par un travail de sensibilisation auprès des TPE, un vivier qui doit être valorisé.

sources handicap.fr

Lire la suite

Adultes sous tutelle?Le gouvernement défend le droit de vote pour tous

20 Mars 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #société, #social, #Vie Sociale

Résumé : Sophie Cluzel se prononce pour le droit de vote inaliénable pour tous et réfute l'argument qui voudrait que les personnes handicapées soient influencées par leurs proches ; c'est ce qu'on disait pour les femmes en d'autres temps...

 

Sophie Cluzel, secrétaire d'État chargée des personnes handicapées, s'est prononcée pour que le droit de vote ne puisse plus leur être retiré, et ce "quel que soit le degré" de handicap, le 21 février 2018 sur Public Sénat. En vertu de l'article 5 du code électoral, un juge peut suspendre le droit de vote aux majeurs sous tutelle, une situation qui peut par exemple concerner les personnes avec un handicap mental.

Question de dignité

Avant 2009, l'avis du juge était obligatoire, mais une réforme avait alors permis d'inverser la logique en consacrant le droit de vote, sauf avis contraire. La secrétaire d'État veut désormais aller plus loin, en supprimant cette possibilité pour le juge. "Il suffirait peut-être d'abroger cet article L5 pour permettre aux personnes handicapées de retrouver toute leur dignité d'êtres humains (...) avec leurs droits civiques, c'est-à-dire le droit de vote", a déclaré Mme Cluzel. "J'ai consulté mes collègues, le ministre de l'Intérieur, la ministre de la Justice, et ça leur paraît élémentaire, ça fait des années qu'on aurait dû le faire", a-t-elle ajouté, assurant avoir le soutien du gouvernement.

Des personnes sous influence ?

Interrogée sur le risque que ces personnes ne se trouvent influencées par d'autres, la ministre a rétorqué : "l'influençabilité, c'est ce qu'on a opposé pour que les droits des femmes ne soient réels qu'en 1944". "Charge à nous d'accompagner ces personnes", a-t-elle complété, en insistant notamment sur la nécessité de "mise en accessibilité universelle de tous (les) programmes électoraux", notamment via l'utilisation du langage Facile à lire et à comprendre (Falc) "qui existe depuis très longtemps".

Appui de la commission des droits de l'homme

Il y a un an, la Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH) avait plaidé pour l'abrogation de cet article du code électoral, dénonçant une "rupture d'égalité entre les citoyens". "On ne peut pas d'un côté affirmer que les personnes handicapées sont des citoyens comme les autres et, de l'autre, leur retirer l'attribut le plus emblématique de la citoyenneté", faisait alors valoir la CNCDH.

Lire la suite

Reforme de la formation professionnelle et travailleurs handicapés: Pas de mesure handicap?

19 Mars 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Moniteurs d'ateliers, #insertion par l'économique, #Reconnaissance professionnelle

Réforme de la formation pro et handicap : réactions !

 

Muriel Pénicaud, ministre du Travail, a rendu sa copie le 5 mars 2018 sur une réforme particulièrement attendue, celle de la formation professionnelle (détail des mesures en lien ci-dessous). Qualifiée de véritable « transformation », elle fait le constat que l'accès à la formation professionnelle connaît une double inégalité portant sur le statut des salariés et la taille des entreprises. De plus, la difficulté de l'accès aux droits et à l'information constitue un obstacle majeur pour nombre de salariés. Elle propose donc une réforme en profondeur en douze actions concrètes, destinée à tous les travailleurs. Quel impact en cas de handicap ?

Pas de mesure « handicap »

Première à réagir, la Fnath (accidentés de la vie) dit « partager globalement les objectifs de simplification et d'accès aux droits pour tous les travailleurs ». Mais elle s'étonne aussi « qu'aucune mesure ne concerne spécifiquement les victimes du travail et les travailleurs handicapés pour lesquels l'accès à une formation est particulièrement compliqué et constitue pourtant une condition essentielle d'accès et de maintien en emploi. » Il est vrai que, par nature, toutes ces nouvelles mesures, de droit commun, leur sont applicables, notamment la majoration pour les salariés à temps partiel. Toutefois, la Fnath souhaite qu'ils puissent bénéficier d'une majoration du plafond annuel et global au même titre que les salariés non qualifiés. De plus, au-regard des retombées très mesurées du dispositif actuel, le nouveau conseil en évolution professionnelle devra, selon l'association, être formé à l'accompagnement des travailleurs handicapés.

Une appli accessible ?

Enfin, la Fnath juge que certaines mesures bien que positives risquent de constituer des freins pour les travailleurs handicapés. En effet, le développement d'une application web qui semble indispensable et naturelle risque de se traduire par une exclusion numérique de certains travailleurs handicapés si les conditions d'accessibilité ne sont pas travaillées dès le départ. De plus, l'encouragement de solutions innovantes, telles que le MOOC et le digital learning, ne doit pas non plus se faire au détriment de la participation des personnes handicapées.

Autres avis, hors handicap…

Plus globalement, en dehors du champ exclusif du handicap, la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) a salué ces mesures qui favoriseront « une meilleure articulation entre les besoins des individus, des entreprises et des territoires ». Elle met toutefois en garde contre la décision du gouvernement de faire collecter la cotisation dédiée à la formation par le réseau des Urssaf, et non plus par les OPCA (organismes paritaires collecteurs agréés), « sous réserve de ne pas recréer une usine à gaz avec l'Urssaf d'un côté et les acteurs de la formation de l'autre. Le risque est de revivre ce que l'on a pu connaître lors de la mise en place du RSI ». Elle estime également « impératif » que les représentants des entreprises et de leurs salariés «soient étroitement associés » à la réforme, au risque « bien réel » de passer d'un système « complexe, à un dispositif technocratique, éloigné de la réalité du monde de l'entreprise ».

De son côté, le Syndicat des Indépendants a estimé que « la reprise en main par l'Etat des 32 milliards d'euros de la formation professionnelle est insuffisante » et devrait « s'accompagner d'une politique d'assainissement du marché par l'évaluation et le contrôle d'une offre aussi inadaptée que pléthorique ». Qualifiant le projet gouvernemental de « big flop », l'organisation plaide pour « une refonte globale de la formation professionnelle continue, axée sur les TPE et leurs salariés ».

 

tout savoir sur la reforme et vos droits ,le site référence moncpf@overblog.com

Lire la suite

Après l'ESAT: travailler en milieu ordinaire

17 Mars 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #insertion par l'économique, #Reconnaissance professionnelle, #Moniteurs d'ateliers

Les ESAT permettent aux salariés en situation de handicap de travailler au sein de leurs ateliers. Il peut aussi s'agir d'une passerelle vers le marché du travail conventionnel. Pour les plus âgés se pose aussi la question de la retraite. Un reportage de S. Breton, T. Bouilly, M. Le Carrour, H. Tiercelin, PY. Cheval / avec Franck Lambert, aide cuisinier - Jean-Luc Drouet, co-dirigeant Verso - Frédéric Malblanc, chef Gérant - Nelly Iziquel, Chargée d'insertion professionnelle ESAT du Pommeret - Gwenaël Planchin, Responsable projet Aresat "Un avenir après le travail"

sources You tube

Lire la suite

Une agence de mannequin spécial handicap

15 Mars 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #Reconnaissance professionnelle, #social, #société, #VIE SOCIALE

Résumé : River Island, une marque de prêt-à-porter britannique, a choisi, pour fêter son trentenaire, de faire poser des enfants handicapés dans sa dernière campagne. Son credo : les étiquettes sont pour les vêtements, pas pour les enfants !

Par , le 
Réagissez à cet article !

Le message pour plus de diversité dans les publicités semble peu à peu être entendu par les grandes marques. Dernièrement, c'est River Island, une enseigne anglaise de prêt-à-porter, qui a décidé de faire sauter un vrai tabou. Pour fêter ses trente ans, elle a choisi des enfants en situation de handicap dans sa dernière campagne de pub. Âgés de 2 à 11 ans, les apprentis mannequins posent sur des fonds colorés et, tout sourire, prouvent que le handicap n'est pas un frein à leur bonheur. Si depuis quelques années, de plus en plus de marques optent pour la différence, c'est souvent en mettant en images des enfants porteurs de trisomie 21 ; River Island a fait un autre choix...

Le style pour tous

Ils sont six, porteurs d'un handicap différent. Gariel, 4 ans, et Cora, 6 ans, ont une trisomie 21 ; Lois est née avec une pathologie rare entraînant une surdité ; Miley souffre d'un trouble visuel ; Mia, 3 ans, est épileptique et a une paralysie cérébrale et, enfin, Teddy, 5 ans, est lui aussi épileptique et souffre d'une paralysie partielle. En prenant la pause, ils comptent faire savoir qu'être à la mode les concerne aussi ! « Les modèles ont été choisis pour cette campagne pour refléter la diversité de nos clients et célébrer une éthique qui résonne autant dans notre société que dans notre dressing, celle qui dit qu'être différent est normal », expliquait l'une des porte-parole de la marque au Daily Mail. Pour la mère de Teddy, cette expérience est l'occasion de montrer que « son handicap n'est pas une étiquette et qu'il est une personne à part entière ».

Une agence de mannequin spécial handicap

C'est par le biais de l'agence Zeebedee management que les enfants ont été sélectionnés. Cette agence de mannequins travaille uniquement avec des personnes handicapées et lutte pour une plus grande inclusion dans le milieu de la mode et de la publicité. Elle s'est dite très heureuse de voir qu'une marque aussi connue saute le pas et fait ce choix encore trop rare. « Nous espérons que d'autres enseignes suivront l'exemple de River Island et qu'elles feront en sorte de mettre en place des campagnes plus représentatives de notre société et de toute sa diversité », a déclaré l'agence. L'initiative de la marque de prêt-à-porter anglaise a été saluée par de nombreuses personnes à travers le monde, notamment sur les réseaux sociaux.

Les étiquettes sont pour les vêtements

Ce n'est pas la première fois que l'enseigne fait parler d'elle pour des actions similaires. En octobre 2017, Joseph Hale, un petit Britannique de 11 ans, prenait déjà la pose pour la campagne « River Island kids squad ». Diagnostiqué avec une dyspraxie, un retard de développement global et une trisomie, il s'était montré très à l'aise face à l'objectif. Ce printemps, River Island souhaite aller encore plus loin en lançant une campagne « Labels are for clothes » (en français, Les étiquettes sont pour les vêtements), qui a pour but de mettre à l'honneur l'individualité, en explorant le thème de l'identité et en mettant un « stop » aux stéréotypes (vidéo ci-dessous).

D'autres s'y mettent

Il semblerait que le thème de l'inclusion soit au goût du jour, puisque d'autres marques ont elles aussi choisi de faire poser des enfants en situation de handicap. Ainsi, très récemment, Gerber, la marque mondialement connu de petits pots pour bébés, a choisi un enfant porteur de trisomie 21 pour être son égérie pendant une année (article en lien ci-dessous). En 2015, Target, une chaîne de supermarché américaine, avait fait le choix de mettre en avant des enfants handicapés dans l'un de ses catalogues.

© River Island

Lire la suite

Handicap :Congé de proche aidant rémunéré : nouvelle tentative !

13 Mars 2018 , Rédigé par CAC-FORMATIONS Publié dans #social

Congé de proche aidant rémunéré : nouvelle tentative !

Résumé : Un congé rémunéré et d'un an par personne aidée, c'est ce que proposent des députés pour apporter un soutien légitime aux proches aidants. Le texte, retoqué une 1ère fois en février 2018, fait une nouvelle tentative le 8 mars à l'Assemblée. Y

Par , le 
Réagissez à cet article !

Depuis le 1er janvier 2017, les salariés qui aident un proche malade, âgé ou handicapé peuvent bénéficier du « congé proche aidant », une mesure de la loi relative à l'adaptation de la société au vieillissement (article en lien ci-dessous). Une aubaine ? Pas totalement si l'on considère qu'il est sans solde, d'une durée de trois mois, renouvelable sans pouvoir dépasser un an sur l'ensemble de la carrière !

Des députés s'engagent

C'est pourquoi, le 23 janvier 2018, une mission parlementaire préconisait de créer un « statut » spécifique pour les aidants, qui permettrait notamment d'indemniser ce congé et ainsi de prendre en compte cette tâche « invisible » dans les droits à la retraite (article en lien ci-dessous). « Il est nécessaire de mettre en place un statut du proche aidant qui lui confère des droits » car il « a besoin de temps, de ressources et d'accompagnement », avait déclaré le député communiste des Bouches-du-Rhône, Pierre Dharréville, rapporteur de cette mission. Dans cette proposition de loi n°589 « Pour une reconnaissance sociale des aidants » (en lien ci-dessous), un montant identique à celui de l'allocation journalière de présence parentale (AJPP), soit 43,14 euros par jour, est préconisé.

Un niet sans appel

Cette proposition a été rejetée le 21 février 2018 par la Commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, au motif, entre autres, qu'une mission sur la question des aidants a été confiée par le gouvernement à Dominique Gillot (présidente du CNCPH - Conseil national consultatif des personnes handicapées) et que son rapport est attendu pour le printemps 2018. Ou plutôt une question de gros sous ? « 30 000 personnes pourraient bénéficier du dispositif, pour un montant de 250 millions d'euros par an », avait chiffré Pierre Dharréville, qui, face à ce camouflet, exprimait publiquement sa colère. Certaines associations sont, à leur tour, montées au créneau, notamment l'APF qui, elle aussi, réclame ce congé rémunéré d'une durée d'un an, non pas sur l'ensemble d'une carrière professionnelle mais par personne aidée, au motif que, « dans une vie, on peut être un temps aidant de son enfant ou de son conjoint puis de son parent ».

Question de solidarité nationale

On estime, en France, à 8,3 millions le nombre de personnes qui aident un proche au quotidien. 47% occupent un emploi et seuls 8% ont recours aux congés existants. « Basée sur la solidarité nationale, elle aidera les aidants à concilier leur vie professionnelle avec l'aide apportée à un proche », explique l'APF. L'association déplore depuis plusieurs années un « glissement » de la solidarité nationale vers la solidarité individuelle avec, notamment, les lois sur le don, entre collègues, de jours de RTT ou de congés non pris étendue depuis le 31 janvier 2018 aux proches des personnes handicapées (article en lien ci-dessous). « Ces lois créent des inégalités entre salariés, que ce soit en raison de la taille de l'entreprise ou des durées différentes de congés, et font craindre une résurgence de la charité au détriment des droits des personnes ! », explique-t-elle. A contrario, cette proposition de loi sur la reconnaissance sociale des aidants n'est pas aléatoire et s'adresse à tous les aidants salariés.

Elle sera rediscutée en séance plénière à l'Assemblée nationale le 8 mars 2018. Ce sera la Journée internationale des droits de femmes. Hasard du calendrier ? Ce sont elles qui, dans ce contexte, sont majoritairement contraintes de cesser leur activité.

© APF + site Pierre Dharréville

Lire la suite